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À La Une - Liban

Nouveaux affrontements entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen : trois morts et douze blessés

À Bab el-Tebbaneh, un civil fuyant les tirs. Omar Ibrahim/Reuters

Trois personnes ont été tuées et douze autres ont été blessées, dont un agent des Forces de sécurité intérieure, par des tirs de francs-tireurs entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et de Jabal Mohsen, à Tripoli, selon une source de sécurité. « Un homme du quartier de Jabal Mohsen a été tué par les balles d’un tireur embusqué positionné dans le quartier de Qobbeh », a déclaré cette source, ajoutant qu’un autre homme avait perdu la vie dans le quartier de Bab el-Tebbaneh. Et peu avant minuit, les combats se sont intensifiés, selon la chaîne de télévision al-Jadeed, notamment sur l’axe Chaarani-Amerkan. L’armée aurait même demandé aux riverains de quitter leurs domiciles vers des lieux plus sûrs.


Les magasins avaient leurs rideaux baissés sur l’avenue de Syrie qui sépare les deux secteurs, rivaux historiques, a constaté un correspondant de l’AFP. Et l’autoroute reliant Tripoli à la frontière syrienne a été coupée à cause des tirs. Selon la source au sein des services de sécurité, l’armée libanaise a riposté hier aux tirs dans la capitale du Nord.
Selon La Voix du Liban (93.3 FM), une dispute a dégénéré en conflit armé entre les habitants des deux quartiers. Les affrontements ont éclaté quand des sunnites se sont approchés de magasins alaouites à Tripoli, ont indiqué d’autres sources. Dans la nuit de lundi, des grenades RPG avaient été tirées de Bab el-Tebbaneh vers Jabal Mohsen, selon des habitants. Hier soir, l’armée libanaise a consolidé ses renforts et s’est déployée entre les deux quartiers.


Les tensions entre les deux quartiers se sont aggravées depuis la mort vendredi en Syrie de 21 jeunes sunnites libanais et palestiniens originaires de Tripoli et du Akkar, qui avaient rejoint la rébellion contre Assad. Ils sont morts, rappelons-le, dans une embuscade tendue par l’armée syrienne près de la ville de Tall Kalakh dans la province de Homs, qui jouxte la région de Tripoli. Leurs corps auraient été enterrés dans une fosse commune.

 

(Lire aussi : De nombreuses zones d’ombre entourent le drame de Tell Kalakh)


Lundi, le Premier ministre Nagib Mikati a officiellement demandé au Comité international de la Croix-Rouge au Liban (CICR) d’intervenir auprès des autorités syriennes afin que les corps des combattants tués soient rapatriés et que des nouvelles des combattants éventuellement toujours en vie soient communiquées à leurs parents.


« Le CICR a indiqué être prêt à remplir son rôle humanitaire et impartial comme médiateur pour le rapatriement des corps après le consentement des parties concernées », a déclaré hier la porte-parole du CICR à Beyrouth, Samar el-Kadi. Elle a précisé que « le CICR n’interviendra toutefois pas dans les négociations sur ce dossier ».


Selon des sources médiatiques, les noms de cinq des 21 islamistes ont été rendus publics. Il s’agit de Malek al-Hajj Dib, 23 ans, Abdel Karim Ibrahim, 18 ans, Abdel Rahman al-Hassan, 22 ans, Youssef Abou Arida, 26 ans, et Bilal Khodr al-Ghoul, 22 ans.


Le ministère syrien des Affaires étrangères aurait confirmé sa disposition à assurer le rapatriement des corps pour des « raisons humanitaires ».

 

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