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À La Une - Liban

L’avocat de Samaha écarte l’innocence de son client...

Il y a eu « effectivement une erreur qui a été commise ».

L'ancien ministre libanais de l'Information, Michel Samaha, accusé d'avoir voulu fomenter des attentats au Liban.

L’ancien ministre Michel Samaha, proche du régime de Bachar el-Assad, a subi hier un nouvel interrogatoire au tribunal militaire de Beyrouth. Il avait été arrêté le 9 août dernier à son village natal Jouar, près de Khonchara, au Metn-Nord. Il est accusé d’avoir fomenté des attentats terroristes au Liban pour le compte de Damas, notamment en faisant entrer des explosifs de Syrie au Liban, à la demande du chef de l’appareil sécuritaire syrien, le général Ali Mamlouk.
Suite à cet interrogatoire, M. Samaha a pu voir sa famille.


À l’issue de l’interrogatoire, son avocat, Sakhr el-Hachem, a déclaré que contrairement a ce qui avait été rapporté par certains médias, M. Samaha n’a pas refusé de répondre aux questions du juge d’instruction. Il a ajouté que son client n’a pas été interrogé sur le dossier de l’ancien chef de la Sûreté générale Jamil Sayyed. L’avocat a indiqué qu’« il n’y a pas lieu de parler d’innocence » dans le cas de Samaha. Il a admis qu’il y a eu « effectivement une erreur qui a été commise », et « cette erreur commise est incompatible avec l’innocence ». Pressé de questions par les journalistes, l’avocat a déclaré : « On ne peut pas parler d’innocence, mais de l’existence d’un dossier. »
Des sources proches de l’enquête citées par la LBCI ont indiqué que Michel Samaha a reconnu lors de l’interrogatoire avoir transporté des charges explosives dans sa voiture, affirmant qu’il a été victime d’un traquenard.
Notons enfin que l’avocat a indiqué ne pas pouvoir entrer en contact avec le témoin-clé dans cette affaire, Milad Kfouri, « car nous ne savons pas où il se trouve ». Il a ajouté qu’il n’y aurait pas d’interrogatoire jeudi et vendredi.

L’affaire Jamil Sayyed
Dans un nouveau développement concernant l’affaire Michel Samaha, des sources sécuritaires, relayées par plusieurs médias écrits et audiovisuels, notamment les chaînes de télévision MTV, LBCI, NTV et Future, ont annoncé lundi que la branche de renseignements des FSI a transmis à la justice militaire un dossier étoffé de documents et de preuves portant sur l’ancien directeur de la Sûreté générale Jamil Sayyed qui accompagnait Michel Samaha dans sa voiture au moment du transport des explosifs de Syrie vers le Liban. Selon la LBCI, le dossier déféré à la justice militaire serait basé sur des preuves scientifiques.

 

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