Rechercher
Rechercher

Culture

Ceux qui font vivre le savoir

Parmi les stands des nombreux libraires, se sont glissés les éditeurs francophones d’érudition. À la rencontre d’un stand très différent.

Nicolas Filicic et Myra Prince. Photo Michel Sayegh

Il s’agit de la première réunion de ces cinq éditeurs sous une même bannière: Cerf, Droz, Vrin, les Belles lettres et Geuthner. Toutes centenaires, ou presque, ces maisons d’édition se sont trouvées, au fil de discussions informelles, tant de convergences d’intérêts qu’elles ont voulu cette année se présenter solidairement, sous une étiquette unificatrice.
Si pour la librairie orientaliste Paul Geuthner, le Salon de Beyrouth n’est pas une première puisqu’elle y vient depuis dix ans déjà, l’événement, qui fête son vingtième anniversaire, est l’occasion pour les autres maisons néophytes de se présenter au public et aux libraires beyrouthins.
Le stand qui les réunit est le symbole d’une résistance: comme le dit Nicolas Filicic, représentant de Vrin, Droz, Cerf et des Belles lettres, ces maisons défendent un savoir rare, pour montrer que «ce n’est pas un savoir mort».
Tournés autour de l’«écdotique» et de l’érudition, les cinq éditeurs traitent autant de musicologie que de philologie, de religions ou d’architecture «à travers tous les pays et toutes les cultures». Hors des schémas concurrentiels, les cinq maisons se veulent complémentaires, apportant chacune des connaissances sous des angles différents, selon des traditions, des auteurs, des cultures qui se répondent sans se chevaucher.
Proches du fait de la rigueur de leurs sources et du sérieux de leurs publications, ces éditeurs réunis s’offrent aux curieux, aux bibliophiles, aux bibliothèques et apportent des éléments de réponse uniques.
Des propres mots de Myra Prince, tête de la maison Geuthner, «on a tous droit au savoir, mais le questionnement est individuel», les éditeurs d’érudition se veulent alors une source de documentation la plus complète possible pour aider à en trouver les réponses, sans jamais forcer à la moindre idée préconçue.
Ouvertes, modernes, ces maisons, qui cultivent chacune leurs cœurs d’activité propres, proposent la richesse intemporelle des croisements du savoir. Pourtant, la modernité donne du fil à retordre à ces indépendants, défiant le règne de la quantité pour la gloire de la qualité. Eux qui ne peuvent s’accommoder des canaux de diffusion trop large du consumérisme veulent «éduquer le politique», être reconnus et aidés, face à une urgence de visibilité, en France tout comme au Liban.
Essentiels bien sûr pour les universitaires, ces éditeurs affirment en chœur s’adresser à tous, sans jamais prétendre à l’exhaustivité, mais en voulant toujours élever le débat, confronter les connaissances de chacun, faire partir d’un livre une conversation constructive dans le cadre d’un stand convivial.
Nourris de l’émulation de cette union, les cinq éditeurs cherchent donc et trouvent aussitôt un public, un répondant, avec la ferme conviction que leur entreprise est, par sa nature, suffisante à dépasser les difficultés qu’elle rencontre. L’initiative salutaire, aux idées sans idéologie, ne peut qu’être saluée et soutenue. On pourra rencontrer ces ingénieux éditeurs au stand D4-D8, ou sur leurs sites Internet respectifs, d’une grande qualité.
Il s’agit de la première réunion de ces cinq éditeurs sous une même bannière: Cerf, Droz, Vrin, les Belles lettres et Geuthner. Toutes centenaires, ou presque, ces maisons d’édition se sont trouvées, au fil de discussions informelles, tant de convergences d’intérêts qu’elles ont voulu cette année se présenter solidairement, sous une étiquette unificatrice.Si pour la librairie...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut