La belle Anna au fil du temps

Anna Karénine est un roman de Léon Tolstoï paru en 1877. Il est considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature. L’auteur y oppose le calme bonheur d’un ménage honnête formé par Lévine et Kitty Chtcherbatski aux humiliations et aux déboires qui accompagnent la passion coupable d’Alexis Vronski et d’Anna Karénine.
Le roman a été adapté à plusieurs reprises au cinéma et à la télévision. Après Greta Garbo, Vivien Leigh et Sophie Marceau, c’est au tour de Keira Knightley d’incarner Anna Karénine dans cette adaptation du roman de Tolstoï par le réalisateur Joe Wright (Pride an Prejudice, The Atonement). Les amateurs de passions et de romanesque du XIXe siècle ne seront pas déçus.
Quelques grandes dates pour Anna Karénine. Laquelle préfère-t-on ?
– 1911 : Anna Karénine de Maurice André Maître, avec E. A. Soroktina (Anna Karénine), Nicolaï Vassiliev (comte Karénine), Troianov (Vronsky).
– 1919 : Anna Karenina de Friedrich Zelnik, avec Lya Mara dans le rôle titre.
– 1927 : Anna Karénine (Love) d’Edmund Goulding, avec Greta Garbo dans le rôle titre.
– 1935 : Anna Karénine (Anna Karenina) de Clarence Brown, avec Greta Garbo également.
– 1948 : Anna Karénine de Julien Duvivier, avec Vivien Leigh.
– 1967 : Anna Karénine d’Alexandre Zarkhi, avec Tatiana Samoïlova.
– 1977 : Anna Karenina (mini-série) de Basil Coleman, avec Nicola Pagett, Eric Porter et Stuart Wilson.
– 1985 : Anna Karenina (téléfilm) de Simon Langton, avec Jacqueline Bisset et Christopher Reeves.
– 1997 : Anna Karénine (Anna Karenina) de Bernard Rose, avec Sophie
Marceau.
– 2000 : Anna Karenina (mini-série) de David Blair, avec Helen McCrory et Kevin McKidd.
– 2012 : Anna Karenina de Joe Wright, avec Keira Knightley.

Grand Cinemas ABC Achrafieh,Dbayeh/ Concorde/Las Salinas/Saïda mall, Cinemacity,Empire Dunes/Galaxy, Espace

Silver Linings Playbook,
de David O. Russell

Avec Bradley Cooper
et Jennifer Lawrence.

Ce film est ce qu’on appelle un « feel-good movie ». Un film où on s’attache aux acteurs, à l’histoire, où l’on se sent souvent concerné, voire même impliqué dans la marche de l’action. Mais au-delà du sentiment que cela procure au spectateur (c’est ce qui explique peut-être qu’il a obtenu le prix du public à Toronto), Silver Linings est une bonne comédie qui mêle drame, légèreté et rires d’une manière savamment dosée. La distinction de Toronto, très disputée, préluderait-elle à la course aux oscars sachant que Slumdog Millionaire l’a obtenu en 2008 et King’s Speech en 2010, et tous deux avaient fini la course aux oscars avec huit et quatre statuettes
respectivement.
Inspiré d’un best-seller de Matthew Quick, le film suit la sortie d’un homme d’une institution psychiatrique, abandonné par sa femme et qui tente de se reconstruire, jusqu’à sa rencontre avec une jeune veuve, aussi disjonctée que lui. Bradley Cooper et Jennifer Lawrence y campent les deux personnages principaux, entourés de seconds rôles savoureux incarnés par Robert De Niro, Jacki Weaver ou encore Julia Stiles. David O. Russell, réalisateur de Fighter, nominé à sept reprises aux oscars 2010, offre encore un petit film délicieux, intimiste où « tout est dit » sans jugements ni esprit moralisateur. Qui est plus fou dans la famille de Pat (Bradley Cooper), lui ou son père qui assiste comme un fou aux matchs de foot en usant de gris-gris ? Le comportement de la société vis-à-vis de la « différence », de tout ce qui ne rentre pas dans les rangs est abordé avec beaucoup de finesse et d’humour. On ne se lasse à aucun moment dans ce film qui aura réussi le pari d’être une comédie romantique intelligente.

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