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Diaspora - Hommage

La Fondation René Moawad célèbre deux grands de la diaspora : Salwa Choucair Roosevelt et Derek Diwan

Une chef de protocole de la Maison-Blanche, un as des affaires de management, une chanteuse consacrée à travers le monde et un designer dont l’étoile brille sous plusieurs cieux...Tous célébrés pour leurs racines libanaises par la Fondation René Moawad à Washington.

Georges Cody, Nayla Moawad, Derek Dewan et Abdo Saban (de gauche à droite).

Comme chaque année, la Fondation René Moawad organise un gala de levée de fonds pour poursuivre son action caritative, ciblant l’amélioration de vie de femmes et d’enfants en situation précaire et pour rendre hommage aux remarquables réalisations d’Américains d’origine libanaise. En présence de l’ambassadeur du Liban à Washington, M. Antoine Chédid, de la présidente de la fondation, Nayla Moawad, et de plusieurs représentants de l’administration et du corps diplomatique, l’audience a ovationné deux très belles figures de l’émigration libanaise : Salwa Choucair Roosevelt, chef de protocole durant le mandat du président Ronald Reagan, et Derek Dewan qui s’est imposé dans le secteur du management d’affaires de diverses natures. C’est Betty Sams, connue dans le monde des arts et originaire de Baakline, qui a accueilli l’assistance, puis la jeune et brillante Capricia Marshall, actuelle chef de protocole, donc dans la lignée de Salwa Roosevelt, qui l’a présentée :


– « Si le Liban est cher à mon cœur, a-t-elle dit, c’est grâce à Salwa Roosevelt, mon mentor et mon amie, avec laquelle j’ai notamment en commun des racines d’ailleurs : elle du Liban, moi du Mexique... »


– « Si je suis là, a répondu Salwa Roosevelt, c’est parce qu’à 16 ans mon père, Salim Choucair, s’est embarqué clandestinement sur un bateau qui l’a amené aux États-Unis. Arrivé sans le sous, de son village natal de Arsoun (Chouf), il s’installe à Kingsport (Tennessee), y fait sa vie, se marie avec une Libanaise et a deux filles. Comment je suis arrivée à la Maison-Blanche ? Grâce à ma mère Najla Choucair qui, en devenant veuve à 40 ans, s’est inscrite à l’université et a obtenu un PHD à l’Université de Georgetown. Nous n’avions qu’à suivre son exemple. »

Salwa Roosevelt ou « Lucky » la chance
Elle commence par faire la prestigieuse université de Vassar, notamment fréquentée par Jacqueline Bouvier, future Mme John Kennedy. Une fois son diplôme en poche, elle postule pour un travail au département d’État, où elle se retrouve face à un responsable nommé Archibald B. Roosevelt. Il est le petit-fils du président américain Théodore Roosevelt, et entre eux c’est le coup de foudre et le mariage sans attendre. C’est aussi un brillant linguiste, fasciné par le monde arabe dont il parle couramment la langue. Elle entame une carrière de journaliste au Washington Post avant d’être pressentie par le président Ronald Reagan pour le poste de chef de protocole. C’est-à-dire préparer notamment les rencontres du président US avec les grands de ce monde, en prévoyant les meilleures conditions pour les entrevues. Elle se rend avec Reagan à Moscou, puis aide à recevoir à la Maison-Blanche Michael Gorbatchev, Margaret Thatcher, les Premiers ministres japonais, chinois et les autres. Habituée à ce monde, elle est aujourd’hui en charge de Blair House, où sont reçus les hôtes de marque du président américain. Pour ses initiatives dans ce domaine, le président Barack Obama lui a remis une haute décoration lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche. Parallèlement, elle est fortement impliquée dans la bonne marche de l’Opéra de Washington, aux côtés de Placido Domingo. Elle voit son parcours pareil à celui d’un poème grec, Ithaque : « Un chemin long/ Plein d’aventures et d’expériences. » Une chance, comme son surnom, Lucky pour les intimes.

Derek Dewan, une percée dès 29 ans
Ce même chemin a été suivi par un autre Libanais de la diaspora, dont les racines sont implantées à Mazraet el-Chouf : Derek Élias Dewan. Comme son père, il s’est d’abord engagé dans la voie de la comptabilité publique. À 29 ans, il devient l’un des plus jeunes partenaires d’une firme nommée Accustaff, procurant des experts en tout genre. Sous sa direction, cette société a été classée 6e à la Bourse de New York et il est arrivé à la vendre au prix le plus fort. Entrepreneur de très grande envergure, Derek Dewan est doublé d’un philanthrope d’une égale mesure. Le secret de sa réussite, il la résume en trois points : « Ne vous endettez pas, entourez-vous de votre famille et de personnes valables, et le plus important, votre éthique de travail doit être le moteur de votre carrière. ».


Tania Kassis et Basil Soda étaient, eux, venus montrer ce que l’actuel Liban des jeunes offre comme talents qui n’en finissent pas de bourgeonner dans un terreau qui pour le moment ne semble pourtant pas propice. Mais la créativité continue à percer à travers les troubles pour que demeure le beau visage du pays.

Comme chaque année, la Fondation René Moawad organise un gala de levée de fonds pour poursuivre son action caritative, ciblant l’amélioration de vie de femmes et d’enfants en situation précaire et pour rendre hommage aux remarquables réalisations d’Américains d’origine libanaise. En présence de l’ambassadeur du Liban à Washington, M. Antoine Chédid, de la...