C’est avec The light on the bay qu’il se lance, pas timide pour un sou l’artiste, devant un public conquis d’avance. Et, très vite, avec Go where your heart believes, c’est l’enthousisme total des festivaliers pour la star. Sa voix, qui passe du grave aux aigus les plus pointus, a bercé les slows de tant de soirées dansantes. I’ve been missing you, Sailing away ainsi qu’une version touchante de l’un de ses tubes, A spaceman came travelling, ont fait exploser l’applaudimètre et ruer les festivaliers vers la scène. Accompagné de son groupe, Chris de Burgh prend juste le temps de ponctuer sa prestation de « choukran », après chaque chanson. Le batteur bat comme un fou. Au clavier et à la basse, deux musiciens pleins de groove. Le guitariste est habité par les mélodies. Il gratte ses cordes avec un sourire en coin pour des solos agréablement interminables. La prestation de chacun des artistes fait visiblement le bonheur du chanteur.
Chris de Burgh réinterprète aussi ce soir-là les classiques des grands de la chanson. Il reprend ainsi The long and winding road des Beatles et SOS d’Abba parmi d’autres hymnes devenus depuis longtemps atemporels. Il rend donc à ces légendes ce qui leur est dû en faisant l’éloge de ses prédécesseurs avant de les réinterpréter avec brio. Et l’artiste ne sera pas que la voix de Cupidon. Il se veut aussi porte-parole d’une région qui, selon lui, observe de nouveaux horizons. C’est avec People of the world, chanson qu’il avait composée en hommage aux femmes qui ont manifesté contre le régime en Iran, que le chanteur déclare son profond respect à un « peuple libanais tenace et passionné qui a surmonté les difficultés de son histoire ». Il se veut défenseur de la liberté ; une liberté ressentie par toutes les personnes présentes. Comme quoi la musique adoucit vraiment tous les maux. Même temporairement, on est preneur.
Il a joué "The Fall Of Jerusalem" ?
20 h 46, le 09 juillet 2012