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Moyen Orient et Monde - Libye

À Benghazi, des artistes s’essaient à l’art abstrait

Des douilles et des ressorts métalliques dessinent des silhouettes de soldats dans une cour de Benghazi. Abdallah Duma/AFP

Une symphonie de couleurs chatoie sur les murs calcinés d’un palais décati : dans cette galerie improvisée à Benghazi, chef-lieu de l’Est libyen, des artistes profitent de leur liberté recouvrée pour s’essayer à l’art abstrait.
Des douilles et des ressorts métalliques dessinent des silhouettes de soldats dans la cour de ce qui fut un palais du roi Idriss Ier, renversé sans violence par Mouammar Kadhafi en 1969. Peintures à l’huile, masques de bois et silhouettes de métal redonnent vie aux murs carbonisés. Sur les façades blanc éclatant du deuxième étage poudroient d’audacieuses œuvres abstraites, alliant l’ocre du désert et un camaïeu de bleu inspiré par la Méditerranée. « Je me sens optimiste et vivant à nouveau, se réjouit Ali Enessi, le doyen des artistes exposés. Sous Kadhafi, l’art devait être très franc et spécifique. Ce n’était pas possible de faire de l’art expérimental ou abstrait, d’exprimer des sens cachés. (...) Désormais nous avons la liberté de nous exprimer et d’expérimenter. »
Comme une douzaine d’autres artistes, il travaille dans le palais el-Manar, à la fois galerie et atelier, où le ministère de la Culture a annoncé mercredi sa décision de faire de Benghazi la capitale libyenne de la culture pour 2013.
Mohammad Barnawi, 33 ans, s’est, lui, osé à d’audacieux traits de pinceaux d’un rafraîchissant bleu céruléen et d’un ambre chaleureux, pour évoquer l’avenir incertain ou le deuil. Une évolution radicale par rapport à ses précédentes œuvres, des tableaux figuratifs représentant les acteurs de la révolution de 2011, tels que son frère mort au front. « L’art abstrait, c’est l’occasion de faire du beau, dit M. Barnawi, contemplatif. Il n’a pas nécessairement une histoire à raconter, mais derrière chaque couleur, il y a une idée. ».
(Source : AFP)
Une symphonie de couleurs chatoie sur les murs calcinés d’un palais décati : dans cette galerie improvisée à Benghazi, chef-lieu de l’Est libyen, des artistes profitent de leur liberté recouvrée pour s’essayer à l’art abstrait.Des douilles et des ressorts métalliques dessinent des silhouettes de soldats dans la cour de ce qui fut un palais du roi Idriss Ier, renversé...
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