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À La Une - Gastronomie

Bocuse trône sur Hyde Park

Paul Bocuse a inauguré le restaurant en brisant une immense soupière. Don Emmert/AFP

Monument de la cuisine française, Paul Bocuse a reçu ce week-end un accueil de star aux États-Unis, pour l’inauguration d’un restaurant qui porte désormais son nom au nord de New York. À 87 ans, et en dépit d’une semaine d’hospitalisation en janvier, Paul Bocuse n’avait pas hésité à traverser l’Atlantique pour cette inauguration, au prestigieux Culinary Institute of America (CIA) de Hyde Park.


Signe de l’évolution de la gastronomie, le CIA avait fermé l’an dernier après 38 ans son célèbre restaurant-école Escoffier, temple de la cuisine classique française, constatant qu’il était en perte de vitesse. Après un an de travaux et une carte résolument modernisée, faisant la part belle à la cuisine du marché chère au chef lyonnais, il a rouvert ce week-end, sous la forme d’une élégante brasserie rebaptisée «Restaurant Bocuse».


Sur le campus au bord de l’Hudson gelé, des centaines d’étudiants fascinés étaient venus vendredi après-midi écouter Paul Bocuse parler de sa vie, et leur prodiguer conseils et encouragements. Arborant comme toujours toque et tablier, il était entouré de plusieurs grands noms de la cuisine française à New York, Jean-Georges Vongerichten, Daniel Boulud, Thomas Keller, et de son fils Jérôme, qui lui ont rendu un hommage appuyé lors d’une discussion sur la nouvelle cuisine française et son avenir, devant une salle comble. «Pour moi, toutes les cuisines se valent, qu’elles soient française, italienne, chinoise, américaine», a déclaré Bocuse, en soulignant toutefois les atouts uniques de la France, «un immense aquarium, un immense verger, et un immense vignoble».


Pour marquer, légèrement en retard, son anniversaire (il est né le 11 février), les étudiants lui avaient préparé une surprise, un énorme gâteau à cinq étages coiffé d’un grand B. Près de 1000 personnes ont ensuite entonné «Joyeux anniversaire», en français puis en anglais.


Paul Bocuse, trois étoiles au Michelin depuis 1965 et désigné «Chef du siècle» en 2011 par le CIA, s’est ensuite plié de bonne grâce à une séance d’autographes, signant livres de recettes et affiches célébrant l’ouverture du restaurant. Et dans la soirée, il l’a officiellement inauguré, brisant une immense soupière, à l’image de celle utilisée pour sa célèbre soupe aux truffes VGE, créée en 1975 en l’honneur de Valery Giscard d’Estaing, alors président français.
«Paul Bocuse est le chef le plus important de l’histoire», a commenté très fier le directeur du CIA, Tim Ryan, avant une longue série de photos, de nombreux invités réclamant de poser avec Paul Bocuse. Une centaine d’hôtes ont ensuite été régalés d’un dîner qui avait mobilisé une cinquantaine d’étudiants en cuisine et une vingtaine en salle. Au menu, pêche de foie gras Louis Outhier accompagnée d’une salade de haricots verts Paul Bocuse, soupe aux truffes noires VGE Paul Bocuse, homard au champagne et caviar Frédy Girardet, tournedos de bœuf Frères Troisgros, sorbet de pamplemousse et assiette aux trois chocolats Gaston Lenôtre.

 

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