Le nouveau consul général du Liban à New York, Magdi Ramadan, se démène tous azimuts pour mieux établir un contact personnel et étroit avec la diaspora libanaise éparpillée dans les dix États de la côte est sous sa juridiction, à savoir New York, New Jersey, le Delaware, la Pennsylvanie, le Massachusetts, New Hampshire, le Connecticut, le Vermont, Rhode Island et le Maine. Depuis qu’il a pris ses fonctions le 1er juin dernier, il mène une intense campagne de sensibilisation auprès de la communauté libanaise pour battre le rappel en vue des élections législatives prévues au printemps 2013.
Car le temps presse pour la date butoir du 31 décembre 2012. Il s’agit du dernier délai fixé aux émigrés pour s’inscrire auprès des chancelleries libanaises. Mais cet appel à la mobilisation reste encore sans résultats. Comment contourner l’appréhension des expatriés qui doivent se rendre aux urnes pour la première fois en dehors de leur pays sans voir leurs noms rayés de la liste électorale au Liban ? La démarche de Magdi Ramadan auprès des différentes communautés est accompagnée d’un même leitmotiv : « Enregistrez-vous pour les élections de 2013. C’est dans l’intérêt du Liban. Nous avons à peine 115 inscrits jusqu’à nouvel ordre », déplore-t-il, dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour au consulat général du Liban. Il reconnaît toutefois les vives « réticences, réserves et questions » des émigrés tout en indiquant que « c’est au Parlement de trancher ».
New York , premier poste officiel
Rien n’arrête ce jeune consul de 40 ans qui reconnaît avoir un « parcours très simple ». Bardé de diplômes universitaires dont notamment un diplôme d’études politiques et d’administration publique de l’AUB, un diplôme de droit de l’Université libanaise, un MBA de Columbia University (en 2007) lorsqu’il était en poste à New York, Magdi Ramadan a acquis, au fil des jours, une importante expérience onusienne.
Affecté à l’étranger en 1999, il a servi en Afrique pendant trois ans, plus précisément au Ghana et au Liberia. Il a rejoint de 2002 à 2009 la mission libanaise à New York. Il y est revenu une deuxième fois lorsque le Liban était membre non permanent du Conseil de sécurité. « J’étais le spécialiste du Moyen-Orient. J’avais l’habitude de suivre les questions de la Palestine, de la Syrie, de l’Irak, de la Libye et du Yémen », précise-t-il. « C’est ma troisième affectation à New York mais la première à un poste officiel », ajoute-t-il.
Magdi Ramadan garde encore de manière vivace le souvenir de la « période extrêmement intéressante où le Liban représentait le groupe arabe au Conseil de sécurité de l’ONU ». « Nous avions fait un excellent travail sous la houlette de l’ambassadeur Nawaf Salam, une personne exceptionnelle que j’apprécie beaucoup », dit-il. C’était une expérience enrichissante au début du printemps arabe avec les changements importants qui l’ont accompagné dans les différentes parties du monde arabe, » se souvient le diplomate.
Une nouvelle aventure l’attend à New York bien « différente de celle de l’ONU ». C’est avec fascination qu’il découvre les riches facettes d’une diaspora qui a « très bien réussi » dans les domaines des affaires, de la banque, de la finance, de la médecine, et de l’éducation. « Les Libanais sont vraiment partout! C’est un bon apprentissage pour moi, » note-t-il avec étonnement.
« Réticences et réserves » des émigrés
Que représente cette communauté ? « N’ayant pas une estimation exacte » du nombre des émigrés libanais de la côte est, Magdi Ramadan reconnaît que le consulat a environ 30 000 dossiers. Ce qui représente une « estimation approximative de 90 000 à 100 000 Libanais. Ce chiffre pourrait être bien plus élevé, soupçonne-t-il. Il pourrait être davantage de l’ordre du demi-million d’émigrés dont 70 % seraient chrétiens », estime-t-il. Le compte reste approximatif car le « consulat n’a pas le nombre précis puisque les Libanais de la deuxième et troisième génération ne sont pas enregistrés dans nos fichiers », avoue-t-il.
Dans ses efforts de sensibilisation, le nouveau consul mène campagne auprès des autorités religieuses, civiles et communautaires. « Je tends la main partout où je vais », dit-il. Il affirme avoir entrepris différents contacts auprès des chefs des communautés religieuses, à savoir l’évêque du diocèse Saint-Maron de Brooklyn, Gregory Mansour, l’évêque grec-orthodoxe Philip Saliba – qui a désigné un archimandrite comme officier de liaison avec le consulat –, l’archevêque arménien Oshagan Sholoyan, l’évêque Anoushan Tanelian, le chef du Conseil druze, Sami Merhi, le cheikh sunnite, Hamad Chebli de l’Islamic Center de New Jersey, et le cheikh chiite Sahlani.
