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À La Une - Syrie

Assad : "Seul un fou" donnerait l’ordre de tuer des manifestants dans son pays

Les propos du président syrien ne sont pas "dignes de foi", estime Washington.

Le président syrien, Bachar el-Assad, a accordé à Barbara Walters, journalistes star de la chaîne américaine ABC.

Le président syrien Bachar al-Assad a nié avoir donné l'ordre de tuer des manifestants dans son pays, affirmant que "seul un fou" ferait cela, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine ABC News diffusé mercredi.

"On ne tue pas sa population... aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d'être mené par un fou", a déclaré le président syrien au cours de l'entretien.

 

Le président syrien a par ailleurs remis en cause le bilan de 4.000 morts dans la répression des manifestations avancé par l'ONU, affirmant que "la majorité" des personnes tuées étaient "des partisans du régime, et non l'inverse".

 

Des extraits de l'interview de Bachar el-Assad par la journaliste vedette de ABC, Barbara Walters, 82 ans, ont été diffusés aujourd'hui. 

 

Peu après la diffusion de ces propos, le président Assad s’est attiré une réplique de la part des Etats-Unis. "Ce n'est tout simplement pas digne de foi", a affirmé la Maison Blanche, soulignant que les dénégations du président Assad sont contredites par les observations de la communauté internationale. "Le monde entier est témoin de ce qui s'est passé en Syrie. Les Etats-Unis et de nombreux autres pays du monde qui se sont accordés pour condamner les violences atroces perpétrées en Syrie par le régime Assad savent exactement ce qui se produit (dans le pays) et qui en porte la responsabilité », a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney.

"Soit il a complètement perdu l'autorité qu'il avait sur la Syrie, soit il n'est plus qu'un jouet, ou alors il est complètement coupé de la réalité", a indiqué pour sa part le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.
"Il y a là soit une coupure (avec la réalité) soit du mépris ou alors, comme il l'a dit, de la folie, je ne sais pas", a ajouté M. Toner.

 

Le président syrien a assuré qu'il n'était pas responsable des violences commises par les forces de sécurité syriennes. "Je suis président. Je ne suis pas propriétaire du pays. Ce ne sont pas mes forces". "Toute réaction violente a été le fait d'un individu, et non pas d'une institution". "Il y a une différence entre une répression politique délibérée et quelques erreurs commises par certains responsables", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas eu d'ordre demandant de tuer ou d'être violent", a-t-il insisté.

 

Interrogé sur le cas de Hamza al-Khatib, un garçon de 13 ans arrêté par les forces de sécurité et dont le corps mutilé avait été rendu à ses parents, M. Assad répond que ce sont les "terroristes" et non les forces de sécurité qui sont responsables de ces violences. "J’ai rencontré son père, le père de cet enfant, et il a dit qu’il n’avait pas été torturé comme rapporté dans les médias".

Pour Assad, des criminels, des extrémistes religieux et des terroristes proches d’el-Qaëda sont responsables des violences. Assad a uniquement concédé que des membres des forces de sécurité sont allés trop loin, ajoutant qu’ils ont été punis.

 

Le président syrien affirme également qu’il introduit des réformes et des élections. La présidentielle, prévue en 2014, ne peut être avancée, a-t-il ajouté. "Nous n’avons jamais dit que nous étions un pays démocratique. Nous avançons dans les réformes, surtout ces derniers neuf mois. Devenir une démocratie totale demande beaucoup de temps et de maturité". 

Bachar el-Assad minimise également les conséquences des sanctions prises contre son pays. "Nous sommes la cible de sanctions depuis 30, 35 ans. Ce n’est pas quelque chose de nouveau". "Nous ne sommes pas isolés. Les gens vont et viennent, il y a des échanges commerciaux, vous avez tout ce que vous voulez", a-t-il déclaré. 

Et de conclure en affirmant : "J’ai fait de mon mieux pour protéger mon peuple. Je ne peux pas me sentir coupable si j’ai fait de mon mieux. Je suis désolé pour les vies perdues. Mais vous ne pouvez pas vous sentir coupable si vous n’avez pas tué".

 

Visiblement pas convaincue par les déclarations de Bachar el-Assad, la Turquie a pris de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de Damas en imposant une taxe de 30% aux marchandises venant de ce pays. Le 30 novembre, la Turquie avait annoncé une série de sanctions contre la Syrie, parmi lesquelles l'interruption des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et la Banque centrale syrienne, et le gel des avoirs du gouvernement syrien en Turquie.

