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Économie - Liban - Services publics

EDL : ras-le-bol général malgré des promesses de diminution du rationnement

L’EDL a beau promettre de diminuer les heures de rationnement à partir de la fin de la semaine en cours, les Libanais savent depuis 30 ans déjà que cela rime, au mieux, avec une ou deux heures supplémentaires quotidiennes de courant électrique. Du Akkar à Marjeyoun, c’est dans la rue que les citoyens ont une fois de plus exprimé leur colère, mille fois justifiée.

Ce sont des habitants du caza de Marjeyoun et d’autres de la région du Akkar qui ont coupé hier les routes pour marquer leur ras-le-bol du fait du rationnement du courant électrique. C’est un communiqué de l’EDL publié pour annoncer une diminution du rationnement à partir du 23 juin – un communiqué qui se veut rassurant, mais qui n’est autre qu’un pétard mouillé – qui sonne le glas de tout espoir d’amélioration. La saison estivale est, encore une fois, souillée non seulement par la conjoncture politico-sécuritaire, locale et régionale, mais par un manque de services publics pourtant tellement élémentaires.

Une exaspération qui rattrape plusieurs régions
Du nord au sud, les habitants se sont mis en travers des axes routiers principaux pour dénoncer des coupures quasi totales du courant dans plusieurs régions. Dans les détails, la route de l’aéroport, devenue tellement symbolique des mouvements de protestation d’ordre socio-économique, a été prise d’assaut par des jeunes en colère qui demandaient un rétablissement du courant. Les habitants de Baalbeck ont, eux, organisé un sit-in pour protester contre les 22 heures de rationnement quotidien et appeler à une distribution plus équitable du courant sur le territoire libanais. « Baalbeck devrait être traitée comme une ville touristique et recevoir plus de courant », a ainsi indiqué un membre du conseil municipal, Moustapha al-Shel. Parallèlement, plusieurs routes de la région du Akkar, dans le nord du pays, ont été coupées hier dans la matinée par des citoyens en colère ; un mouvement de protestation qui devrait durer tant que le courant n’a pas été rétabli, selon les protestataires.
Même son de cloche parmi les habitants du caza de Marjeyoun qui ont brûlé des pneus pour dénoncer l’absence du courant électrique depuis 10 jours maintenant. Ils ont refusé d’ouvrir la route avant d’obtenir la promesse d’avoir ne serait-ce qu’une seule heure de courant par jour. Une heure de courant électrique, une seule ! On pourrait aussi citer Kfarchima qui se débat pour obtenir quelques heures supplémentaires de courant ; mais à quoi bon, l’histoire et les histoires se répètent et se ressemblent. Un crime social dont les dirigeants ne semblent pas juger l’ampleur. Preuve en est que pour se rendre au chevet du développement durable, plusieurs d’entre eux ont pris l’avion pour... Rio, afin d’assister au sommet du G +20. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil fait évidemment partie du voyage. Discuter du « développement durable » au Brésil est effectivement plus « glamour » que de plancher à Beyrouth sur les problèmes d’approvisionnement en courant électrique...

L’EDL se veut rassurante...
Il reste que l’EDL a publié hier un communiqué dans lequel elle annonce que le rationnement devrait être réduit à partir du 23 juin, grâce notamment à des réparations effectuées au sein de la centrale de Deir Ammar et du raccord de certains réseaux électriques. « La production électrique, qui est actuellement de l’ordre de 1 200 mégawatts, devrait atteindre les 1 600 mégawatts », souligne le communiqué, sachant que la demande actuelle se situe aux alentours de 2 600 mégawatts. L’EDL a tenu à se défaire de toute responsabilité quant à la pénurie de courant, mettant en évidence l’arrêt de l’acheminement de courant à partir de l’Égypte et de la Syrie depuis les soulèvements qui y ont lieu.
Les dirigeants, eux, en font une affaire purement politique, s’accusant mutuellement d’utiliser trop de fonds ou pas assez pour régler un dossier qui touche pourtant tous les individus. Le chef du CPL Michel Aoun a ainsi indiqué hier que ceux qui appellent à la grève aujourd’hui sont ceux qui, des années durant, ont refusé d’effectuer des audits portant sur les budgets de l’EDL. « Nous campons sur nos positions et dans nos ministères », a-t-il ainsi martelé. À juste titre d’ailleurs puisque, à ce stade, investir dans des camping-gaz serait une sage décision...
Ce sont des habitants du caza de Marjeyoun et d’autres de la région du Akkar qui ont coupé hier les routes pour marquer leur ras-le-bol du fait du rationnement du courant électrique. C’est un communiqué de l’EDL publié pour annoncer une diminution du rationnement à partir du 23 juin – un communiqué qui se veut rassurant, mais qui n’est autre qu’un pétard mouillé – qui sonne...
commentaires (1)

Jamais un malheur sans deux .Après la sécurité qui laisse elle aussi à désirer toujours et toujours une mauvaise gestion de L’EDL qui fait plonger tout le pays dans le noir sans aucune issue . Triste . Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

05 h 29, le 20 juin 2012

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Commentaires (1)

  • Jamais un malheur sans deux .Après la sécurité qui laisse elle aussi à désirer toujours et toujours une mauvaise gestion de L’EDL qui fait plonger tout le pays dans le noir sans aucune issue . Triste . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 29, le 20 juin 2012

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