D’autres contacts ont été établis avec les représentants des différents partis politiques libanais aux États-Unis ainsi qu’avec les anciens de l’AUB, de la LAU, de l’USJ, de Jamhour, et les différents clubs sociaux libanais comme celui créé par Irène Cordahi qu’elle diffuse sur Facebook. « J’ai vraiment tout essayé », dit-il. Mais que peut-il faire? « J’espère que le Parlement libanais adoptera une loi électorale très bientôt et répondra aux réticences et questions de la diaspora libanaise », a-t-il souhaité.
Un jeune printemps souffle au consulat
Loin de baisser les bras, Magdi Ramadan, qui reconnaît n’avoir « aucun contrôle sur certaines questions telles notamment le déroulement des votes, comprend bien aussi l’exigence des expatriés d’une plus grande clarification au sujet du transfert des registres du Liban ». « Ces questions seront décidées par le Parlement », répète-t-il à l’envi. Et de marteler : « Je comprends parfaitement ces réticences mais j’insiste quand même en invitant toutes les personnes qui n’ont pas l’intention de se rendre au Liban lors de la période électorale de s’enregistrer afin d’exercer leur droit de vote. Car voter n’est pas seulement un droit. C’est aussi un devoir. »
Avec le nouveau consul général, un jeune printemps souffle aussi au consulat. Par son approche, son intelligence, son amabilité et son dévouement, Magdi Ramadan, toujours à l’écoute, a su, en quelques mois, conquérir la communauté du nord-est de l’Amérique. Il est « écouté et apprécié de tous », confie un émigré qui est « ravi » de savoir que de grands changements sont en train d’être opérés. Décidé à balayer l’ordre établi en faisant du nouveau, il a, en effet, entrepris de « construire un nouveau site Web sécurisé au consulat même afin de gérer les dossiers et les affaires consulaires de manière efficace et moderne. » Il s’est dit prêt à « inclure deux ou trois internes libanais pour l’aider à accélérer son travail ».
Pour accueillir la diaspora, des changements devraient se faire aussi au niveau du bâtiment consulaire devenu totalement « vétuste et insalubre ». Sis dans « une des plus belles adresses incroyables de New York, le consulat a besoin d’être entièrement remis en état, » avoue-t-il. « Le président de la République Michel Sleiman et le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, sont bien conscients de cet état des choses », précise-t-il. Il conclut en promettant qu’il « fera de son mieux pour que le consulat soit complètement différent dans les deux ans à venir ».
Comment faut-il s’inscrire ?
Les informations détaillées concernant le processus d’inscription et les documents relatifs peuvent être consultés sur les sites Web respectifs de l’ambassade du Liban à Washington au www.lebanonembassyus.org, du consulat général à Detroit au www.lebconsdet.org, du consulat général du Liban à Los Angeles au www.lebanonconsultatela.org, et du consulat général à New York au www.lebconny.org, en fonction des compétences géographiques.
Car le temps presse pour la date butoir du 31 décembre 2012. Il s’agit du dernier délai fixé aux émigrés pour s’inscrire auprès des chancelleries libanaises. Mais cet appel à la mobilisation reste encore sans résultats. Comment contourner l’appréhension des expatriés qui doivent se rendre aux urnes pour la première fois en dehors de leur pays sans voir leurs noms rayés de la liste électorale au Liban ? La démarche de Magdi Ramadan auprès des différentes communautés est accompagnée d’un même leitmotiv : « Enregistrez-vous pour les élections de 2013. C’est dans l’intérêt du Liban. Nous avons à peine 115 inscrits jusqu’à nouvel ordre », déplore-t-il, dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour au consulat général du Liban. Il reconnaît toutefois les vives « réticences, réserves et questions » des émigrés tout en indiquant que « c’est au Parlement de trancher ».
New York , premier poste officiel
Rien n’arrête ce jeune consul de 40 ans qui reconnaît avoir un « parcours très simple ». Bardé de diplômes universitaires dont notamment un diplôme d’études politiques et d’administration publique de l’AUB, un diplôme de droit de l’Université libanaise, un MBA de Columbia University (en 2007) lorsqu’il était en poste à New York, Magdi Ramadan a acquis, au fil des jours, une importante expérience onusienne.
Affecté à l’étranger en 1999, il a servi en Afrique pendant trois ans, plus précisément au Ghana et au Liberia. Il a rejoint de 2002 à 2009 la mission libanaise à New York. Il y est revenu une deuxième fois lorsque le Liban était membre non permanent du Conseil de sécurité. « J’étais le spécialiste du Moyen-Orient. J’avais l’habitude de suivre les questions de la Palestine, de la Syrie, de l’Irak, de la Libye et du Yémen », précise-t-il. « C’est ma troisième affectation à New York mais la première à un poste officiel », ajoute-t-il.
Magdi Ramadan garde encore de manière vivace le souvenir de la « période extrêmement intéressante où le Liban représentait le groupe arabe au Conseil de sécurité de l’ONU ». « Nous avions fait un excellent travail sous la houlette de l’ambassadeur Nawaf Salam, une personne exceptionnelle que j’apprécie beaucoup », dit-il. C’était une expérience enrichissante au début du printemps arabe avec les changements importants qui l’ont accompagné dans les différentes parties du monde arabe, » se souvient le diplomate.