C'est dans cette situation déjà tendue que la Syrie a annoncé, en début de semaine avoir repoussé une attaque de "terroristes" syriens venant de Turquie. Une information qui a été vite démentie par un responsable turc. "La Turquie n'autorise aucun groupe armé (pour des attaques) contre d'autres pays", a-t-il assuré. Damas a dit accueillir "avec satisfaction" ces déclarations.

 

Le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, doit, par ailleurs, se rendre demain jeudi à Bagdad pour discuter de sanctions contre la Syrie que l'Irak refuse d'appliquer, a affirmé mercredi à l'AFP un responsable au ministère des Affaires étrangères. Le régime syrien s'est dit prêt à accepter sous conditions la venue d'observateurs de la Ligue arabe pour rendre compte de la situation sur place. Hier, la Ligue arabe avait annoncé étudier ces conditions. 

 

La France et les Etats-Unis ont, de leur côté, annoncé le retour à Damas de leurs ambassadeurs respectifs, Eric Chevallier et Robert Ford  afin de soutenir le peuple syrien.

 

En visite à Genève, la secrétaire d'Etat américaine a, pour sa part, plaidé mardi pour l'avènement d'un régime de tolérance et de liberté en Syrie.

Le président syrien Bachar al-Assad a nié avoir donné l'ordre de tuer des manifestants dans son pays, affirmant que "seul un fou" ferait cela, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine ABC News diffusé mercredi.
"On ne tue pas sa population... aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d'être mené par un fou", a déclaré le président...

commentaires (22)

Salut Anastase, Tu crois vraiment qu'il a attrapé le syndrome de Kuala Lampour (SKL) qui frappe les cochon?? (rires)! Bon, ça nous éloigne du Lion (assad) tout ça...

Ali Farhat

16 h 45, le 08 décembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (22)

  • Salut Anastase, Tu crois vraiment qu'il a attrapé le syndrome de Kuala Lampour (SKL) qui frappe les cochon?? (rires)! Bon, ça nous éloigne du Lion (assad) tout ça...

    Ali Farhat

    16 h 45, le 08 décembre 2011

  • Ali, après le temps passé ensemble à Kuala Lampur, toi et Christian, est-il tombé si amoureux , comme tu dis ? Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 28, le 08 décembre 2011

  • Mais bien sur Tina, super! Tas remarqué, notre cher Christian a des ratés ces derniers jours! Il doit être amoureux!!

    Ali Farhat

    07 h 03, le 08 décembre 2011

  • Et pourquoi pas Pie, hein Ali ;) ?

    Tina Chamoun

    01 h 49, le 08 décembre 2011

  • Eurêka....j'ai compris...ouf,je vais pouvoir aller dormir!

    GEDEON Christian

    20 h 41, le 07 décembre 2011

  • Ali,là il faut que tu éclaires ma lanterne...je n'ai pas saisi le rapport entre la cavalerie,l'araignée et le pape est mort vive le pape en quelque sorte...tu mets les deux neurones de Christian à rude épreuve..mais si tu veux savoir si on est en train de se foutre de notre gueule en général,je crains fort que la réponse soit:OUI....il y a quelque chose de pourri au royaume de MO....

    GEDEON Christian

    18 h 25, le 07 décembre 2011

  • Monsieur, madame le moderateur... Merci de publier car il s'agit d'une comedie que cetrtains reconnaitrons. Y a rien d'insultant! Il avait parlé de cavalerie Christian??? Bref...Bon! je vois que vous n'avez rien compris: Un pape est mort, un nouveau pape était appelé à régner... Araignée?? mais c'est drôle de nom pour un Pape!.. pourquoi pas libellule ou papillon? ...Bon, je vois que vous n'avez rien compris, alors je recommence: Un Pape est mort, un nouveau Pape...

