Rechercher
Rechercher

À La Une - Dans les coulisses de la diplomatie

Mission difficile et délicate pour le Liban mercredi à la Ligue arabe

C’est le Liban qui assurera ce mois la présidence tournante de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, à la 138e session qui s’ouvrira, après-demain, mercredi au Caire.
À l’ordre du jour de la réunion, un sujet principal et non des moindres : la Syrie. Le Liban, qui assume pour ainsi dire le rôle de chef d’orchestre à cette réunion, se trouve de ce même fait dans une position assez difficile en raison de l’attitude qu’il adopte par rapport au dossier syrien. On sait que celle-ci tranche avec celle des pays arabes et notamment l’Égypte, dont le nouveau président, Mohammad Morsi, assistera pour la première fois à une réunion ministérielle arabe en sa qualité de chef du pays hôte.
De sources gouvernementales, on a considéré que la responsabilité du Liban à la tête de la conférence sera double en raison de la présence de M. Morsi, et plus particulièrement à cause des idées que ce dernier développera dans son discours.
De l’avis d’observateurs arabes, ce discours, très attendu, est censé donner une impulsion nouvelle à l’action arabe à travers la Ligue, d’autant que la position du président égyptien par rapport à la Syrie ne sera pas plus atténuée que celle qu’il avait adoptée lors du sommet des non-alignés, jeudi dernier à Téhéran, où il avait vivement critiqué le régime syrien et exprimé un appui sans faille à l’opposition syrienne.
Mais le président égyptien ne sera pas le seul à rendre la tâche du Liban difficile à la réunion de mercredi. La Ligue arabe doit également accueillir la chef de la diplomatie chypriote, Erato Kozakou-Marcoullis, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l’Union européenne et qui avait récemment considéré comme « un acte haineux » et « un crime contre l’humanité » le massacre de Daraya « s’il se confirme ». Quoi qu’il en soir, au Caire, Mme Kozakou-Marcoullis devra répercuter la position de l’Union européenne par rapport à ce qui se passe en Syrie. L’UE, rappelle-t-on, est hostile au maintien du régime Assad et estime qu’une solution en Syrie passe par une transition politique.
Troisième hôte de marque à la réunion du Caire : l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui doit aussi s’entretenir avec le chef de la commission ministérielle en charge du dossier de la crise syrienne, le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, ainsi qu’avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, au sujet des idées qu’il propose pour un règlement du conflit en Syrie, après l’échec de son prédécesseur, Kofi Annan, dans cette mission.
Jusqu’à présent, on ignore si Lakhdar Brahimi reprendra à son compte le plan Annan en y introduisant quelques modifications, et notamment s’il envisage de supprimer la proposition relative au cessez-le-feu, au retrait de tous les militaires de la rue et à l’élimination de toute présence armée. De sources informées, on indique que l’émissaire onusien n’a pas jusqu’à présent une proposition définitive à présenter. Il est vrai qu’il ne peut pas outrepasser le plan Annan, mais il peut toujours le modifier en y ajoutant ou en supprimant des clauses.
C’est le Liban qui assurera ce mois la présidence tournante de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, à la 138e session qui s’ouvrira, après-demain, mercredi au Caire.À l’ordre du jour de la réunion, un sujet principal et non des moindres : la Syrie. Le Liban, qui assume pour ainsi dire le rôle de chef d’orchestre à cette réunion, se trouve de ce même fait dans une...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut