Harb : Le 8 Mars cherche à torpiller la formation d’un nouveau gouvernement

Le député Boutros Harb a reçu hier à son domicile de Hazmieh l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, et l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, avec lesquels il a effectué un tour d’horizon des développements en cours sur la double scène libanaise et arabe.
L’ambassadrice américaine s’est refusée à toute déclaration au terme de l’entretien. De son côté, l’ambassadeur saoudien a souligné, en réponse à une question, que le royaume wahhabite « n’intervient pas dans les affaires intérieures du Liban, mais notre souhait sincère est de voir le Liban bénéficier de la sécurité et de la stabilité, loin de tout développement négatif qui pourrait lui porter préjudice ». Plus tard dans la journée, l’ambassade d’Arabie saoudite a publié un communiqué mettant l’accent sur l’importance de « mettre le Liban à l’abri des conflits qui se déroulent dans la région, ce qui implique la nécessité de renforcer l’unité nationale et de faire baisser la tension » poilitique.
Pour sa part, Boutros Harb a dénoncé le discours « tendu et hautain du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tant en ce qui concerne la forme que le fond ». « Un tel discours, a-t-il notamment souligné, n’aide pas à la recherche d’une issue à la crise, mais il complique et aggrave, au contraire, la situation, ce qui torpille les concertations politiques entreprises par le président de la République pour former un nouveau gouvernement. Cela a pour résultat de maintenir le gouvernement actuel et de consolider la mainmise du Hezbollah et de ses alliés sur le Liban, a ajouté M. Harb. Il n’y a pas d’autres explications à l’intransigeance du Hezbollah et de ses alliés, sans compter le rejet par Hassan Nasrallah de l’option de gouvernement neutre qui est sans doute la seule solution logique à la crise actuelle. »
Après avoir réaffirmé que les principales composantes du 8 Mars, dont le chef du CPL Michel Aoun et le député Sleimane Frangié, cherchent à court-circuiter la formation d’un nouveau gouvernement, M. Harb a souligné que le dernier discours de Hassan Nasrallah « n’est pas le genre de discours responsable que devrait tenir un leader politique, car il ne contribue pas à panser les plaies, mais il ne fait, plutôt, qu’aggraver la situation ». « J’aurais préféré que Hassan Nasrallah s’abstienne de considérer qu’il est mieux que les autres, a déclaré M. Harb. Personne n’est mieux que les autres. Ce genre de propos reflète une attitude de mépris que nous ne pouvons accepter », a conclu M. Harb.