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À quand une loi libanaise sur le statut personnel ?

Bientôt à l’écran et sur les réseaux sociaux, des spots publicitaires pour sensibiliser les citoyens

« Il est de mon droit en tant que Libanais d’avoir une loi sur le statut personnel. » Debout devant la caméra, au théâtre Monnot, un compositeur libanais, Ahmad Kaabour, pose, prend la parole, explique, revendique, improvise. Son engagement citoyen pour une loi sur le statut personnel et pour le mariage civil, il le met au service de la société libanaise. Il le met aussi au service du cofondateur de l’Association libanaise pour des droits civils, Walid Slaiby, qui coordonne la préparation de la campagne de citoyenneté pour une loi libanaise sur le statut personnel. Une campagne qui regroupe 60 associations, menée depuis 2009 dans l’objectif de faire pression sur le Parlement pour l’inciter à voter une loi libanaise sur le statut personnel.
Au programme de cette campagne, notamment, une dizaine de spots publicitaires expliquent la loi sur le statut personnel, afin de sensibiliser la population. Pour rendre ces spots attrayants, une dizaine de vedettes se sont pliées au jeu, comme Carmen Lebbos, Bernadette Hdeid, Georges Chalhoub, Ahmad Kaabour, Talal el-Jurdi et quelques autres. Ces spots devraient très bientôt passer à la télévision et sur les réseaux sociaux. Les organisateurs attendent le moment propice pour le faire.
« L’objectif n’est pas uniquement de militer pour le mariage civil, mais de mettre l’accent sur la nécessité d’un code du statut civil », explique Tony Daoud, président de l’Association Chaml, l’un des partenaires de la campagne, sur le terrain. M. Daoud cite, à titre d’exemple, les questions liées à l’héritage, à la garde des enfants, à l’égalité des droits entre l’homme et la femme. « Tous les Libanais doivent obéir à la même loi », insiste-t-il.
« Des mouvements de revendication ont déjà figuré au menu de cette campagne, indique M. Daoud. Des sit-in ont aussi eu lieu pour rappeler que cette revendication date de 1971. » En 2010, Chaml a également organisé un « mariage avec un sursis d’exécution ». Les militants se sont dirigés vers le Parlement, depuis la place Riad el-Solh, habillés comme pour un mariage, avec zaffé, fleurs et jets de riz. Cette mise en scène a attiré l’attention de tous. Elle a surtout été l’occasion pour les militants de présenter la proposition de loi au président du Parlement, Nabih Berry.
« Il est de mon droit en tant que Libanais d’avoir une loi sur le statut personnel. » Debout devant la caméra, au théâtre Monnot, un compositeur libanais, Ahmad Kaabour, pose, prend la parole, explique, revendique, improvise. Son engagement citoyen pour une loi sur le statut personnel et pour le mariage civil, il le met au service de la société libanaise. Il le met aussi au service du...