Beyrouth Hôtel, interdit au Liban, a été diffusé sur Arte. Dans les deux principaux rôles : l’héroïne, Darine Hamzé, interprète Zoha, une jeune chanteuse libanaise qui tente de s’affranchir de la mainmise de son ex-mari, et Charles Berling (Mathieu dans le film), un avocat français de passage pour affaires qui sera recherché et soupçonné d’espionnage. Les deux héros se rencontrent un soir à Beyrouth. Pendant dix jours, ils vont vivre une histoire d’amour faite de peur, de désir, d’intrigue et de violence. Pour l’affaire Hariri, en cours d’instruction, on ne voit pas le rapport. Toutefois, probablement en signe de solidarité avec l’Iran et avec l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, bannie elle aussi de la République islamique pour avoir posé nue, notre censure locale a interdit Beyrouth Hôtel pour un bout de sein dénudé et une main hasardeuse, le tout enveloppé d’une politique floue et le comble diffusé intégralement sur satellite et à l’intention du grand public. Pour rester dans le registre des femmes, combien était triste La femme et le diable, un feuilleton de quarante-neuf épisodes qui vient de s’achever en queue de poisson sur l’une de nos chaînes locales. Il s’agit d’une série qui démontre bien les faiblesses d’un État et la lenteur dans la poursuite des crimes. Sans parler de ce complexe des réalisateurs et écrivains face à la femme, qu’on accuse de tous les maux et que l’on dépeint comme assez folle pour commettre un meurtre avant de l’innocenter.
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OLJ / le 07 mars 2012 à 23h19
Beyrouth Hôtel, interdit au Liban, a été diffusé sur Arte. Dans les deux principaux rôles : l’héroïne, Darine Hamzé, interprète Zoha, une jeune chanteuse libanaise qui tente de s’affranchir de la mainmise de son ex-mari, et Charles Berling (Mathieu dans le film), un avocat français de passage pour affaires qui sera recherché et soupçonné d’espionnage. Les deux héros se rencontrent un soir à Beyrouth. Pendant dix jours, ils vont vivre une histoire d’amour faite de peur, de désir, d’intrigue et de violence. Pour l’affaire Hariri, en cours d’instruction, on ne voit pas le rapport. Toutefois, probablement en signe de solidarité avec l’Iran et avec l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, bannie elle aussi de la République islamique pour avoir posé nue, notre censure locale a interdit Beyrouth Hôtel pour un bout de sein dénudé et une main hasardeuse, le tout enveloppé d’une politique floue et le comble diffusé intégralement sur satellite et à l’intention du grand public. Pour rester dans le registre des femmes, combien était triste La femme et le diable, un feuilleton de quarante-neuf épisodes qui vient de s’achever en queue de poisson sur l’une de nos chaînes locales. Il s’agit d’une série qui démontre bien les faiblesses d’un État et la lenteur dans la poursuite des crimes. Sans parler de ce complexe des réalisateurs et écrivains face à la femme, qu’on accuse de tous les maux et que l’on dépeint comme assez folle pour commettre un meurtre avant de l’innocenter.
commentaires (2)
La réaction de M. Sabbagha est très éloquente! qui ne l'a pas comprises!? (rires).
Ali Farhat
07 h 29, le 08 mars 2012