Rechercher
Rechercher

Campus

Du cœur de la vallée de Qannoubine, des rimes sacrées et une mélodie

Oui, Qannoubine exporte de la poésie, et pas n’importe laquelle. L’Évangile versé dans le moule des rimes libanaises !

Le père Marwan Azar.

Cloîtré dans sa solitude, l’ermite Youhanna Khawand a créé un microcosme poétique d’où affleurent les étapes de la vie du Christ, cadencées comme dans une parfaite stance racinienne. Le rêve de l’ermite est de pérenniser ses vers par le truchement de la mélodie. Et c’est grâce au père Marwan Azar, doyen de la faculté de génie à l’USEK et compositeur surdoué, que le rêve du solitaire de Qannoubine devient réalité. «Mon rêve s’est réalisé. Rien ne m’importe désormais. L’Évangile est le Verbe devenu cantique et prière remplissant enfance, jeunesse et vieillesse!» (L’Évangile, parole et chant, vol. 1 et 2, annexe)
La genèse du projet remonte à 1998, année qui précède le voyage du moine Marwan Azar en Belgique. Le projet était alors à ses premiers balbutiements et deux cassettes sortent pour un public restreint. Entre 2000 et 2008, l’idée fermente de plus belle et les textes bibliques de la Nativité puis de la Passion, paraphrasés en poèmes, font l’objet d’un travail assidu du moine maronite qui confie: «C’est un texte passionnant, mais extrêmement difficile à appréhender, eu égard à sa métrique complexe et variée, d’un côté, et aux modulations linguistiques utilisées par le poète, de l’autre.»
Le père Marwan Azar s’intéresse alors à la composition d’une musique occidentale dramatique tout en utilisant comme levain le folklore musical oriental et syro-maronite. Une profusion de rythmes prend naissance grâce à l’engagement indéfectible d’un personnel comportant des figures de proue de la musique, à l’instar du Dr Édouard Torikian pour l’orchestration, du maestro Harout Fazlian pour la direction de l’Orchestre symphonique de Bulgarie, de Charbel Rouhana, le maître du oud, et d’Antoine Khalifé, éminent violoniste. Les paroles sont chantées, ponctuées d’accents nostalgiques ressuscitant la tradition syriaque, par Abir Nehmé – voix rare – qui maîtrise la performance orientale et la technique du chant opéra polyphonique professionnel. Georges Nehmé, le frère de cette dernière, musicien en herbe à « l’oreille absolue » et chanteur à la voix exceptionnelle, interprète, avec non moins de zèle, les paroles du Christ. Deux CD voient alors le jour successivement en 2010 puis en 2011.
Initiative avant-gardiste, mariage de cultures musicales et message de paix transmis en vers et en notes musicales hautement professionnelles, L’Évangile, parole et chant est un projet dont l’onde, loin de s’amortir, est toujours en voie de continuation.
Cloîtré dans sa solitude, l’ermite Youhanna Khawand a créé un microcosme poétique d’où affleurent les étapes de la vie du Christ, cadencées comme dans une parfaite stance racinienne. Le rêve de l’ermite est de pérenniser ses vers par le truchement de la mélodie. Et c’est grâce au père Marwan Azar, doyen de la faculté de génie à l’USEK et compositeur surdoué,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut