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À La Une - Liban

Visite guidée de trois charniers à Beyrouth pour se rappeler les disparus de la guerre

"Syrie, Israël, Liban, où est mon fils ? Je ne sais rien de lui..."

Des femmes portant des fleurs blanches et des portraits des disparus de la guerre civile du Liban. Photos Baptiste de Cazenove

L’ONG libanaise "Act for the Disappeared" a organisé samedi une visite guidée de trois charniers de la guerre du Liban reconnus par l'Etat en l'an 2000. La visite symbolique, placée sous le slogan "Nous avons assez attendu, nous voulons savoir", a été lancée après un rassemblement devant le Musée national de Beyrouth.

 

Plus de 300 personnes , dont des proches de disparus, ainsi que des bénévoles et des activistes, ont participé à cette manifestation. Ils ont réclamé la vérité sur le sort "de plus de 17.000 disparus durant la guerre" civile de 15 ans qui a déchiré le Liban.

 

"17.000 disparus, il est de notre droit de savoir", "Nous avons assez attendu", proclamaient les banderoles portées par les manifestants.

 

Quelques proches des disparus de la guerre devant le Musée national.

 

En larmes, des femmes portant les portraits de leurs proches, ont crié leur désespoir de ne connaître leur sort.

 

Six bus ont été mis à la disposition des manifestants pour les conduire sur les sites des charniers.

Première étape, le Cimetière des Martyrs de Beyrouth, où une procession silencieuse et lente a eu lieu entre les tombes et les pins.

 

"Syrie, Israël, Liban, où est mon fils Georges ? Je ne sais rien de lui. J'ai dépensé tellement d'années et d'argent à le rechercher. Dites-moi où il est", se lamentait sa mère May Hawi.

 

Deuxième étape, le cimetière de Tahouita à Beyrouth où les familles s'étaient déjà rassemblées en 1982.

"30 ans après le premier rassemblement des familles des disparus et kidnappés, je lance un appel à la jeunesse libanaise pour qu'elle fasse preuve de responsabilité et se charge de ce dossier", a declaré Wadad Halawani, fondatrice de l'ONG "Act for the Disappeared".

 

 

Pour conclure la "visite", les manifestants se sont dirigés vers le cimetière de Mar Mitr, à Achrafieh.

Après avoir déposé de grosses gerbes de fleurs blanches sur les tombes, le convoi s'est rendu au sit-in permanent des familles des disparus et des kidnappés, en face de l'immeuble de l'ESCWA, au centre-ville de Beyrouth.

 

Malgré le nombre important de personnes disparues durant la guerre civile de 1975-1990 qui a fait plus de 150.000 morts, aucune mesure politique concrète n'a été adoptée par les autorités pour enquêter sur ces disparitions.

 

L'association "Act for the Disappeared" souhaite l'adoption par le Parlement d'une loi créant une commission nationale pour enquêter sur ces disparitions. Dans le passé, trois commissions constituées par décret n'ont pas donné de résultat probant faute de prérogatives.

 

La grande majorité des disparus ont été enlevés par des milices libanaises en raison de leur confession, notamment mentionnée sur la carte d'identité.

D'autres ont été transférés en Syrie et en Israël, deux puissants voisins qui ont occupé le Liban.

 

 

Ci-dessous, une vidéo produite par l'ONG "Act for the Disappeared" :

L’ONG libanaise "Act for the Disappeared" a organisé samedi une visite guidée de trois charniers de la guerre du Liban reconnus par l'Etat en l'an 2000. La visite symbolique, placée sous le slogan "Nous avons assez attendu, nous voulons savoir", a été lancée après un rassemblement devant le Musée national de Beyrouth.
 
Plus de 300 personnes , dont des proches de disparus, ainsi que...

commentaires (2)

TROIS ? Uniquement !

Antoine-Serge KARAMAOUN

04 h 51, le 18 novembre 2012

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Commentaires (2)

  • TROIS ? Uniquement !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 51, le 18 novembre 2012

  • Je prie que les responsables/GVT libanais et leurs Progéniture disparaissent réellement a leur tour!! ou sont nos gens??

    Claude

    04 h 23, le 18 novembre 2012

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