Deux députés du bloc de la Réforme et du Changement, Nabil Nicolas et Fadi el-Awar, ont jugé qu’il fallait, l’un lancer des pierres et l’autre, des chaussures contre M. Lieberman. « Pourquoi sont-ils venus au Liban ? Les Libanais ne savant donc pas que Lieberman est un sioniste ? Comment peuvent-ils l’autoriser à se rendre au Liban-Nord pour provoquer des problèmes ? Il faut lui jeter des pierres pour qu’il quitte le pays », a déclaré M. Nicolas à la LBCI. À la NBN, M. Awar a indiqué que le sous-secrétaire d’État US se trouve au Liban « pour aider l’opposition à exécuter son agenda » et qu’« à travers Lieberman, c’est Israël qui effectue une tournée au Liban ». « J’invite les Libanais à lui barrer la route et à lui lancer des chaussures s’il effectue d’autres tournées », a-t-il dit, estimant que le sénateur américain « ne s’était pas rendu à la frontière nord pour s’enquérir de la situation des réfugiés syriens, mais pour prendre connaissance de la géographie de la région ».
« Un mauvais présage »...
Au terme d’un entretien avec le ministre des Travaux publics et des Transports, le député hezbollahi, Ali Ammar, a considéré que M. Feltman « ne vient au Liban que pour y attiser les dissensions et exacerber les atteintes à la souveraineté libanaise ». Selon lui, « il est temps que les Libanais réalisent que l’administration US n’apporte rien de bien au pays et que son seul objectif est de diviser la région et d’y provoquer des conflits communautaires et ethniques au service d’Israël ».
Son collègue Hussein Moussaoui a tenu le même discours, ajoutant cependant que M. Feltman est « du genre à abandonner ses alliés au premier tournant, dès qu’il sent que son administration se trouve dans une impasse au Liban ».
Le député du Baas, Kassem Hachem, qui a aussi vu dans la visite de M. Feltman « un mauvais présage », a estimé que la présence de M. Lieberman à la frontière nord « s’explique par la volonté des Américains de faire de la provocation et de semer la discorde ». Il a dénoncé « le silence officiel » à cet égard et accusé les Américains de vouloir impliquer le Liban dans les crises régionales.
Abondant dans le même sens, M. Wi’am Wahhab a invité le ministère des Affaires étrangères à convoquer l’ambassadrice des États-Unis, Maura Conelly, pour protester contre ces déplacements. « Nous ne sommes pas un État sous tutelle américaine. Tout pays qui se respecte ne tolérerait pas ce genre d’agissement », a-t-il fulminé, avant de se dire persuadé que M. Feltman « est venu au Liban afin d’exercer des pressions sur le chef de l’État, favorable à la proportionnelle, pour qu’il maintienne la loi électorale de 1960 ».
Ou bien, des "Crachés Cracheurs" maintenant !
07 h 54, le 05 mai 2012