Photo tirée de la page Facebook du Courant patriotique libre.
Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun a déclaré samedi lors d'une session de questions/réponses sur Facebook et Twitter que la situation en Syrie affecte "certainement" l'activité politique au Liban. "Certains responsables au pouvoir préfèrent attendre (la fin de la crise), au lieu de faire leur devoir et de redoubler d'effort" afin d'éviter des retombées sur le Liban, a ajouté M. Aoun.
Selon lui, le gouvernement actuel ne doit pas tomber dans les circonstances régionales et locales actuelles car "préserver la stabilité du Liban prime sur les prises de risques".
Commentant la saisie samedi de trois containers d'armes destinés à la rébellion syrienne à bord d'un navire arraisonné la veille dans le nord du pays, M. Aoun a dénoncé une "alliance locale-occidentale contre la Syrie, malgré les déclarations favorables à l'égard de l'initiative de (l'émissaire international) Kofi Annan. Selon lui, cette période de trêve aiderait au réarmement des terroristes en Syrie.
Interrogé sur les prochaines élections présidentielles le chef du CPL a déclaré qu'il n'est pas encouragé à rééditer l'expérience d'un président de consensus."Le (prochain) président devrait être à la tête d'un bloc parlementaire, représenté par des ministres au sein du gouvernement, au lieu d'avoir quelques ministres", a-t-il ajouté."Il est possible d'effectuer des missions importantes sans nécessairement occuper le poste de président de la République ; mais la présidence peut faciliter la performance d'une mission".
Abordant par ailleurs la questions des élections présidentielles en France, le chef du CPL a estimé qu'il n'y avait pas de différence entre la politique du président français sortant Nicolas Sarkozy et celle du candidat François Hollande à l'égard du Liban et de la Syrie.
Avant la publication des réponses de Michel Aoun, les administrateurs de la page Facebook du CPL l'ont introduit dans les termes suivants : "Le général-citoyen, le général-résistant, le général-exilé, le général-politique (…), venu du peuple et pour le peuple (…), va répondre à vos questions".