Le Dr Grace Homsy Gateweles.
Q. Parlez-nous du musée archéologique de l’USEK.
R. Le musée, inauguré en 1992, est ouvert au public. Il conserve essentiellement des pièces datant de l’époque antérieure au XVIIe siècle. Il présente une belle collection d’outils lithiques qui retrace l’évolution préhistorique du paléolithique jusqu’au néolithique. Le musée abrite une importante collection de céramiques qui comprend des figurines animalières et humaines. Il comprend également une collection de lapidaires, des stèles et des cippes funéraires datant des périodes romaines et byzantines, et renferme une collection d’objets en métal, des lances, des haches et des fragments de sarcophages en plomb. Enfin, il comprend une petite collection d’objets religieux.
Quel est le premier objectif de ce musée ?
Notre idée était de créer un musée qui aiderait à éveiller les sens des jeunes. Un musée qui permettrait aux étudiants de découvrir leur patrimoine et de comprendre l’héritage culturel qu’ils possèdent, en donnant à voir des objets et des vestiges tangibles laissés par l’homme.
Quelle est la particularité d’un musée universitaire ?
Un musée universitaire se doit de jouer un rôle pédagogique et éducatif, en permettant aux visiteurs de comprendre la richesse de leur patrimoine et de leur passé. Dans cet esprit, notre objectif est de mettre à la disposition de nos visiteurs les nouvelles technologies de communication, telles que des bornes multimédias interactives, des vidéos, etc.
D’où proviennent les collections présentées ?
Les collections proviennent principalement du Liban, mais également de la Syrie. Elles retracent l’histoire du Liban, de la préhistoire jusqu’à la période ottomane, et comptent près de 4 000 objets archéologiques.
Le musée s’est enrichi grâce à la bienveillance de ses responsables et à la générosité de ses amis bienfaiteurs. Par ailleurs, les prospections effectuées par une équipe de spéléologues dans la vallée de la Qadisha ont enrichi notre collection.
Quel type de parcours proposez-vous au visiteur ?
Actuellement, les objets sont présentés chronologiquement, de l’âge du bronze à la période ottomane. Mais nous prévoyons, dans un futur proche, un parcours différent qui devrait traduire en espace le discours du musée. Pour être simple, l’exposition abordera les thèmes de façon différenciée : des espaces à vocation spécialisée seront élaborés.
Le musée est actuellement en rénovation. Sur quoi portent ces travaux ?
Nous venons de compléter la rénovation entière de la réserve des objets archéologiques. Nous avons procédé à des travaux d’étanchéité, de peinture et de carrelage, et des étagères ont été fixées aux murs des réserves avec pose de mousse de protection. Concernant la salle d’exposition, beaucoup de travaux sont à prévoir. Comme c’est coûteux, nous travaillons par étapes. Sur un autre plan, nous améliorons le site Internet du musée en ajoutant de nouvelles rubriques telles que l’annonce des activités futures.
Bien que le musée soit en rénovation, il est ouvert au public.
Quels sont vos projets à venir ?
Fin octobre, le musée a accueilli, durant trois jours, un atelier de formation générale sur la conservation et la restauration du matériel archéologique. Au printemps 2013, nous organiserons diverses activités que nous annoncerons sur notre site Web.
Propos recueillis par
Karine HAYEK GERMANI
Le site du musée archéologique de l’USEK :
www.usek.edu.lb/musee
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