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Liban - Réactions

Entre le Futur et Nasrallah, même la « feuille de vigne » est tombée...

Des députés du bloc rejettent tout dialogue avec ceux qui sont accusés du meurtre de Rafic Hariri.

Des mots très durs ont été dits hier contre le Hezbollah pendant et après la réunion du bloc parlementaire du Futur. Photo Dalati et Nohra

Les propos tenus hier par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont suscité un tollé dans les rangs des parlementaires du bloc du Futur. Certains commentaires ont été empreints d’une virulence jamais atteinte, y compris chez les députés les plus déchaînés depuis des années contre le parti de Dieu.
C’est le cas de Mohammad Kabbara, député de Tripoli et l’un des quatorze-marsistes les plus déchaînés contre le 8 Mars. « Nasrallah ne nous surprend pas par son aspect provocateur », a-t-il déclaré hier. « Mais qu’il en arrive à nous dire que c’est par grandeur d’âme qu’il accepte de dialoguer avec le 14 Mars, c’est plus que ce que notre patience peut supporter », a-t-il ajouté, avant de lancer : « Certains d’entre nous ne réfléchissent pas beaucoup et sont animés de bonne foi exagérée. C’est cela qui leur permet de s’asseoir à la même table que vous. Nous avons honte de dialoguer avec ceux qui protègent les prévenus. Notre peuple refuse de dialoguer avec ceux qui sont accusés d’avoir assassiné Rafic Hariri. Il refuse de dialoguer avec ceux qui s’abstiennent de livrer un témoin dans l’affaire de la tentative d’attentat contre Boutros Harb. »
Et de poursuivre, en apostrophant toujours le secrétaire général du Hezbollah : « Et pour ce qui est de nos alliés chrétiens contre lesquels vous avez lancé vos flèches parce qu’ils refusent de dialoguer avec vous, leur résistance n’avait-elle pas combattu l’occupation assadiste tout comme nous l’avions combattue nous-mêmes ? »
« Vos allégations selon lesquelles certains chrétiens du 14 Mars veulent susciter une discorde sunnito-chiite devraient être retournées contre vous, car il n’y a que vous qui faites œuvre de discorde depuis que votre parti a assassiné (Rafic Hariri) et bien d’autres, que vous avez envahi Beyrouth et la montagne druze, que vous avez mis au point et financé la discorde à Tripoli et au Liban-Nord et que vous vous êtes engagés à défendre les assassins pendant 300 ans », a-t-il dit.
Et de conclure : « Sayyed Hassan, je ne vous demanderai pas d’avoir pitié du Liban. Je dirai à vos partisans : ayez pitié de vous-mêmes, de vos familles, de vos biens, de votre vie, de votre avenir, et cessez de croire cet homme parce qu’il vous conduit à votre anéantissement. »
À peine moins virulent, le député Ammar Houry, qui pourtant se distingue généralement par un discours nettement plus modéré, a tenu à peu près le même langage que M. Kabbara.
« C’est notre grandeur d’âme à nous qui nous permet de nous asseoir avec des personnes comme vous accusées de l’assassinat de Rafic Hariri », a-t-il lancé, soulignant qu’en tenant ces propos, le secrétaire général du Hezbollah a « définitivement enterré le dialogue. Il a mis un terme à toute tentative visant à le relancer ».
Et encore : « Le Hezbollah a fait tomber la dernière feuille de vigne derrière laquelle il se tenait. »
Autre député du Futur, Nidal Tohmé (Akkar) a déclaré qu’il ne saurait y avoir de dialogue « entre les anges et les démons ».
Quant au bloc parlementaire du Futur lui-même, il s’en est pris dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire au « retour de (Hassan Nasrallah) à la pratique des accusations de trahison et à la classification des gens, consistant à distinguer entre les traîtres qui collaborent avec l’ennemi et les autres ».
Ce faisant, le secrétaire général du Hezb « s’érige en tuteur du Liban et des Libanais et se donne le droit de désigner qui est en mesure de participer au dialogue et qui ne doit pas y figurer », ajoute le bloc, estimant lui aussi que « la tonalité à l’escalade de (Hassan Nasrallah) a fait avorter les possibilités de reprise du dialogue ».
Pour le Futur, le Hezbollah « parle de combattre la discorde, mais il la prépare dans le même temps ».
Le bloc fait par ailleurs assumer au Hezbollah la responsabilité de l’incident meurtrier survenu dimanche à Saïda, accusant ce parti de conduire le Liban vers des « scénarios multiples de guerre civile ».
Enfin, le communiqué évoque le scandale des médicaments corrompus dans lequel sont impliqués des proches du Hezbollah (dont le frère du ministre hezbollahi Mohammad Fneich). Il s’interroge sur le point de savoir si cette affaire « n’expliquerait pas en partie l’escalade verbale » opérée lundi par Hassan Nasrallah, dans une tentative de « détourner l’attention » de ce scandale et du « contexte local et régional difficile dans lequel le Hezbollah se trouve actuellement ».
Les propos tenus hier par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont suscité un tollé dans les rangs des parlementaires du bloc du Futur. Certains commentaires ont été empreints d’une virulence jamais atteinte, y compris chez les députés les plus déchaînés depuis des années contre le parti de Dieu.C’est le cas de Mohammad Kabbara, député de Tripoli et l’un des...
commentaires (4)

Chouette alors,on va pouvoir comparer...

GEDEON Christian

11 h 30, le 14 novembre 2012

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Chouette alors,on va pouvoir comparer...

    GEDEON Christian

    11 h 30, le 14 novembre 2012

  • De toutes les manières, y avait rien à voir sous la feuille de vigne du futur... alors autant la faire tomber, non!?

    Ali Farhat

    04 h 27, le 14 novembre 2012

  • TANT MIEUX ! Car, on en avait PLUS que Marre ENFIN, de Tout Ces CACHES-FIGUE.... ou MISÈÈÈRE !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 11, le 14 novembre 2012

  • Voilà les résultats de l'irresponsable discours et de la GRANDEUR D'ÂME ( ??? ) !

    SAKR LEBNAN

    01 h 58, le 14 novembre 2012

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