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Économie - Sanctions

Cohen à Beyrouth : « Une simple mise en garde », estime un responsable bancaire

Suite à la visite de l’émissaire américain David Cohen au Liban, mardi, un responsable bancaire a confié à L’Orient-Le Jour, sous réserve d’anonymat, qu’il ne faut pas considérer cette mission comme une menace à l’encontre du pays, mais plutôt comme « une mise en garde ». « L’atmosphère était sereine », a-t-il indiqué. « C’était une simple visite. Le secteur bancaire libanais respecte ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale à la lettre », a-t-il insisté. Selon lui, la Banque du Liban (BDL) a d’ores et déjà émis une circulaire dans laquelle cette dernière demande à l’ensemble des institutions bancaires du pays d’éviter tout transfert d’argent de Syrie ou d’Iran vers le Liban et de respecter ses engagements envers la communauté internationale. « Au Liban, les deux banques que sont la Banque Saderat Iran et la Banque commerciale de Syrie sont de petites institutions », a ajouté le responsable bancaire. « Il n’existe aucun transfert douteux, il s’agit uniquement de petites banques pour les Iraniens et Syriens au Liban », a-t-il ajouté.
Rappelons que dans le but d’amener le régime de Damas à renoncer à la répression sanglante menée depuis le début de la révolution, Washington et l’Union européenne ont imposé des sanctions à la Syrie, parmi lesquelles le gel des avoirs de certains responsables et hommes d’affaires syriens.
En ce qui concerne l’annonce du ministre de l’Énergie Gebran Bassil, portant sur l’achat d’électricité à l’Iran, le responsable bancaire juge l’affaire « caduque ». « Il n’y aura pas de suite, a-t-il estimé, dans le cadre des sanctions internationales, nous n’avons pas le droit de traiter avec l’Iran, c’est une affaire révolue. » L’Orient-Le Jour a tenté en vain de contacter le ministre Bassil pour avoir sa version.
Rappelons que l’agence officielle iranienne IRNA avait annoncé dimanche que l’Iran allait fournir de l’électricité au Liban, à la Syrie et à l’Irak, suite à la signature d’un accord entre les quatre pays à Téhéran.
Le ministre iranien de l’Énergie, Mohammad Bahzad, a précisé que son pays fournira 1 000 mégawatts à l’Irak et entre 200 et 300 mégawatts à la Syrie et au Liban. L’accord devrait entrer en vigueur au cours des deux prochains mois, après sa ratification par les quatre pays.
Par sa visite au Liban, le chef des programmes de sanctions du Trésor américain, David Cohen, a voulu s’assurer que l’Iran et la Syrie n’utiliseraient pas la scène libanaise comme échappatoire aux sanctions internationales, insistant ainsi à nouveau sur la nécessité pour les banques libanaises de faire preuve de transparence. Il a en outre réaffirmé la position américaine selon laquelle il était nécessaire de faire en sorte que l’instabilité actuelle en Syrie n’ait pas de répercussions négatives sur le secteur financier au Liban.

Salamé se veut rassurant sur la visite de Cohen
Selon la chaîne de télévision LBCI, M. Cohen se serait rendu au Liban parce que le Trésor américain soupçonne certaines banques libanaises d’être impliquées dans le financement du programme nucléaire iranien et dans le soutien au régime de Bachar el-Assad. Le gouverneur de la BDL Riad Salamé tient à être rassurant et indique que de nouvelles circulaires à l’intention des institutions bancaires libanaises seront bientôt émises. M. Salamé a également dévoilé qu’il avait rassuré l’émissaire américain sur les activités de la Banque Saderat Iran, précisant que ses dépôts s’élevaient à 137 millions de dollars et le bilan de la Banque de Syrie pour le commerce s’élève à 16 millions de dollars, illustrant ainsi le volume réduit des échanges de ces deux banques. Parallèlement, le gouverneur de la BDL a souligné qu’il n’y aurait plus de cas similaire à celui de la Lebanese Canadian Bank (LCB) qui, rappelons-le, avait été accusée par le Trésor américain d’être impliquée dans des réseaux de blanchiment d’argent dans lequel le Hezbollah avait également été pointé du doigt.
Suite à la visite de l’émissaire américain David Cohen au Liban, mardi, un responsable bancaire a confié à L’Orient-Le Jour, sous réserve d’anonymat, qu’il ne faut pas considérer cette mission comme une menace à l’encontre du pays, mais plutôt comme « une mise en garde ». « L’atmosphère était sereine », a-t-il indiqué. « C’était une simple visite. Le secteur...
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