M. Feltman, qui s’est abstenu de faire des déclarations à l’issue de ses rencontres, s’est entretenu hier avec le chef de l’État, Michel Sleiman, puis avec le Premier ministre, Nagib Mikati. Il s’est également rendu chez l’ancien chef du gouvernement, Fouad Siniora, le chef des Kataëb, Amine Gemayel, et l’ancien ministre Nayla Moawad. Le responsable US s’est, en outre, réuni avec le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Élias Audi, ainsi qu’avec les assises du 14 Mars. Il était notamment accompagné de l’ambassadrice Maura Connelly lors de ses rencontres.
Seul un communiqué de l’ambassade relatif à sa visite a précisé que le responsable US a exprimé « le soutien continu des États-Unis pour le pluralisme et la démocratie dans la région qui peut protéger les droits de l’ensemble des citoyens dont les minorités ethniques et religieuses ». M. Feltman a réitéré la position de son gouvernement à l’égard d’un Liban « stable, souverain et indépendant ».
Gemayel et Moawad
À l’issue de sa rencontre avec M. Gemayel, ce dernier a déclaré que la visite du responsable américain a été l’occasion de mettre l’accent sur l’importance de préserver la démocratie et de protéger les libertés et la solidarité intérieure afin de pouvoir faire face aux développements au Liban et dans la région.
« La position du Liban doit être claire par rapport aux événements en Syrie, pour ce qui est notamment de la compassion à l’égard des forces qui réclament la liberté, la souveraineté et l’indépendance sans qu’il n’y ait d’ingérence dans leurs affaires internes », a ajouté M. Gemayel, qui a insisté sur l’importance d’épargner au Liban les problèmes syriens et de préserver coûte que coûte la stabilité dans le pays.
Prenant à son tour la parole à l’issue de sa rencontre avec le responsable US, Mme Moawad a indiqué avoir donné son opinion à son interlocuteur américain sur la situation en Syrie, et souligné le fait que la passivité internationale à l’égard de cette crise laisse la voie libre à davantage de violations des droits de l’homme, de massacres et de haine.
« Le régime syrien a perdu aujourd’hui sa légitimité. Il s’effondrera tôt ou tard », a indiqué Mme Moawad, qui a également fait part de ses craintes d’éventuelles répercussions de la révolte en Syrie sur le Liban et l’ensemble du monde arabe.
Pourquoi il ne va pas de l'autre coté de la frontierre donner ce genre de conseil aux racistes et usurpateurs de terre?
04 h 21, le 04 mai 2012