Une nouvelle aventure l’attend à New York bien « différente de celle de l’ONU ». C’est avec fascination qu’il découvre les riches facettes d’une diaspora qui a « très bien réussi » dans les domaines des affaires, de la banque, de la finance, de la médecine, et de l’éducation. « Les Libanais sont vraiment partout! C’est un bon apprentissage pour moi, » note-t-il avec étonnement.
« Réticences et réserves » des émigrés
Que représente cette communauté ? « N’ayant pas une estimation exacte » du nombre des émigrés libanais de la côte est, Magdi Ramadan reconnaît que le consulat a environ 30 000 dossiers. Ce qui représente une « estimation approximative de 90 000 à 100 000 Libanais. Ce chiffre pourrait être bien plus élevé, soupçonne-t-il. Il pourrait être davantage de l’ordre du demi-million d’émigrés dont 70 % seraient chrétiens », estime-t-il. Le compte reste approximatif car le « consulat n’a pas le nombre précis puisque les Libanais de la deuxième et troisième génération ne sont pas enregistrés dans nos fichiers », avoue-t-il.
Dans ses efforts de sensibilisation, le nouveau consul mène campagne auprès des autorités religieuses, civiles et communautaires. « Je tends la main partout où je vais », dit-il. Il affirme avoir entrepris différents contacts auprès des chefs des communautés religieuses, à savoir l’évêque du diocèse Saint-Maron de Brooklyn, Gregory Mansour, l’évêque grec-orthodoxe Philip Saliba – qui a désigné un archimandrite comme officier de liaison avec le consulat –, l’archevêque arménien Oshagan Sholoyan, l’évêque Anoushan Tanelian, le chef du Conseil druze, Sami Merhi, le cheikh sunnite, Hamad Chebli de l’Islamic Center de New Jersey, et le cheikh chiite Sahlani.
D’autres contacts ont été établis avec les représentants des différents partis politiques libanais aux États-Unis ainsi qu’avec les anciens de l’AUB, de la LAU, de l’USJ, de Jamhour, et les différents clubs sociaux libanais comme celui créé par Irène Cordahi qu’elle diffuse sur Facebook. « J’ai vraiment tout essayé », dit-il. Mais que peut-il faire? « J’espère que le Parlement libanais adoptera une loi électorale très bientôt et répondra aux réticences et questions de la diaspora libanaise », a-t-il souhaité.
Un jeune printemps souffle au consulat
Loin de baisser les bras, Magdi Ramadan, qui reconnaît n’avoir « aucun contrôle sur certaines questions telles notamment le déroulement des votes, comprend bien aussi l’exigence des expatriés d’une plus grande clarification au sujet du transfert des registres du Liban ». « Ces questions seront décidées par le Parlement », répète-t-il à l’envi. Et de marteler : « Je comprends parfaitement ces réticences mais j’insiste quand même en invitant toutes les personnes qui n’ont pas l’intention de se rendre au Liban lors de la période électorale de s’enregistrer afin d’exercer leur droit de vote. Car voter n’est pas seulement un droit. C’est aussi un devoir. »
Avec le nouveau consul général, un jeune printemps souffle aussi au consulat. Par son approche, son intelligence, son amabilité et son dévouement, Magdi Ramadan, toujours à l’écoute, a su, en quelques mois, conquérir la communauté du nord-est de l’Amérique. Il est « écouté et apprécié de tous », confie un émigré qui est « ravi » de savoir que de grands changements sont en train d’être opérés. Décidé à balayer l’ordre établi en faisant du nouveau, il a, en effet, entrepris de « construire un nouveau site Web sécurisé au consulat même afin de gérer les dossiers et les affaires consulaires de manière efficace et moderne. » Il s’est dit prêt à « inclure deux ou trois internes libanais pour l’aider à accélérer son travail ».
Pour accueillir la diaspora, des changements devraient se faire aussi au niveau du bâtiment consulaire devenu totalement « vétuste et insalubre ». Sis dans « une des plus belles adresses incroyables de New York, le consulat a besoin d’être entièrement remis en état, » avoue-t-il. « Le président de la République Michel Sleiman et le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, sont bien conscients de cet état des choses », précise-t-il. Il conclut en promettant qu’il « fera de son mieux pour que le consulat soit complètement différent dans les deux ans à venir ».
Comment faut-il s’inscrire ?
Les informations détaillées concernant le processus d’inscription et les documents relatifs peuvent être consultés sur les sites Web respectifs de l’ambassade du Liban à Washington au www.lebanonembassyus.org, du consulat général à Detroit au www.lebconsdet.org, du consulat général du Liban à Los Angeles au www.lebanonconsultatela.org, et du consulat général à New York au www.lebconny.org, en fonction des compétences géographiques.
Le nouveau consul général du Liban à New York, Magdi Ramadan, se démène tous azimuts pour mieux établir un contact personnel et étroit avec la diaspora libanaise éparpillée dans les dix États de la côte est sous sa juridiction, à savoir New York, New Jersey, le Delaware, la Pennsylvanie, le Massachusetts, New Hampshire, le Connecticut, le Vermont, Rhode Island et le Maine. Depuis...