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À La Une - Liban

Pour le chef du Hezbollah, el-Qaëda est tombé dans un "piège" en Syrie

Hassan Nasrallah accuse le 14 Mars de paralyser le Parlement.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Photo d'archives.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, a estimé dimanche qu'el-Qaëda était tombé "dans un piège tendu par les Occidentaux et des pays arabes" en allant se battre au côté des rebelles en Syrie.

 

"Je lance aujourd'hui un appel à el-Qaëda et je leur dis que les Américains, les Européens et des gouvernements arabes et musulmans vous ont tendu un piège en Syrie et vous ont ouvert la voie pour vous faire tuer en Syrie. Et vous êtes tombés dans ce piège", a lancé cheikh Nasrallah, qui s'exprimait via des écrans géants lors d'une cérémonie de son parti dans la banlieue sud de Beyrouth. "Les groupes liés à el-Qaëda ou se réclamant de son idéologie (...) seront les premiers à payer le prix, comme ils l'ont payé dans d'autres pays", a ajouté le chef du puissant mouvement chiite armé.

 

Ces déclarations, diffusées en direct par al-Manar, la chaîne de télévision de son parti, interviennent alors que les mouvements jihadistes connaissent un essor en Syrie, enregistrant des succès sur le terrain et créant la polémique à l'étranger sur leur présence aux côtés des rebelles.

 

Estimant que la situation en Syrie était "de plus en plus complexe", il a affirmé que croire l'opposition "en mesure de l'emporter militairement est très, très, très suspect". Pour lui, la bataille se joue entre le régime "qui défend son existence par conviction et parce qu'il est soutenu par une grande partie de la population", et l'opposition "armée qui veut faire chuter ce régime et a une partie de la population avec elle".

Nasrallah a également déploré le fait que le conflit dure, rejetant la faute sur l'opposition "et les pays derrière elle" qui refusent le dialogue, estimant que les Etats-Unis y avaient intérêt car le résultat serait "une Syrie faible" et ferait "pencher l'équilibre régional en faveur des Etats-Unis et d'Israël".

 

Le régime, qui assimile la rébellion à du "terrorisme", accuse les Etats-Unis, la Turquie et les pays du Golfe de soutenir les insurgés et appelle régulièrement au dialogue, une option rejetée par l'opposition qui réclame le départ du président Bachar el-Assad avant toute négociation.

 

Le Liban, qui a été pendant trois décennies sous la tutelle politique et militaire de la Syrie, reste profondément divisé au sujet du conflit syrien. Le Hezbollah, qui domine avec ses alliés le gouvernement, soutient le régime du président Assad contesté depuis 21 mois par un soulèvement devenu un conflit armé.
La Coalition du 14 Mars, qui s'oppose au régime de Damas, accuse le Hezbollah de soutenir militairement Bachar el-Assad.

Après l'assassinat, le 19 octobre dernier, du chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) Wissam el-Hassan, le 14 Mars a décidé de boycotter les réunions parlementaires avec ses adversaires au pouvoir, jusqu'à la chute du gouvernement mené par le Hezbollah et ses alliés.

 

Dans son discours, Hassan Nasrallah, a appelé le 14 Mars à renoncer à son boycott des réunions parlementaires, estimant que son objectif est de paralyser la Chambre et d'empêcher l’approbation d'un projet de loi électorale.

 "L'objectif principal du boycott était de faire chuter le gouvernement, mais ils n'ont pas réussi," a lancé Hassan Nasrallah lors d'un discours télévisé à l'occasion d'une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants membres du Hezbollah. Et d'ajouter : "Le Cabinet n'a pas chuté car il est soutenu par la communauté internationale. Ce boycott se poursuit car ils (14 Mars) veulent (nous) imposer deux choix : des élections législatives basées sur la loi électorale de 1960 ou pas d'élections. Cela est inacceptable".
"Nous ne sommes pas centristes, ce gouvernement n'est pas centriste (...)", a martelé le secrétaire générale du Hezbollah.

 

Hassan Nasrallah a également réitéré son appel au dialogue : "Le processus normal serait de revenir à la table du dialogue et d'étudier un nouveau projet de loi électorale et de former un nouveau gouvernement après les Législatives (...)".

 

Enfin, Hassan Nasrallah s'est félicité de la visite d'une délégation du 14 Mars à Gaza et a encouragé ce genre d'initiative afin de renforcer la résistance arabe.


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Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, a estimé dimanche qu'el-Qaëda était tombé "dans un piège tendu par les Occidentaux et des pays arabes" en allant se battre au côté des rebelles en Syrie.
 
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