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Cinema- - À l’affiche

Quand le film voyage...

De la République de Wadiya à la Nouvelle-Angleterre, et du Liban vers les quatre coins du monde, le film ne cesse de voyager et d’emporter avec lui des saveurs différentes. À déguster parfois sans modération.

Les préados fugueurs.  (DR)

Moonrise Kingdom,
de Wes Anderson

Avec Edward Norton, Bill Murray et Bruce Willis.

Edward Norton en chef scout (short et chaussettes hautes) inspectant la troupe ; Bill Murray en papa à pantalon à larges carreaux multicolores ; Frances Mc Dormand en « desperate housewife » ; Bruce Willis en police « patrol » ; mais aussi Tilda Swinton en déléguée des Affaires sociales et Harvey Keitel en chef supérieur scout. Et « last but not least », deux préados amoureux l’un de l’autre qui fuient la monotonie de leurs maisons respectives et fuguent en empruntant une cartographie amusante. Qui s’inventent un nouveau monde d’adultes sur des airs de Françoise Hardy.
Une poursuite magique sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965 et sur fond de météo menaçante dans un monde miniaturisé, acidulé pas du tout en 3D mais bien en 2D, pour le bonheur des nostalgiques. Voilà ce qu’est Moonrise Kingdom. Des plans et mouvements de caméra fabuleux. Larges, cadrés en travelling, qui vous laissent accompagner les mouvements du couple en fuite, mais aussi gros plans sur les amoureux, sur ce Davy Crocket façon Johnny Depp et sur cette Lolita aux yeux peinturlurés. Tout le charme de l’enfance, de l’aventure, de la vie se retrouve dans ce film signé Anderson, maître du récit depuis Fantastic Mr Fox.
Entre cartoon et film catastrophe, le film de Wes Anderson, léger, poétique et insolite, combinant parfois burlesque et tragique, est une bonne dose de sourire dans ce monde cinématographique tellement formaté.


Cinemacity, Empire Dunes, Espace, Planète Abraj

The Dictator,
de Larry Charles

avec Sacha Baron Cohen, Ben Kingsley
et Anna Faris.

Dictateur et guide suprême de la République de Wadiya, le général Aladeen, qui dirige depuis l’âge de 6 ans son pays à coups d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de tortures et de viols, décide un jour de se doter de l’arme nucléaire. Quand les Nations unies envisagent de déléguer sur place une mission d’observateurs, Aladeen décide d’aller plaider sa cause directement à la tribune de l’ONU, à New York. Remplacé par un de ses sosies (le plus crétin d’entre eux), il se retrouve employé dans une coopérative de Brooklyn.
Après Borat le reporter kazach et « Brüno », la vedette télé gay et nazie, l’acteur anglais Sacha Baron Cohen frappe encore, et cette fois la parodie est forte. Toujours sur un ton déjanté et décalé, le spectateur est toujours mis en déroute.
Écrit, produit et interprété par lui, The Dictator, réincarnation de Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et Kim Jong-il – feu le leader nord-coréen auquel le film est dédié – ne fait pas l’unanimité. Ainsi les Inrocks traduisent ce film de « long ricanement stérile même s’il carbure au même venin comique que ses précédents forfaits (frotter des clichés les uns contre les autres; pousser la caricature jusqu’à obtenir une part de vérité) ».
À force de se répéter des scénarios identiques mais interchangeables, Sacha Baron Cohen finirait-il par lasser ?

Grands Cinemas ABC Achrafieh et Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Cinemacity, Empire Sodeco/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli
Moonrise Kingdom, de Wes AndersonAvec Edward Norton, Bill Murray et Bruce Willis.Edward Norton en chef scout (short et chaussettes hautes) inspectant la troupe ; Bill Murray en papa à pantalon à larges carreaux multicolores ; Frances Mc Dormand en « desperate housewife » ; Bruce Willis en police « patrol » ; mais aussi Tilda Swinton en déléguée des Affaires sociales et...

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