La liste est intéressante. Adel et son souci de géolocalisation du monde arabe ; Yasmine, créatrice égyptienne d’un site de partage et de conseils pour les futures mamans ; Bright s’attaquant à l’expansion des faux médicaments dans son pays, le Ghana, et tant d’autres.
De Mexico à San Francisco, en passant par Le Caire, Bombay, Istanbul, Dubaï et Beyrouth, le conférencier sillonne les cinq continents depuis plus d’un an, à la recherche d’alternatives « méconnues qui fleurissent partout dans le monde » et va à la rencontre des « agents de changement » qui relèvent « le pari d’Archimède ». « L’idée m’en est venue après avoir compris que Silicon Valley s’essoufflait », raconte-t-il. Lui, c’est Francis Pisani, auteur, blogueur, conférencier, éditorialiste et consultant. De ses rencontres de par le monde, il retient la constatation suivante : « L’innovation se trouve partout. » Mais qu’est-ce que l’innovation ? Une question qui intéresse Pisani, fortement. « L’innovation, selon la Silicon Valley, consiste à transformer les résultats de la recherche en produits ou en services qui s’imposent sur le marché. Accepter cette définition conduit à voir dans la Silicon Valley un espace unique et empêche de voir ce qui peut émerger ailleurs. » Un ailleurs qui peut être drôlement créatif et innovateur. Pisani déduit : « D’ici à cinq ans, l’essentiel de l’innovation viendra du reste du monde. »