Rechercher
Rechercher

Liban

Pour l’ONU, la déclaration de Baabda est un « pacte fondamental » agréé par toutes les parties

C’est dans un contexte régional alarmant qu’ont eu lieu hier les concertations du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient. Présentant son exposé mensuel, Robert Serry, coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a prévenu le Conseil que « la région se dirige vers un avenir imprévisible avec de multiples sources d’incertitude ».
L’enjeu semble être de taille. « Rien que cette semaine, le Conseil de sécurité entendra trois séances d’information sur le Moyen-Orient, sans compter l’intention déclarée des Palestiniens de présenter une résolution à l’Assemblée générale pour obtenir le statut de membre observateur permanent, a-t-il dit. La Charte des Nations unies est claire quant à la question de la reconnaissance d’un État, et le statut à l’Assemblée générale relève de la responsabilité des États membres de l’ONU et de la décision des organes intergouvernementaux et non du secrétariat », a-t-il précisé.
Rappelant la position « claire » du secrétaire général de l’ONU sur ce sujet, qu’il « a exprimée à maintes reprises », il a indiqué que « les Palestiniens doivent avoir un État indépendant et viable, vivant côte à côte avec l’État d’Israël dans la paix et la sécurité. Attendu depuis longtemps, un État palestinien est essentiel pour répondre aux aspirations légitimes des deux peuples, et il est primordial pour la stabilité de la région, » a-t-il noté.

Conflit syrien et crise humanitaire
Voulant se limiter à des « remarques brèves » sur le conflit en Syrie, Robert Serry a indiqué que le Conseil de sécurité entendra à la fin de la semaine l’exposé détaillé du représentant pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. Le conflit syrien a atteint de « nouveaux sommets de brutalité et de violence ». « La destruction, la mort et la souffrance sont devenues partie intégrante de la vie quotidienne à travers la Syrie, » a-t-il indiqué au Conseil. Il a précisé que « le secrétaire général de l’ONU et Lakhdar Brahimi poursuivent leurs efforts en vue d’aboutir à une solution politique (du conflit en Syrie) pour mettre un terme à la logique militaire dans laquelle les parties se trouvent bloquées ».
Le coordonnateur onusien a mis l’accent sur l’aspect humanitaire du conflit syrien. Il a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que « la crise humanitaire s’aggrave avec l’hiver à nos portes, et le nombre de personnes de plus en plus dans le besoin pourrait atteindre 4 millions à l’intérieur de la Syrie à la fin de 2012 ». Le flux des réfugiés se poursuit également. « Le nombre total de réfugiés syriens inscrits ou assistés en Turquie, au Liban et en Jordanie est maintenant de 450 000 environ, chacun des pays accueillant plus de 100 000 réfugiés, » a-t-il dit. Et d’ajouter : « Plus de 10 000 réfugiés palestiniens de Syrie qui ont fui la violence sont venus au Liban et aussi en Jordanie. » Il a lancé un appel « à la communauté des donateurs pour soutenir nos programmes d’aide humanitaire ».

La situation au Liban
Concernant la situation au pays du Cèdre, le coordonnateur onusien a noté que le représentant spécial du secrétaire général pour le Liban, Derek Plumbly, présentera demain (jeudi) au Conseil le dernier rapport du secrétaire général sur l’application de la résolution 1701. Décrivant la situation générale dans le pays, il a rappelé l’attaque terroriste qui a coûté la vie à Wissam el-Hassan le 19 octobre provoquant la réaction de l’opposition qui a appelé le gouvernement Mikati à démissionner et qui a suspendu tout dialogue avec le gouvernement.
Robert Serry a aussi indiqué que le président de la République « continue de tenir des consultations avec les dirigeants politiques pour trouver une solution ayant un large soutien ». « Ses efforts méritent un appui solide », a-t-il souligné. Il a rappelé que « les principes de la déclaration de Baabda, y compris la politique de distanciation pratiquée par le gouvernement, restent le pacte fondamental agréé par toutes les factions politiques libanaises en vue de la sécurité et de la stabilité du Liban ». « Pendant ce temps, il est essentiel que les institutions de l’État maintiennent leur rôle afin d’assurer la sécurité, la stabilité et la justice », a-t-il souligné.
Le coordonnateur onusien a aussi annoncé qu’une nouvelle session du dialogue national est prévue le 29 novembre. « Le maintien de la stabilité est dans l’intérêt du Liban », a-t-il déclaré, appelant toutes les parties à la retenue, à « éviter toute provocation rhétorique et travailler ensemble en vue des élections de 2013 », a-t-il martelé.
Décrivant la situation dans la zone d’opérations de la Finul, Robert Serry a indiqué qu’elle est « restée généralement calme ». Il a toutefois rappelé la découverte par l’armée libanaise des deux roquettes de type « Grad » qui devaient être lancées à travers la ligne bleue sur Israël. « La Finul et l’armée libanaise ont augmenté leur niveau d’alerte et le nombre d’activités opérationnelles après la violence qui a éclaté dans la bande de Gaza et le sud d’Israël. Les efforts pour assurer le calme dans ce contexte de violence ont reçu un large soutien politique, y compris du Hezbollah », a assuré Robert Serry.
C’est dans un contexte régional alarmant qu’ont eu lieu hier les concertations du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient. Présentant son exposé mensuel, Robert Serry, coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a prévenu le Conseil que « la région se dirige vers un avenir imprévisible avec de multiples sources...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut