À ce jour, Rania a écrit plus d’une centaine de poèmes, que ce soit en français ou en arabe. Ses sujets de prédilection portent sur des questions philosophiques qui traitent de la vie, de la mort et de la résurrection. « J’aime écrire la nuit, confie-t-elle, lorsque la maison est envahie par le silence. C’est le moment où une conversation interne se met en place entre moi et moi-même. Il n’y a alors personne pour me déranger dans mon introspection. » Pour la jeune femme, la satisfaction, elle la trouve lorsque son poème est achevé. « Avant, en pleine phase d’écriture et de création, je me sens dans une bulle. Chaque mot, chaque syllabe sont alors disséqués pour parvenir à la rime convenable. Mon plaisir, je le trouve dans les moments de relecture, quand je sens que les mots choisis expriment mes désirs et mes sentiments. »
Concours de poésie
Avec d’autres collègues, Rania a été sélectionnée par son université pour participer à un concours interuniversitaire de poèmes haïkus, poèmes japonais extrêmement brefs. Comme ce genre d’écriture est tout neuf pour elle, Rania n’a pu remporter le concours, mais elle reconnaît que « l’expérience était formidable ». Pour le moment, la jeune poétesse en herbe ne pense pas publier ses poèmes. « C’est encore prématuré, dit-elle, mais cela viendra. J’ai beaucoup à travailler. Car après le master, je vise le doctorat, toujours en littérature, tout en poursuivant l’enseignement. »
Le parcours de la jeune poète ne fait que commencer ; un long chemin, pas si tranquille, reste à faire.
Karine HAYEK GERMANI