Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Pont de Jal el-Dib : une solution en forme de "U" juxtaposés ?

Le projet du CDR attend le feu vert du gouvernement.

Le pont de Jal el-Dib au moment de son démantèlement, en février dernier. Photo Marwan Assaf.

Embouteillages monstres, sit-in d’habitants excédés… Près de trois mois après le démantèlement du pont de Jal el-Dib, le gouvernement libanais se fait toujours attendre pour l’adoption d’un plan de réaménagement routier remplaçant l’ancienne structure métallique.

 

Trois projets seraient en cours d’étude, selon le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel. Parmi ces projets, celui du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR).

 

Elie Hélou, ingénieur au Conseil, révèle à L’Orientlejour.com le concept "préliminaire" qui a été proposé par le CDR au gouvernement de Nagib Mikati : une solution en forme de "deux U juxtaposés".

 

Détails :

 

"Le CDR a préparé un concept préliminaire comprenant deux passages supérieurs en forme de U juxtaposés modifiés pour éviter la démolition de six étages d’un bâtiment (à proximité de l’autoroute de Jal el-Dib). Le premier passage supérieur assurerait le trafic venant de Beyrouth et celui revenant vers la capitale, et le second servirait le trafic venant de Jounieh et celui revenant vers le Nord".

 

Selon M. Hélou, le concept proposé prend en compte les différentes "contraintes en relation avec le phasage de construction, le maintien du trafic local de Jal el-Dib et d’Antélias, ainsi que celui de l’autoroute".

 

L’ingénieur du CDR rappelle qu’en 2009, le CDR avait proposé un autre projet pour remplacer le pont métallique de Jal el-Dib, érigé dans les années 80. Le projet, qui avait été rejeté par les municipalités de Jal el-Dib et d’Antélias, comprenait "un passage supérieur le long de l’entrée actuelle de Jal el-Dib en forme de L au-dessus de l’autoroute littorale vers Beyrouth ; et un deuxième passage supérieur le long de la rue Emile Salhab en forme de L au-dessus de l’autoroute littorale servant le trafic venant de Jounieh vers Antélias et Jal el-Dib".

L’ancien plan du CDR prenait également en compte la "réhabilitation complète de l’autoroute littorale et des rues intérieures de Jal el-Dib et d’Antélias se situant dans la limite de la zone du projet".

 

Le sort du plan aux "deux U juxtaposés" reste quant à lui incertain. Le concept a été présenté le 3 février dernier au gouvernement et le CDR se dit toujours "dans l’attente de la décision du Conseil des ministres concernant cette solution". Une fois le plan approuvé, "les travaux de reconstruction et d’aménagement à Jal el-Dib pourront être lancés dans un délai de six mois", affirme M. Hélou.

 

Entre-temps, les habitants de la région commencent à perdre patience face au retard du gouvernement dans la mise en oeuvre d'un plan "acceptable" pour remplacer l'ancien pont. Mardi dernier, ils étaient plusieurs dizaines à manifester sur l'autoroute Beyrouth-Jounieh.

La crise risque de s'aggraver, selon Élie Bejjani, membre de la municipalité de Jal el-Dib, qui a prévenu que les habitants de la région auront recours à l’escalade si ce dossier n’est pas traité de manière "sérieuse". Une escalade soutenue par le député du bloc du Changement et de la Réforme, Nabil Nicolas, qui a souligné il y a quelques jours le droit des habitants de protester contre le retard dans la construction d’un pont alternatif.

 

Le ministre des Transports et des Travaux publics s’est, lui, lavé les mains de cette crise. Il a assuré, en début de semaine au quotidien al-Joumhouriya, être impuissant face au retard dans l’exécution des travaux. "Le CDR n’est pas en relation avec mon ministère, il est sous l’autorité du Premier ministre Mikati", a déclaré Ghazi Aridi. Et de poursuivre : "Demandez-lui, moi je ne peux rien faire."

 

Avant son démantèlement, le pont de Jal el-Dib présentait de plus en plus de signes de dégradation apparente et au niveau de sa structure : bases de soutènement rongées par la rouille, bitume en lambeaux, balustrades abîmées et désarticulées...

Après l'effondrement de l'immeuble de Fassouh, à Achrafieh (Beyrouth), qui a fait 27 morts le 15 janvier dernier, et la multiplication des rumeurs sur la précarité du pont de Jal el-Dib, les autorités ont décidé de démonter le pont avant qu'un nouveau drame se produise.

 

 

Pour mémoire :

Pont de Jal el-Dib : le début de la fin

 

Les "sans pont" de Jal el-Dib mettent la pression sur le gouvernement

 

Embouteillages monstres, sit-in d’habitants excédés… Près de trois mois après le démantèlement du pont de Jal el-Dib, le gouvernement libanais se fait toujours attendre pour l’adoption d’un plan de réaménagement routier remplaçant l’ancienne structure métallique.
 
Trois projets seraient en cours d’étude, selon le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel. Parmi...

commentaires (1)

Depuis le démantèlement du pont de Jal El Dib, il n'y a plus d'embouteillage au niveau de l'emplacement du pont. la circulation en provenance de Jal El Dib vers Jounieh prend directement l'autoroute vers la droite. Il suffirait de bien indiquer la direction et la voie a suivre a la sortie de Jal el Dib. Quant a ceux qui sortent de Jal El Dib pour aller a Beyrouth, ils n'ont qu'a prendre la même direction vers Jounieh jusqu'au pont d'Antelias au niveau du Catholicosat Arménien ou ils peuvent faire un "U Turn" vers Beyrouth. Cette manœuvre ne prend pas plus que trois minutes, mais les habitants de Jal El Dib sont toujours impatients comme tous les libanais. C'est pareil sur les autoroutes d'Europe ou pour prendre une direction on roule souvent un peu plus longtemps pour arriver a la prochaine sortie. Pourquoi faut-il être plus royaliste et faire tout ce tapage. Je ne suis ni ingénieur civil ni "Ponts et chaussées", mais je vis cette expérience très souvent et elle ne me gène pas! Il suffit de bien organiser la circulation a la sortie de Jal El Dib voila tout !

Bardawil Michel Charles

03 h 30, le 10 avril 2012

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Depuis le démantèlement du pont de Jal El Dib, il n'y a plus d'embouteillage au niveau de l'emplacement du pont. la circulation en provenance de Jal El Dib vers Jounieh prend directement l'autoroute vers la droite. Il suffirait de bien indiquer la direction et la voie a suivre a la sortie de Jal el Dib. Quant a ceux qui sortent de Jal El Dib pour aller a Beyrouth, ils n'ont qu'a prendre la même direction vers Jounieh jusqu'au pont d'Antelias au niveau du Catholicosat Arménien ou ils peuvent faire un "U Turn" vers Beyrouth. Cette manœuvre ne prend pas plus que trois minutes, mais les habitants de Jal El Dib sont toujours impatients comme tous les libanais. C'est pareil sur les autoroutes d'Europe ou pour prendre une direction on roule souvent un peu plus longtemps pour arriver a la prochaine sortie. Pourquoi faut-il être plus royaliste et faire tout ce tapage. Je ne suis ni ingénieur civil ni "Ponts et chaussées", mais je vis cette expérience très souvent et elle ne me gène pas! Il suffit de bien organiser la circulation a la sortie de Jal El Dib voila tout !

    Bardawil Michel Charles

    03 h 30, le 10 avril 2012

Retour en haut