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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran « frustre » l’AIEA et risque de nouvelles sanctions

L’agence exige l’accès immédiat au site de Parchin.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exprimé hier sa frustration face à l’absence de progrès dans son dialogue avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire. « Malgré une intensification du dialogue » entre l’agence et l’Iran depuis janvier 2012, « aucun résultat concret n’a été atteint jusqu’à présent », a déclaré le directeur général de l’AIEA Yukiya Amano à l’ouverture de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA qui se tient jusqu’à vendredi à Vienne. « Cela est frustrant », a-t-il ajouté, appelant de nouveau le pays à coopérer pleinement. La date pour de nouveaux entretiens entre les deux parties doit encore être fixée, a précisé M. Amano lors d’une conférence de presse. Mais « nous avons besoin de résultats concrets », a-t-il insisté.
L’Iran est soupçonné par les grandes puissances et Israël de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme civil, ce que le pays nie catégoriquement, et l’État hébreu agite depuis plusieurs mois la menace d’une frappe militaire contre les installations iraniennes. L’AIEA reproche à la République islamique depuis de nombreuses années de ne pas suffisamment collaborer avec elle, et de l’empêcher ainsi de déterminer avec certitude si son programme est bien purement pacifique.
Début 2012, elle a entamé un dialogue avec l’Iran visant à résoudre les points soulevés dans son sévère rapport de novembre, où elle avait présenté une série d’éléments jugés crédibles indiquant que le pays avait travaillé à l’arme atomique avant 2003 et peut-être ensuite. Mais après plusieurs réunions – la dernière ayant eu lieu fin août – et même un voyage de Yukiya Amano à Téhéran, aucun accord n’a pu être conclu sur un plan de vérification par l’agence des questions en suspens.
L’agence exige en particulier d’accéder au site militaire de Parchin, près de Téhéran. Dans son dernier rapport, elle a accusé l’Iran d’être en train d’effacer toute trace suspecte sur les lieux, sur la foi d’images satellite. « Les activités observées » à Parchin renforcent notre sentiment qu’il « est nécessaire d’y accéder sans plus de délai afin d’obtenir les clarifications souhaitées », a insisté le chef de l’AIEA. Même si un nettoyage a eu lieu, ce que l’Iran dément, Yukiya Amano reste convaincu de l’utilité d’une visite. « Nous avons des outils puissants pour trouver et dépister » des traces d’activité sensible, a-t-il affirmé.
L’expression par l’agence de sa frustration intervient alors que les tensions internationales sur le dossier iranien restent très vives. Samedi à Chypre par exemple, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont appelé à un renforcement des sanctions – déjà sans précédent – contre l’Iran. Le pays est sous le coup de six résolutions des Nations unies, dont quatre assorties de sanctions, notamment concernant l’enrichissement d’uranium. S’ajoutent les sanctions prises hors-ONU par les États-Unis et l’UE. En juillet, les Européens avaient déjà mis en place de nouvelles sanctions, notamment sur les exportations de pétrole de la République islamique. Le président Mahmoud Ahmadinejad a d’ailleurs reconnu récemment que l’Iran avait « quelques problèmes » pour vendre son brut. En outre, lors de la réunion de l’AIEA, le pays pourrait de nouveau être épinglé par une résolution – il s’agirait de la douzième en neuf ans d’enquête de l’AIEA – condamnant son manque de coopération. La dernière remonte à novembre 2011.
Un diplomate occidental a indiqué être « raisonnablement optimiste » sur le fait que la Russie et la Chine, toujours plus modérées vis à vis de l’Iran, donneraient leur accord à une résolution, ce qui enverrait un signal plus fort – dans la forme au moins – qu’une simple déclaration.
(Source : agences)
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exprimé hier sa frustration face à l’absence de progrès dans son dialogue avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire. « Malgré une intensification du dialogue » entre l’agence et l’Iran depuis janvier 2012, « aucun résultat concret n’a été atteint jusqu’à présent », a...
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