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À La Une - Affaire Hariri

Poursuite de l’audience au TSL : Première intervention du représentant légal des victimes

Le TSL est l’un des rares tribunaux internationaux qui permette aux victimes de participer à la procédure judiciaire.

Pour le deuxième jour consécutif, les audiences du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) sur la compétence du tribunal chargé de juger les assassins de Rafic Hariri et la légalité de sa création ont repris ce matin.

 

Après avoir entendu hier les arguments successifs de l’accusation et de la défense sur ces deux questions préjudicielles, la chambre de première instance, présidée par le juge Robert Roth, a donné aujourd'hui jeudi la parole au représentant des victimes, l'avocat Peter Haynes.

Dans son intervention, l'avocat Haynes, qui s’exprimait pour la première fois depuis le début de la procédure, a mis en exergue le caractère inédit de sa participation.

"Je souffre d’une crise identitaire", a-t-il dit, avant de souligner que tout au long de sa carrière juridique, il était "partie à des procès civils ou pénaux". "Aujourd’hui, on m’invite à faire des observations", a-t-il poursuivi, en rappelant que le représentant des victimes est là pour simplement faire entendre son avis, sans être partie au procès contradictoire.

 

Faisant remarquer que la logique veut que les victimes avalisent la position du procureur en souhaitant sa victoire, l’avocat a tenu à préciser que parfois, certaines situations l’acculeront à prendre position contre l’accusation. Par moments, a-t-il ajouté, "nous ne serons ni avec l’un ni avec l’autre".

 

M. Haynes a tenu à rappeler qu’en parlant des victimes, l’on évoque le cas des "perdants, ceux qui ont perdu un père, un fils, un bras, une jambe et qui veulent que justice soit faite, et que le tribunal donne un droit qui ne soit contesté par personne".

 

Tout en affirmant qu’il ne mettra pas d’obstacle sur la voie de la décision se rapportant à la légalité du tribunal, il a tenu à relever cependant l’existence d’une "faille profonde à toute prétention de souveraineté du Liban".

Et de souligner enfin que la chapitre VII de la charte de l’Onu "habilite le Conseil de sécurité à imposer des résolutions qui ne sont pas nécessairement dans l’intérêt des parties, d’où l’accueil partiel ou complet qu’en fait l’Etat".

 

L’avocat a conclu en relevant que depuis 2005, chacun des trois gouvernements qui se sont succédé au Liban a soutenu la résolution 1757.

 

Le TSL est l’un des rares tribunaux internationaux qui permette aux victimes de participer à la procédure judiciaire. Une fois la demande de leur participation acceptée, les victimes peuvent présenter leurs vues et préoccupations dans le cadre de la procédure. Elles possèdent les mêmes droits procéduraux que le procureur et la défense, sous réserve de l’autorisation de la chambre de première instance.

 

Pour le deuxième jour consécutif, les audiences du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) sur la compétence du tribunal chargé de juger les assassins de Rafic Hariri et la légalité de sa création ont repris ce matin.
 
Après avoir entendu hier les arguments successifs de l’accusation et de la défense sur ces deux questions préjudicielles, la chambre de première instance,...
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