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À La Une - Violences

Al-Jadeed dément l’enlèvement d’une de ses journalistes libanaises en Syrie

Une journaliste japonaise tuée dans les combats à Alep, deux reporters d'Al-Hurra auraient été capturés par les chabbihas.

Youmna Fawwaz, journaliste libanaise pour al-Jadeed, est interrogée en Turquie au sujet de son entrée illégale en Syrie, selon un responsable de la chaîne libanaise.

La télévision libanaise al-Jadeed a démenti mardi l'enlèvement d'une de ses journalistes, Youmna Fawaz, alors qu'elle se trouvait à Alep pour couvrir les combats violents qui se déroulent dans cette grande ville du nord de la Syrie.

 

"Youmna va bien, elle se trouve actuellement en Turquie et elle est interrogée par les autorités turques sur son entrée illégale en Syrie via la frontière turque", a déclaré à Lorientlejour.com la section des informations à al-Jadeed. "Nous l’avons eu au téléphone à 7h00 locales", a-t-on ajouté de même source.

 

Un caméraman de cette même chaîne de télévision, Ali Chaabane, avait été tué en avril dernier par des tirs de l’armée syrienne dans la région frontalière de Wadi Khaled où il se trouvait avec deux de ses confrères.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué lundi que la journaliste libanaise était portée disparue ainsi qu’un journaliste arabe et un autre turc.

 

La télévision al-Hurra, basée à Washington, a affirmé avoir perdu le contact avec deux de ses employés travaillant en Syrie. Le reporter Bachar Fahmi et son caméraman Cuneyt Unal étaient entrés en Syrie lundi matin, a indiqué Deidre Kline, directeur de la communication du groupe, sans préciser leur nationalité.

 

Dans l'après-midi, le colonel rebelle Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire de l'Armée syrienne libre (ASL) de la province d'Alep a indiqué à l'AFP que les deux reporters d'Al-Hurra ont été capturés par les chabbihas (miliciens pro-régime) à Alep. "Le journaliste arabe était blessé au moment de sa capture, le caméraman, un Turc, n'a pas été touché", a-t-il précisé. Dans un bulletin d'information diffusé sur Al-Hurra, le chauffeur des deux journalistes raconte qu'ils ont été attaqués par des hommes armés apparemment habillés en soldats rebelles.

 

Par ailleurs, le ministère japonais des Affaires étrangères a confirmé mardi la mort, la veille, d'une journaliste nippone qui couvrait les combats à Alep pour une petite agence de presse, Japan Press.

 

La journaliste japonaise Mika Yamamoto.

 

"Nous avons eu confirmation du fait qu'il s'agit de Mika Yamamoto", âgée de 45 ans, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère. Il a précisé qu'elle couvrait les affrontements entre l'armée du régime et les rebelles syriens à Alep, lorsqu'elle a été "prise dans une fusillade".

 

Un collègue de Japan Press présent à ses côtés lors de l'incident, Kazutaka Sato, a expliqué sur la chaîne de télévision nippone NTV que les deux reporters étaient tombés sur "un groupe de soldats en tenue de combat".

 

"Celui de devant portait un casque et j'ai tout de suite pensé qu'il s'agissait de troupes gouvernementales. J'ai dit (à Mika Yamamoto) de courir. A cet instant, ils ont commencé à tirer. Nous devions être à moins de 20 ou 30 mètres. Nous avons couru et nous sommes dispersés. Après je n'ai plus vu Yamamoto, puis on m'a dit d'aller à l'hôpital. J'y ai trouvé son corps", a raconté Kazutaka Sato.

 

La télévision publique NHK a précisé, sur la base d'une interview distincte avec lui, que les deux journalistes nippons effectuaient un reportage aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL, armée rebelle formée de déserteurs et de civils armés).

 

Selon des militants syriens cités par l'OSDH, la journaliste avait été grièvement blessée lundi à Sleimane al-Halabi, quartier de l'est d'Alep où de violents affrontements ont éclaté entre troupes du régime et rebelles.

 

Mika Yamamoto est le quatrième journaliste étranger tué dans les violences en Syrie depuis mars 2011, après Gilles Jacquier, grand reporter de la chaîne publique de télévision France 2, tué le 11 janvier à Homs (centre), l'Américaine Marie Colvin, du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe, morts le 22 février également à Homs, dans le bombardement d'un centre de presse improvisé par les militants.

 

Plusieurs reporters syriens et "journalistes-citoyens" ont également été tués depuis le début de la révolte.

Un responsable de l'agence officielle syrienne Sana a, par ailleurs, été assassiné par les rebelles devant sa maison à Damas et un groupe lié à el-Qaëda a revendiqué le meurtre il y a un mois d'un présentateur de la chaîne de télévision syrienne.

La télévision libanaise al-Jadeed a démenti mardi l'enlèvement d'une de ses journalistes, Youmna Fawaz, alors qu'elle se trouvait à Alep pour couvrir les combats violents qui se déroulent dans cette grande ville du nord de la Syrie.
 
"Youmna va bien, elle se trouve actuellement en Turquie et elle est interrogée par les autorités turques sur son entrée illégale en Syrie via...

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