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Liban

La France condamne la Syrie pour l’incident de Arida

La France a condamné hier, dans un communiqué du Quai d’Orsay, les tirs des gardes-frontières syriens sur des pêcheurs libanais à Arida et des milieux proches de responsables français (parlementaires et gouvernementaux) ont exprimé leur vive préoccupation à l’égard de tels incidents, susceptibles selon eux d’entraîner le Liban dans une confrontation avec le régime syrien qui ne manque pas une occasion de dénoncer une « aide militaire et financière » qui parviendrait aux manifestants anti-Assad par-delà les frontières avec le Liban, la Turquie ainsi que la Jordanie et l’Irak.
Ces milieux estiment qu’il appartient à ces pays, donc au Liban, de répondre à ces accusations soit en niant de tels trafics, soit en minimisant leur importance. Dans le cas syro-libanais, des parlementaires français et des responsables gouvernementaux soulignent que le gouvernement libanais aura d’autant plus de mal à se défendre que le pays est pratiquement divisé sur l’attitude à adopter face à la crise syrienne.
Dans un pays où d’aucuns prônent une sorte de « droit d’ingérence » pour sauver le peuple syrien alors que dans le camp adverse on préconise une totale indifférence, il sera difficile, ajoutent ces observateurs français, de continuer de marcher sur la corde raide. Aussi, ils conseillent aux Libanais de tous bords de s’entendre sur une position commune, si cela était possible, pour maintenir leur pays à l’abri d’un effet d’entraînement dans le bourbier syrien qui risque de déboucher sur une guerre civile dans le pays voisin.
Ce point précis pourrait être soulevé d’une manière ou d’une autre lors des entretiens qu’aura le Premier ministre, Nagib Mikati, lors de sa prochaine visite en France où il pourrait être prié de donner des précisions sur les mesures prises par Beyrouth pour éviter un engagement dans le conflit interne syrien.
Pour en revenir au communiqué français, il émanait du Quai d’Orsay sous cette forme : « Nous condamnons les tirs des forces de sécurité syriennes qui ont causé la mort, le 21 janvier, d’un ressortissant libanais mineur et ont blessé un autre ressortissant libanais à la frontière de Arida. Nous condamnons également les mauvais traitements infligés par les forces syriennes à un troisième ressortissant libanais lors de sa détention. Nous adressons nos très sincères condoléances à la famille de la victime, aux autorités et au peuple libanais. Les autorités syriennes doivent faire toute la lumière sur les circonstances de l’assassinat de cet adolescent. La Syrie doit respecter l’intégrité, la souveraineté, l’indépendance et la sécurité du Liban. Nous appelons, une nouvelle fois, les autorités syriennes à renoncer à l’usage de la violence contre des civils. »
Par ailleurs, au sujet de la visite en France du chef du gouvernement, mais sur un tout autre plan, une association de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien détenu politique en France, a lancé un appel pour une mobilisation lors du séjour de M. Mikati pour que ce dossier soit évoqué et que le Liban demande la libération du détenu libanais qui a déjà purgé sa peine et qui est emprisonné depuis 28 ans.
L’association, nommée « Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah » (CLGIA), préconise une intensification des mobilisations en faveur du détenu libanais.
La France a condamné hier, dans un communiqué du Quai d’Orsay, les tirs des gardes-frontières syriens sur des pêcheurs libanais à Arida et des milieux proches de responsables français (parlementaires et gouvernementaux) ont exprimé leur vive préoccupation à l’égard de tels incidents, susceptibles selon eux d’entraîner le Liban dans une confrontation avec le régime syrien qui ne...
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