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À La Une - les coulisses de la diplomatie

Mansour à Paoli : Pourquoi la politique s’est-elle immiscée dans le judiciaire ?

Tant le chef de l’État Michel Sleiman que le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour ont évoqué hier tour à tour avec l’ambassadeur de France Patrice Paoli le dossier Georges Ibrahim Abdallah, et précisément le report de la libération de cet activiste emprisonné en France depuis près de trente ans.


Ce report a provoqué « un gros choc » à tous les niveaux, officiel et populaire, et c’est bien la première fois, ou presque, que le consensus et les appels à sa libération immédiate sont aussi unanimes et forts. Georges Abdallah devait être libéré lundi dernier, mais cet élargissement a été gelé par une décision administrative prise par le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.


Au cours de leur entretien hier au palais Bustros, Adnane Mansour a demandé à Patrice Paoli s’il était « possible de convaincre n’importe quel Libanais que le gel de la libération de Georges Abdallah n’était pas éminemment politique ». Le chef de la diplomatie a réaffirmé à l’ambassadeur français combien le Liban tient à des relations « fraternelles » avec la France, mais tient aussi à « tourner une page ». « Nous ne nous sommes jamais ingérés à la base dans les affaires judiciaires françaises et nous ne souhaitons pas que la politique interfère dans le judiciaire, a martelé M. Mansour. La crédibilité de la France est en jeu », a-t-il estimé, en allusion notamment aux accusations lancées contre Paris ...


Les sources du palais Bustros espèrent que « le fin mot de l’histoire ne sera pas la perpétuité pour l’activiste libanais ». « Comment peut-on passer outre le fait que les autorités françaises ont demandé à son avocat de se rendre à la prison pour accompagner Georges Abdallah jusqu’à l’aéroport, d’où il se serait envolé pour Beyrouth, muni du visa délivré à cet effet par l’ambassade du Liban à Paris ? Pourquoi Manuel Valls s’est-il opposé à cette libération ? Que s’est-il passé ? Changera-t-il d’avis dans 12 jours ? » s’interrogent encore ces sources.


En attendant, M. Paoli s’est plaint auprès de M. Mansour de la tente dressée par les manifestants pro-Abdallah devant l’ambassade de France, demandant à ce qu’elle soit déplacée parce qu’elle « gêne la bonne marche » du travail à la chancellerie. Il n’en reste pas moins que l’ambassadeur de France a assuré ne pas être irrité par les manifestants et qu’il comprend leurs motivations.

Tant le chef de l’État Michel Sleiman que le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour ont évoqué hier tour à tour avec l’ambassadeur de France Patrice Paoli le dossier Georges Ibrahim Abdallah, et précisément le report de la libération de cet activiste emprisonné en France depuis près de trente ans.
Ce report a provoqué « un gros choc » à tous les niveaux, officiel et...
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