Les députés aounistes avaient bien étudié leurs dossiers et avaient en même temps choisi d’être agressifs et de devancer les attaques, ou alors de riposter avec fermeté. Le siège de l’hémicycle s’est ainsi transformé en véritable arène, où les duels se sont multipliés, engageant généralement des députés du bloc du Changement et de la Réforme et d’autres du 14 Mars. C’est ainsi qu’il y a eu un premier affrontement entre Émile Rahmé, et Akram Chéhayeb, Marwan Hamadé et Waël Bou Faour, et un second entre Alain Aoun et Ahmad Fatfat, sans parler de tous les autres échanges peu aimables entre les députés des deux camps. Toutefois, l’élément nouveau de ces séances marathon a été le fait que les piliers de la majorité avaient coordonné leur action, pour éviter de laisser le 14 Mars avoir le dessus, même verbalement. Non seulement les députés du bloc du Changement et de la Réforme ne se sont donc pas laissé faire, mais ceux du Hezbollah et du bloc du président de la Chambre Nabih Berry, d’habitude plus conciliants, sont constamment montés au créneau pour défendre le gouvernement. En même temps, ces séances ont été l’occasion d’afficher la solidité de l’alliance entre Amal, le Hezbollah, le CPL, le bloc de Sleimane Frangié et celui de Talal Arslane, à un moment où les tiraillements intergouvernementaux commençaient à inquiéter même les plus farouches défenseurs de l’équipe Mikati. Ceux qui voulaient mettre en cause Gebran Bassil ont donc fait l’objet d’une contre-attaque en règle, réclamant des comptes pour les sommes énormes dépensées pour l’électricité pendant des années sans le moindre résultat, alors que désormais, les projets sont concrets. Simon Abi Ramia, Alain Aoun, Ibrahim Kanaan, Émile Rahmé, Fadi Aouar se sont imposés comme des députés peu commodes, avec lesquels il faut compter, coupant court à toutes les tentatives des députés du courant du Futur et de ses alliés visant à isoler les ministres du CPL et les attaquer systématiquement. En définitive, grâce sans doute à l’initiative de Samy Gemayel qui a exigé un vote de confiance, le gouvernement Mikati est donc sorti renforcé de ces séances parlementaires de débat de politique générale, destinées initialement à l’affaiblir, avec une confiance renouvelée du Parlement, même si elle n’est pas très consistante. Le cap a donc été surmonté, mais le message qu’ont voulu envoyer les piliers du 8 Mars n’était pas seulement destiné à l’opposition, en lui montrant les limites de son action et en cherchant à lui retourner ses attaques, il visait aussi le Premier ministre Négib Mikati, accusé par certaines composantes du gouvernement de se complaire dans l’immobilisme. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, les séances parlementaires à peine terminées, les sources gouvernementales ont commencé à annoncer que le gouvernement devrait augmenter sa productivité et intensifier son activité, notamment au sujet des décrets d’application de la loi sur les gisements pétroliers, de l’adoption d’un mécanisme pour le vote des émigrés, et dans le vaste dossier des nominations administratives et diplomatiques. Ce genre d’information revient certes régulièrement dans les médias sans véritablement se concrétiser, mais, selon la majorité, le climat est désormais favorable pour faire passer certaines décisions indispensables pour la crédibilité du gouvernement à un an des législatives auxquelles toutes les parties se préparent dès maintenant.
La majorité affirme même qu’elle s’est fixé une sorte de feuille de route pour consolider sa position, en poussant notamment le gouvernement à mieux remplir sa mission. D’autant qu’il est désormais clair que l’équation régionale et internationale qui avait abouti à la naissance de l’actuel gouvernement est toujours valable et que l’heure du départ n’a pas sonné pour l’équipe Mikati. Ce que la majorité espère toutefois, c’est que le Premier ministre ne se contente plus de guetter les signaux venus de l’extérieur, mais plutôt d’agir plus efficacement, lui permettant ainsi de marquer des points sur le plan populaire. La campagne électorale est déjà ouverte, et même si, au Liban, la situation reste tributaire des développements régionaux et internationaux, les piliers du 8 Mars ont voulu montrer à travers les séances parlementaires qu’ils mèneront la bataille en rangs unis, convaincus qu’en définitive, le Premier ministre n’a pas d’autre choix que d’être à leurs côtés.
Un simulacre de gouvernement dont les jours sont comptés. On se bouscule sur la benzine rouge, sur l'électricité, sur les aliments avariés, sur les produits pollués, qui veut y mettre la main le premier pour empocher le P... on rêve de loi électorale qui leur garantirait la mainmise, indirectement, et de loi sur la laïcité politique uniquement, qui aussi renforcerait la mainmise rêvée sur les autres communautés du Pays, avec la complicité des caporaux. En deux mots, c'est la PAGAILLE ! LES ÉCURIES D'AUGIAS !, que le FLEUVE du Futur et ses AFFLUENTS alliés passeront et nettoyeront les saletés une fois pour toute.
10 h 38, le 24 avril 2012