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Liban - Urbanisme

Achrafieh sans voitures dimanche

Le collectif Achrafieh 2020 lancera le 2 septembre une journée sans voitures, afin de lancer une dynamique pour le renouveau urbain de l’est de Beyrouth.

Le secteur piéton d’Achrafieh.


Lundi 10 heures. L’avenue Charles Malek étouffe déjà sous les émanations des pots d’échappement, les coups de klaxon et les piétons courant entre les véhicules. Plus au sud, près de l’Hôtel-Dieu, le scénario est encore plus effrayant. La place Sassine est complètement congestionnée, taxis et voitures roulant dans tous les sens. L’atmosphère stressante dans ce quartier de l’est de Beyrouth commence tôt le matin, et ne se relâche qu’à la fin de journée.
Il n’en fallait pas plus pour que le groupe Achrafieh 2020 prenne conscience de la nécessité de réinventer le quartier. L’événement « Discover Achrafieh » est donc prévu le dimanche 2 septembre. En accord avec les autorités locales, qui ont accepté de participer à cette journée, de nombreuses zones du quartier seront fermées à la circulation auto, de 8h à 18h. À la place, des vélos à moteurs électriques seront disponibles à la location pour les usagers à Sassine et Sodeco.
Que les honnêtes habitants d’Achrafieh se rassurent, les périphériques autour du quartier resteront ouverts afin de ne pas handicaper les usagers : il s’agit de l’avenue Charles Malek et Alfred Naccache, qui pourront être empruntées comme d’habitude. De plus, pour les personnes âgées ne pouvant se déplacer à pied, des transports de secours seront prévus, mais la circulation interne se limitera à ces véhicules. Plutôt que la mise en place d’une simple et stricte interdiction des voitures durant une journée, ce qui finalement n’aide en rien au changement d’état d’esprit et peut même pénaliser certains, les membres du collectif souhaitent faire prendre conscience aux usagers de la possible évolution vers une meilleure atmosphère et une certaine sécurité encadrée pour les véhicules et les piétons. C’est donc une vision à long terme et non une initiative éphémère.
Durant la journée, de nombreuses activités sportives et artistiques seront proposées pour les personnes souhaitant profiter de cet événement pour redécouvrir Achrafieh à pied. À Sodeco, la zone sera orientée vers l’expression artistique : musiciens, photographies et peintures occuperont les rues. Vers la place Sassine, ce sont les événements sportifs qui seront à l’honneur, comme les courses de vélo ou les leçons de yoga, ainsi que la prévention routière, en partenariat avec l’association YASA, comprenant des informations éducatives pour les enfants. Si l’on se déplace vers Furn el-Hayek, on pourra apprécier les offres spéciales des restaurants, dans une visée plus gourmande. À Ibrine, la zone sera plutôt axée histoire avec des projections photographiques d’Achrafieh, tel que le quartier était il y a quelques décennies. Enfin, à Ghandour el-Saad, l’ONG « G Living Green » fera la promotion de l’écologie et du respect de l’environnement.
Outre la volonté de sensibiliser les citadins à la sécurité routière, dont on connaît les nombreuses initiatives actuelles dans ce sens, cette journée n’est en fait que le début d’un immense projet ayant pour but la création d’un nouveau dynamisme au sein de la capitale libanaise. Motivés par les expériences de New York, d’Athènes et l’importance du cyclisme à Paris, le collectif Achrafieh 2020 entend donner un nouveau souffle à la vie urbaine. Roger Beijjani, organisateur de l’événement, comprend l’importance accordée aux jeunes dans ce projet, véritables leaders d’opinions et constructeurs de la vie future. En parallèle avec la prochaine loi d’interdiction de la cigarette dans les lieux publics fermés, ce projet s’inscrit directement dans une volonté d’encadrer la vie urbaine à Beyrouth avec l’initiative des citoyens.
Pour Roger Bejjani, le changement vers une atmosphère plus saine est le but ultime du projet Achrafieh 2020 : « Nous percevons l’importance de réinventer le quartier. Il faut rendre la vie plus agréable et respectueuse (...) Nous voulons que les hommes reprennent le contrôle des rues. »
Lundi 10 heures. L’avenue Charles Malek étouffe déjà sous les émanations des pots d’échappement, les coups de klaxon et les piétons courant entre les véhicules. Plus au sud, près de l’Hôtel-Dieu, le scénario est encore plus effrayant. La place Sassine est complètement congestionnée, taxis et voitures roulant dans tous les sens. L’atmosphère stressante dans ce quartier de...

commentaires (3)

Sans voiture et sans klaxon ...mais c'est GRANDIOSE ! le rêve absolu ...svp ,vous ne pourriez pas faire durer le plaisir 7jours sur 7... pendant des années..! ?

M.V.

11 h 01, le 30 août 2012

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Commentaires (3)

  • Sans voiture et sans klaxon ...mais c'est GRANDIOSE ! le rêve absolu ...svp ,vous ne pourriez pas faire durer le plaisir 7jours sur 7... pendant des années..! ?

    M.V.

    11 h 01, le 30 août 2012

  • "Nous voulons que les hommes reprennent le contrôle des rues. » En pratiquant la dernière activité en vogue, cad, brûler des pneus? Je plaisanteeeee!

    Tina Chamoun

    07 h 25, le 29 août 2012

  • Belle initiative dans l 'espoir de voir nos urbanistes et architectes refuser de construire des tours et des tours sans penser à un seul jardin public . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    01 h 00, le 29 août 2012

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