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Mohammad Merheb, un volontaire au service des jeunes du Nord

Il ne suffit pas d’être jeune et diplômé pour obtenir un emploi. Ni de postuler sur les sites Internet par l’envoi d’un simple CV.

Mohammad Merheb.

Akkar. Région affichant le plus haut taux de chômage au Liban, 73 % de la population vivant avec moins de 103 dollars par mois*. Akkar. Région dont seulement 3 % des jeunes sont inscrits à l’université*. Akkar, région dont est originaire Mohammad Merheb, jeune diplômé de l’AUB en business management, et qui ne compte pas demeurer les bras croisés face à cette triste réalité.
Son idée ? Aider les jeunes du Nord, du Akkar au Koura en passant par Tripoli, à mieux s’insérer dans le monde professionnel en créant des liens entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. L’initiative lui vient à l’esprit pour la première fois lorsque, en tant que recruteur d’une multinationale, il est amené à sélectionner des candidats. « J’ai aimé l’idée de trouver les bons profils pour les postes correspondants. Et je me suis aperçu à quel point la demande d’emploi était forte et comment la plupart des postulants se contentaient de moyens faciles, à l’instar du téléchargement de leur CV envoyé à deux ou trois sites Internet », constate le jeune homme.
Il décide alors de lancer une initiative à but non lucratif qu’il finance lui-même, et qui consiste à faire connaître des profils de jeunes diplômés à des entreprises recruteuses. Cela, à travers différents réseaux, dont ses connaissances au Nord et le Net, dans l’objectif d’aider les postulants dans leur démarche. « Dès que je trouve une offre d’emploi, je cherche dans mon entourage le profil correspondant, et au cas où je ne trouve pas, je m’adresse à des personnes spécialisées dans le domaine, dans le cadre de mon réseau de contacts. Nous sommes plusieurs jeunes à travailler dans ce sens et à échanger les infos », précise-t-il. Sont plus particulièrement visés les jeunes fraîchement diplômés, qui souvent connaissent mal le marché de l’emploi, les pays recruteurs, et n’ont pas encore de réseau professionnel. « Cette démarche concerne tout type d’emplois, mais met davantage l’accent sur la vente, le marketing et les métiers d’ingénierie », précise le jeune homme.
Mohammad, qui travaille en tant que directeur commercial pour Medtronic, une entreprise médicale, a déjà à son actif plusieurs réussites. Par exemple, l’embauche de jeunes tout juste diplômés de l’Université de Balamand, de l’USJ et de l’AUB, pour des emplois dans la restauration au Qatar et dont les visas sont en cours de préparation, ou encore ce jeune homme qui a intégré une multinationale à Dubaï dans le domaine pharmaceutique.
« Le but à court terme sera d’aider les jeunes à trouver de meilleurs emplois. À plus long terme, il s’agira de les faire accéder à des emplois mieux rémunérés », confie Mohammad, qui pense qu’un emploi bien payé ouvre des portes à la jeunesse, l’ouvre au monde et est source de motivation. « Pour aider le Nord, il faut d’abord se doter de moyens, poursuit-il. L’initiative ne sera vraiment réussie que si l’on parvient à resserrer les liens entre les habitants de cette région en encourageant l’emploi. En effet, beaucoup de jeunes se dirigent vers la capitale ou vont à l’étranger. Or il faut attirer les talents dans les zones démunies en proposant des emplois rentables et intéressants. »

Maya SOURATI

* Étude de Aïcha Mouchref, diplômée en ingénierie médicale de l’université d’Amsterdam, soutenue par Handicap International et Mada (Forgotten Akkar, 2008).
Akkar. Région affichant le plus haut taux de chômage au Liban, 73 % de la population vivant avec moins de 103 dollars par mois*. Akkar. Région dont seulement 3 % des jeunes sont inscrits à l’université*. Akkar, région dont est originaire Mohammad Merheb, jeune diplômé de l’AUB en business management, et qui ne compte pas demeurer les bras croisés face à cette triste réalité.Son...
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