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À La Une - Égypte

Tahrir ne désemplit pas contre le pouvoir militaire

Morsi exige les résultats de la présidentielle.

Des milliers d’Égyptiens ont manifesté hier place Tahrir au Caire, à l’appel essentiellement des Frères musulmans, qui ont assuré ne pas chercher la confrontation mais la reconnaissance de la victoire de leur candidat Mohammad Morsi à la présidentielle. La confrérie « n’envisage aucune confrontation ou violence. Tout cela relève de la rumeur », a ainsi déclaré en conférence de presse M. Morsi, qui a revendiqué la victoire, tout comme son rival Ahmad Chafiq, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, après le second tour qui s’est tenu les 16 et 17 juin. « Nous n’avons pas de problème avec les forces armées, même si celles-ci ont commis ces derniers jours des erreurs », a assuré M. Morsi, tout en mettant en garde contre une falsification des résultats du scrutin, dont les résultats officiels n’ont toujours pas été annoncés.
La commission électorale a demandé plus de temps pour examiner les multiples recours présentés par les deux camps. Un membre de la commission a évoqué une annonce « samedi ou dimanche », mais selon son secrétaire général, Hatem Bagato, aucune date n’a encore été fixée.
Sous une chaleur torride, des milliers de personnes étaient rassemblées depuis le matin sur la place Tahrir, brandissant des drapeaux égyptiens, des portraits de M. Morsi et scandant « À bas l’armée », pour ce « vendredi du retour à la légalité ». L’imam Madhar Chahine, qui a dirigé la prière collective sur cette place emblématique, a affirmé que la révolution de janvier-février 2011 allait « se poursuivre jusqu’à la réalisation de ses objectifs », et répété que le peuple était le « dépositaire de la légitimité ». Depuis mardi, des centaines de manifestants ont dressé des tentes sur la place et promis de n’en partir qu’après la proclamation de la victoire de M. Morsi.
Selon le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), branche politique de la confrérie, M. Morsi s’est aussi entretenu au téléphone avec Mohammad el-Baradei, partisan des réformes, et avec Abdel Moneim Aboul Foutouh, un candidat malheureux à la présidentielle. Le PLJ a aussi annoncé qu’il allait dévoiler « un projet politique national pour défendre la révolution », estimant que les militaires l’avaient confisquée avec un « coup d’État constitutionnel ».

Fabius et le « respect »
Jeudi soir, M. Chafiq avait lancé un appel au calme et s’était dit certain d’être le futur président de l’Égypte, tout en disant attendre le verdict de la commission électorale et en accusant les Frères musulmans, sans les nommer, de chercher à « faire pression sur la commission » avec leurs manifestations.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a critiqué ces annonces hier dans un communiqué, estimant qu’elles avaient causé des tensions. Tout en assurant respecter le droit de manifester pacifiquement, le CSFA a appelé toutes les « parties à éviter toute action qui mettrait en danger la sécurité du pays » et affirmé qu’il agirait « avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés ».
À Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait part de sa préoccupation face aux récents développements institutionnels en Égypte et a affirmé que le choix du peuple égyptien devait être « respecté ».
(Source : agences)
Des milliers d’Égyptiens ont manifesté hier place Tahrir au Caire, à l’appel essentiellement des Frères musulmans, qui ont assuré ne pas chercher la confrontation mais la reconnaissance de la victoire de leur candidat Mohammad Morsi à la présidentielle. La confrérie « n’envisage aucune confrontation ou violence. Tout cela relève de la rumeur », a ainsi déclaré en conférence...
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