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Nos Lecteurs ont la Parole

Quel Liban ? S’il vous plaît, neutre

Par Nabil J. TABET
Nos politiciens, un pour cent de la population, nous ne voulons plus les suivre dans leurs chamailleries. D’ailleurs, ils ne nous intéressent plus. C’est plutôt notre devenir et celui de nos enfants qui nous inquiète en les écoutant.
Le peuple, 99 pour cent de la population, ne se prononce pas.
Meissieurs, il est temps que vous deveniez matures, adultes et responsables vis-à-vis de nous. Pensez Liban avant tout, c’est-à-dire neutralité, sans avoir à subir aucune pression ou influence de l’étranger car :
1.- Voilà quarante ans qu’aucun pays ne s’est soucié d’aucun malheur, problème, perte humaine et matériel que nous avons subis. Bien au contraire, ils nous ont embourbés dans leurs causes à eux.
2.- Nous ne voulons suivre aucune politique extérieure, qu’elle soit orientale ou occidentale et surtout ne subir aucune cause, israélienne, iranienne, américaine, européenne, palestinienne ou syrienne. La seule cause que nous voulons défendre est la nôtre, la cause libanaise. Y’en a marre de subir les autres.
3.- Il ne faut surtout pas chercher notre solution hors du Liban. Les réponses à nos maux, c’est au Liban qu’on les trouve, car plus de 99 % des Libanais souhaitent une patrie qui aurait pour devise confédération, laïcité, et neutralité. Le 1 % étant vous, qui suivez telle ou telle idéologie.
La neutralité fait peur à certains d’entre vous, chers politiciens, et elle est encore plus taboue que les précédents. Les deux premiers sont devenus admis dans notre vocabulaire ; nous avons le courage d’en parler maintenant en société et dans les débats télévisés, ce qui aurait été un blasphème il y a quelques années.
Mais la neutralité ne devrait-elle pas, aujourd’hui et avec tout ce qui se passe dans la région, être plus que jamais une des devises principales du Liban ?
Il suffit de voir, quand nous prenons position pour une cause ou une situation, ce que nous subissons comme conséquences dramatiques tant soit sociales, militaires, qu’économique.
4.- Nous ne pouvons plus supporter les guerres et les situations contradictoires des pays environnants.
Le Liban n’est pas voué à influencer telle ou telle décision internationale, et n’en est même pas capable. Par contre, sa puissance réside dans le fait plutôt de servir d’exemple à un mode de vie intercommunautaire, éducatif, ouvert à toutes les cultures du monde.
Tout cela doit constituer le patrimoine du Liban et des Libanais. N’avons-nous pas toujours brillé là où nous nous sommes exportés depuis les Phéniciens ? Nous n’avons pas de matières premières à exporter mais, bien mieux, de la matière grise et une ambition que très peu ou presque pas de pays possèdent et qu’ils nous envient.
5.- Nous possédons un pays qui a toutes les ressources, que les nations et les peuples convoitent :
- Le patrimoine : les touristes ou étrangers de passage se font un plaisir de visiter notre pays et de découvrir le berceau de la civilisation, les merveilles que sont les Cèdres, Baalbeck, Tyr, Sidon, Byblos, etc.
- La puissance économique : bancaire principalement, grâce à son gouverneur qui a su voir loin, contrôler et analyser toutes les situations nationales ou internationales et nous mettre à l’abri de la turbulence internationale. Il a souvent été cité en exemple.
- Le peuple : qu’on le veuille ou non, il est (48 heures par semaine), parle plusieurs langues et il est prêt à à travailler sous tous les cieux
- Le climat.
- La géographie : une formation géologique des plus agréables grâce à laquelle on passe de la montagne à la vallée en trente minutes.
Avec tout ce capital pourquoi devons-nous être tributaire des autres quand, en étant neutre, nous pouvons avoir tous les pays avec nous et bâtir directement ou indirectement le nôtre ?
Encore conviendrait-il de trouver des solutions à nos problèmes. Alors, messieurs les politiciens, allez à l’essentiel. Les pierres de base devraient être confédération, puis neutralité et laïcité.
6.- La Suisse a mis 77 ans à devenir ce qu’elle est, de 1814 à 1891 : 33 ans de lutte fratricide, suivis de 44 ans de mise en place de la confédération. En 1814 et 1815, la Restauration crée un premier État fédéral, formé de 22 cantons et neutre grâce à l’« Acte de reconnaissance de la neutralité perpétuelle de la Suisse » rédigé par Charles Pictet de Rochemont, un diplomate suisse (20 novembre 1815), et bientôt signé par tous les gouvernements d’Europe.
Les luttes entre les conservateurs et les libéraux-radicaux aboutissent à la guerre du Sonderbund en 1847 et à la victoire de ces derniers. La fin du siècle voit l’apparition de l’État fédéral qui abolit les frontières intérieures, impose une monnaie unique et une armée de milice fédérale. La première Constitution fédérale, acceptée le 12 septembre 1848, met en place les bases politiques de la Suisse. Elle est révisée en 1874 pour y ajouter le droit de référendum puis en 1891 celui d’initiative populaire.
Nos politiciens, un pour cent de la population, nous ne voulons plus les suivre dans leurs chamailleries. D’ailleurs, ils ne nous intéressent plus. C’est plutôt notre devenir et celui de nos enfants qui nous inquiète en les écoutant.Le peuple, 99 pour cent de la population, ne se prononce pas.Meissieurs, il est temps que vous deveniez matures, adultes et responsables vis-à-vis...

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