Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

« Laissez vivre mon peuple ! »

 

Depuis l’assassinat de Kamal Joumblatt, suivi quelques années plus tard par celui de Bachir Gemayel, jusqu’à cette fatidique date du 19 octobre, nos larmes ne sèchent que par intermittence à la vue de la décapitation du premier cercle des opposants.
Entre-temps, les jours du calendrier se marquent par les commémorations de tous ces assassinats : 22 novembre 89, René Moawad. 14 février 2005, Rafic Hariri et ses compagnons. 2 juin 2005, Samir Kassir. 21 juin 2005, Georges Haoui. 12 décembre 2005, Gebran Tuéni. 21 novembre 2006, Pierre Gemayel. 13 juin 2007, Walid Eido. 19 septembre 2007, Antoine Ghanem. 12 décembre 2007, François el-Hajj. 25 janvier 2008, Wissam Eid, sans occulter les assassinats « manqués » de Marwan Hamadé 4 octobre 2004,Élias Murr 12 juillet 2005, May Chidiac 25 septembre 2005, que des esprits pernicieux et haineux continuent à crucifier verbalement au quotidien. Toujours le spectacle récurrent de la veuve et de l’orphelin, désemparés, privés de l’ultime adieu à l’être aimé désormais réduit en cendres.
Plusieurs décennies après l’appel de Ghassan Tuéni, le même cri poignant jaillit du plus profond de notre être : « Laissez vivre mon peuple ! »

Joëlle HAMADÉ

Deux choix, pas trois

 

Cela fait déjà un certain temps que j’en suis certain, mais pour ne pas blesser les amis, les cousins et autres connaissances, je laissais pour moi cette certitude, et je me gardais de discuter – inutilement d’ailleurs – politique avec un chrétien de l’autre bord.
Mais après l’explosion d’aujourd’hui, en voyant de nouveau le sang des innocents inonder les chaussées, les corps déchiquetés, les blessés hagards, la destruction, la peur oppressante des mamans qui attendent en tremblant l’autocar des enfants, les larmes de ceux-ci, qui essayent de comprendre, il faut dire ce qu’on pense de ces chrétiens de l’autre bord (j’ai commencé par écrire crétins avant de corriger), quitte à me brouiller avec certains.
Ils doivent se regarder dans un miroir et choisir : je suis soit un imbécile, soit un traître. Il n’y a pas d’autre option ! Certains d’entre eux vont dire « mais voyons, il est clair que les vrais auteurs de cet attentat veulent qu’on LE pointe du doigt » ; et ceux-là font partie des imbéciles. Les autres vont probablement dire « mais qu’est-ce que vous croyez, qu’IL va s’en aller comme ça, sans faire du mal à droite, à gauche ? », ceux-là font partie des traîtres.
Alors mes amis chrétiens de l’autre bord, vous avez choisi quoi ?

 

Paul KABBOUCHE

« Laissez vivre mon peuple ! »
 
Depuis l’assassinat de Kamal Joumblatt, suivi quelques années plus tard par celui de Bachir Gemayel, jusqu’à cette fatidique date du 19 octobre, nos larmes ne sèchent que par intermittence à la vue de la décapitation du premier cercle des opposants.Entre-temps, les jours du calendrier se marquent par les commémorations de tous ces...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut