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Économie - Indicateur

Nouveau record du chômage sur fond de ralentissement de l’inflation, en zone euro

En un mois, 173 000 personnes sont venues grossir les rangs des chômeurs.

Le taux de chômage de la zone euro s’est établi à 11,7 % de la population active en octobre contre 11,6 % le mois précédent, tandis que l’inflation a nettement ralenti en novembre, à 2,2 %, a indiqué hier l’office européen de statistiques Eurostat.
Concernant le chômage, il s’agit d’un niveau record, qui se traduit par 18,70 millions de personnes sans emploi en octobre au sein de l’Union monétaire. En un mois, 173 000 personnes sont venues grossir les rangs de chômeurs au sein de la zone euro et 2,17 millions en un an. « Le niveau du chômage est inacceptable », a réagi Jonathan Todd, porte-parole de la commission en charge des Affaires sociales. Pour l’exécutif européen, il convient donc d’appliquer ses recommandations macroéconomiques par pays « pour dynamiser le marché du travail ». La situation est particulièrement critique en Espagne et en Grèce, deux pays lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d’un actif sur quatre. Le taux de chômage est monté à 26,2 % en octobre en Espagne. En Grèce, où les dernières données disponibles datent d’août, il s’est élevé à 25,4 %.
Signe de la violence de la crise, la situation s’est fortement aggravée en un an dans les pays les plus fragiles : le taux de chômage a bondi de 18,4 % à 25,4 % entre août 2011 et août 2012 en Grèce. Il est passé de 9,2 % à 12,9 % à Chypre, de 22,7 % à 26,2 % en Espagne et de 13,7 % à 16,3 % au Portugal. En revanche, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4,3 %), au Luxembourg (5,1 %), en Allemagne (5,4 %) et aux Pays-Bas (5,5 %).
Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 10,7 % en octobre contre 10,6 % en septembre. Au total, 25,91 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE en octobre.
En comparaison, le taux de chômage était de 7,9 % en octobre aux États-Unis et de 4,2 % au Japon, où les dernières données disponibles datent de septembre.
Dans le même temps, Eurostat a indiqué que l’inflation a nettement ralenti en novembre dans la zone euro, à 2,2 % sur un an contre 2,5 % le mois précédent. Ce chiffre est plus bas qu’attendu puisque les analystes interrogés par DowJones Newswires tablaient sur un taux d’inflation à 2,4 %. Il confirme le ralentissement de l’inflation observé depuis le début de l’année et qui avait été interrompu pendant deux mois, en août et septembre. Cette statistique devrait apaiser les craintes de la Banque centrale européenne, chargée d’assurer la stabilité des prix, même si l’inflation dépasse depuis 24 mois le seuil de 2 % visé à moyen terme par l’institut monétaire. Ces deux statistiques « mettent en évidence la faiblesse générale de l’économie de la zone euro », estime Jonathan Loynes, de Capital Economics. « Nous pensons que l’inflation pourrait ralentir encore un peu l’année prochaine (...) Que cela amène les consommateurs à dépenser, dans un contexte d’austérité et de hausse du chômage est une autre affaire », poursuit-il.
Le ralentissement de l’inflation début 2013 pourrait en tout cas inciter la BCE à abaisser son principal taux directeur, fixé depuis juillet à 0,75 %, son plus bas niveau historique.
(Source : AFP)
Le taux de chômage de la zone euro s’est établi à 11,7 % de la population active en octobre contre 11,6 % le mois précédent, tandis que l’inflation a nettement ralenti en novembre, à 2,2 %, a indiqué hier l’office européen de statistiques Eurostat.Concernant le chômage, il s’agit d’un niveau record, qui se traduit par 18,70 millions de personnes sans emploi en octobre au...
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