Pour les scientifiques de tout poil, il ne fait aucun doute qu’avoir débusqué le chaînon manquant dans la théorie des particules élémentaires est un exploit historique qui doit un jour ou l’autre être couronné par un Nobel. Le boson de Higgs, qui explique notamment pourquoi certaines particules ont une masse et pas d’autres – et par conséquent pourquoi l’univers existe tel que nous le connaissons –, est « à la physique ce que la découverte de l’ADN est à la biologie », tranche Peter Knight, président de l’Institut de physique britannique. « Je ne vois pas ce qui pourrait faire concurrence au boson de Higgs » pour recevoir le prix Nobel, déclare de son côté le physicien français Étienne Klein (commissariat à l’Énergie atomique).
Si le comité Nobel en décide ainsi demain à Stockholm, à qui peut-il attribuer le prix ? Le dilemme est de taille. Certes, le boson est associé pour le grand public au Britannique Peter Higgs, 83 ans, mais celui-ci reconnaît volontiers qu’il n’a pas la paternité exclusive de la théorie qui a formulé l’existence de la fameuse particule. Six physiciens au total, chacun s’inspirant des travaux des autres, ont publié des « papiers » pour échafauder cette théorie en 1964 en l’espace de seulement quatre mois.
(Source : AFP)
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