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À La Une - SYrie

L’armée ouvre un nouveau front à Damas

La communauté internationale condamne le massacre de Daraya et réclame une enquête « immédiate et impartiale ».

Une jeune Syrienne, à la frontière turco-syrienne, le 27 août 2012. Alors que le flot des réfugiés ne cesse de gonfler, la Turquie a suspendu, le 27 août, les opérations d'accueil, le temps de mettre en place deux nouveaux camps "sous trois jours", selon un diplomate turc. Le nombre de réfugiés en Turquie a doublé ces deux derniers mois, atteignant 80.000, et Ankara a prévenu qu'il ne pourrait accueillir plus de 100.000 réfugiés, suggérant la mise en place d'une zone-tampon sous la responsabilité de l'ONU le long de la frontière. AFP/ARIS MESSINIS

Un hélicoptère de l’armée syrienne s’est écrasé hier à Damas lors de violents combats entre soldats et rebelles, ces derniers affirmant avoir abattu l’appareil pour venger les centaines de morts de l’offensive militaire dans la ville voisine de Daraya.

La télévision officielle a fait pour sa part état du crash d’un hélicoptère sur le quartier de Qaboun, dans l’est de la capitale, sans donner les circonstances de l’incident.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), de violents combats se poursuivaient dans plusieurs quartiers du nord-est de Damas, en particulier à Jobar, ainsi que dans la banlieue est de la capitale.

 

En outre, selon un commandant rebelle qui se fait appeler Sélim, l’armée a ouvert un nouveau front à l’est de la capitale, « tandis que l’Armée syrienne libre (ASL) essaie de ramener la bataille dans Damas même ». Après avoir lancé une offensive sur le sud-ouest de la capitale la semaine dernière, notamment à Daraya, l’armée vise désormais, selon Sélim, la Ghouta, la campagne qui borde Damas à l’est. « C’est dans cette zone que se trouvent les groupes insurgés les mieux organisés », assure Sélim. En soirée, un appareil de l’armée de l’air a tiré deux roquettes sur des cibles situées dans la banlieue est de Damas, ont rapporté des militants de l’opposition, qui parlent d’une soixantaine de tués dans ce raid. Des images vidéo prises par les insurgés montrent un avion de chasse tournant autour de la zone. Il s’agit de la première fois qu’un appareil de l’armée de l’air ouvre le feu sur une zone proche de la capitale, précise une source parmi les opposants.


Des bombardements intenses visaient également, selon l’OSDH, des quartiers d’Alep où se sont retranchés les rebelles, engagés depuis plus d’un mois dans une bataille cruciale pour cette métropole commerçante. Selon diverses sources, au moins 202 personnes ont péri dans les violences hier. Et la chaîne al-Arabiya a rapporté la découverte de 20 corps sommairement exécutés à al-Mouadamiyyeh, dans la province de Damas.


À Daraya, où 320 corps ont déjà été dénombrés, l’OSDH a fait état de la découverte hier de 14 nouveaux cadavres. L’opposition et des militants avaient dénoncé un massacre dans cette ville en diffusant des images, non authentifiées, montrant des dizaines de corps, dont de nombreux exécutés sommairement. Le régime avait pour sa part affirmé avoir débarrassé Daraya de « terroristes mercenaires ».

 

La communauté internationale a condamné hier ce massacre, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, réclamant une enquête « immédiate et impartiale ». Paris s’est dit « profondément choqué » par la découverte de charniers. L’Union européenne a également condamné le massacre dont les circonstances, selon elle, « ne sont pas tout à fait claires », tandis que Washington voyait dans Daraya une « nouvelle et affreuse preuve de la répression brutale d’Assad », réitérant son appel au départ du président.

 

(Lire aussi : Joumblatt : Félicitations aux non-alignés pour le massacre de Daraya...)

 

Toutefois, le ministre d’État syrien pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, en visite à Téhéran, a affirmé que cette idée était « totalement inacceptable dans la mesure où elle a été mise en avant par des pays étrangers ». En outre, le département d’État américain a appelé l’opposition syrienne à mieux s’organiser avant de commencer à former un gouvernement provisoire.


Par ailleurs, les télévisions turques ont diffusé les premières images d’un cameraman turc porté disparu il y a une semaine à Alep, sur lesquelles il affirme avoir été capturé par des soldats. Enfin, une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue jeudi pour discuter de l’aide humanitaire et de passages sécurisés.

 

 

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