Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé vendredi à la libération des pèlerins chiites libanais enlevés le 22 mai dernier en Syrie. "Il s’agit de pèlerins qui doivent être rendus à leurs familles", a-t-il affirmé, lors de la 23ème commémoration du décès de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique d’Iran.
"Si vous avez un problème personnel à régler avec moi, il y a plusieurs façons de le faire, que ce soit par la paix ou par la guerre. Vous voulez le régler avec le Hezbollah, avec Amal, ou avec n’importe quelle partie politique, pourquoi retenir des innocents, il s’agit d’une injustice qui doit cesser", a-t-il dit.
Les onze pèlerins chiites avaient été enlevés le 22 mai dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils rentraient en bus dans leur pays après un pèlerinage en Iran. Vendredi dernier, les autorités libanaises avaient annoncé leur libération et leur retour imminent via la Turquie avant qu'un démenti d'Ankara ne sème la confusion.
Un groupe jusque-là inconnu, "Révolutionnaires de Syrie-Province d'Alep", a affirmé jeudi détenir le groupe de Libanais enlevés, dans un communiqué diffusé par la chaîne satellitaire arabe al-Jazira. "Les Libanais kidnappés sont accueillis chez nous et se trouvent en bonne santé. Les négociations pour leur libération seront possibles quand Nasrallah se sera excusé pour son dernier discours", affirmait le communiqué, en référence au soutien apporté par le dirigeant chiite au régime syrien de Bachar el-Assad.
"Notre problème n'est pas avec une communauté en particulier mais avec ceux qui participent à la répression de la révolte", a ajouté le groupe qui jusque-là ne s'était jamais manifesté.
Dimanche dernier, le chef démissionnaire du Conseil national syrien (CNS) Bourhan Ghalioun avait évoqué le discours de Hassan Nasrallah (vendredi dernier) le qualifiant de provocation pure. Dans ce discours, le chef du parti chiite avait affirmé à l’intention des ravisseurs syriens anti-Assad que son parti ne changerait en rien sa position à l’égard du conflit en Syrie. "C’était une sorte de défi et tout cela s’est répercuté négativement sur le processus de libération", avait relevé M. Ghalioun.
Dans son discours d'aujourd'hui, Hassan Nasrallah a également évoqué la situation en Syrie, soulignant la nécessité de "préserver l’unité du pays" en proie à une révolte populaire réprimée dans le sang depuis 14 mois. "Notre cœur saigne face aux événements en Syrie à l’instar de tous les Syriens", a indiqué le secrétaire général du Hezbollah, en ajoutant avoir "peut être une autre lecture de ce qui se passe en Syrie" que les ravisseurs. "Mais nous prions Dieu pour que les personnes enlevées rentrent saines et sauves", a-t-il dit.
Il a en outre indiqué que la sécurité et la paix civile étaient la priorité des Libanais dans les circonstances actuelles.
"Si nous effectuons un sondage sur les préoccupations des Libanais nous verrons qu’ils se soucient en premier lieu de la sécurité et de la paix civile et ceci est la conséquence des événements en Syrie, des développements dans la région, de la faiblesse des organes de l’État face aux incidents sécuritaires, ainsi que de l’incitation à la discorde confessionnelle", a-t-il dit.
"Nous l’avons déjà dit, la priorité est accordée à la sauvegarde de la stabilité et les Libanais veulent que la priorité soit donnée à la sécurité puis aux conditions de vie", a-t-il dit.
Concernant la reprise du dialogue national auquel a appelé le chef de l’État, Hassan Nasrallah a invité les différentes parties à y participer afin de discuter "des moyens d’édifier un État (…) et de remettre le pays sur la bonne voie".
"Si...
Mais ma parole, il se prend pour qui ce bonhomme..."disparu" en plus !
15 h 17, le 01 juin 2012