    Ali Farhat

    14 h 19, le 07 décembre 2011

  • Mes amis, je viens de me rendre compte que le président Bachar el-Assad dit la vérité. Ni lui, ni son frère Maher, ni son beau-frère Assef Chawkat, ni les fameux "rijal al'amn", ni les "chabbiha", ni l'armée syrienne n'ont rien à voir avec les tueries et les morts en Syrie. Quelques exemples suffisent pour le montrer. Le poète populaire Ibrahim Kachouch s'est égorgé lui-même. L'adolescent Hamza el-Khatib, ce sont ses propres camarades de classe qui, par un jeu de mauvais goût, l'ont tué et lui ont coupé le pénis. Le dessinateur caricaturiste, Ali Farzat, c'est lui-même qui a pris un marteau et s'est cassé les doigts pour montrer son courage. Le père et la mère du pianiste Jandali, ce sont leurs voisins qui, emportés par un délire (comme celui des sbires libanais du régime de Damas) devant la célébrité mondiale de leur fils avec son concert en Amérique en solidarité avec le peuple syrien subversif, ont massacré d'étreintes et de félicitations le pauvre homme et la pauvre femme au point de les défigurer. Et ainsi de suite. Tenez, aussi, les quartiers de Homs, ce sont des salafistes venus d'on ne sait où (des chefs politiques libanais trop connus le savent) qui les bombardent de manière indiscriminée ces jours-ci. L'armée syrienne n'a absolument rien à voir avec ces bombardements. Le président syrien, croyez-le, dit la vérité et rien que la vérité.

    Halim Abou Chacra

    12 h 53, le 07 décembre 2011

  • Monsieur Bachar ne donne pas l'ordre de massacrer les manifestants de son pays comme son père avant lui ne donnait pas l'ordre à son armée de bombarder avec les " orgues de staline " toutes les régions chrétiennes du Liban et pour clôturer le palais présidentiel, là où le General Michel Aoun résidait, oublions comme le General a tout oublié. Marie José Malha.

    Marie Jose Malha

    12 h 29, le 07 décembre 2011

  • Je donne raison à Monsieur Vicken Garabedian. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 38, le 07 décembre 2011

  • M Jabbour, quel est le rapport entre votre commentaire et les nôtres ? entre votre commentaire et l'article?? A part vous, qui a parlé de M Hariri ici ?? !!!!! Vous ne vous fatiguez jamais par ces commentaires à l'encontre de la majorité des lecteurs de l'OLJ ( et apparemment la vraie majorité au Liban) réponses de "fuite en avant"?? Il n'ya pas que des 14 Marsistes ici qui aient répondu défavorablement à ce que Bachar el Assad a dit. Mais des gens censés qui voient les choses telles qu'elles le sont sans "fard" et sans être ébloui par un quelconque parti ou leader. c'est tout. Hariri et les autres ne sont pas concernés. Mais BACHAR EL ASSAD qui est concerné par l'article de l'OLJ. Sur ce, bonne fin de journée à tous :)

    Vicken GARABEDIAN

    11 h 09, le 07 décembre 2011

  • Jabbour, comme je m'y attendais, et comme d'habitude, vous faites un commentaire insipide ne sachant pas comment protéger votre ami syrien suite à ses profondes absurdités.

    Robert Malek

    10 h 05, le 07 décembre 2011

  • - - Je vois que les quatorze marsistes s'en donnent à coeur joie et se projettent déjà , dans l'après Assad ! comme ils ont voulu se projeter ou rester , dans le Haririsme révolu et enterré depuis !! Refaites vos comptes messieurs et ne vous fiez pas à quelques nouvelles diffusées ici et là , sur VOS chaînes préférées , qui ne sont que piqûres de tranquillisants , et souvent des somnifères pour vous endormir (...) .

    JABBOUR André

    07 h 37, le 07 décembre 2011

  • Exactement ce que dit M PR SAFA: Bachar se défend à titre"personnel" en rejettant la faute "sur les autres". Il assure ses arrières espérant être acceuilli dans un pays occidental dans le futur. Les pays arabes n'en voudront pas. Les occidentaux apparemment non pour la pluplart. Même son pays de prédilection " l'angleterre", où son épouse (surtout) a toujours vécu.. Elle voudra trouver refuge au royaume uni à mon avis. A ce stade, vu qu'il est aux abois, Il essaie de s'innocenter pour que , par la suite, il soit poursuivi pour crimes "contre l'humanité".

    Jean-pierre EL KHOURY

    07 h 33, le 07 décembre 2011

  • Il me semble que le Président Bashar Al Assad veut dire que ce n'est pas lui qui donne les ordres des massacres. Je le crois, tout comme la plupart des responsables des pays le croient encore. Mais, pourquoi il ne démissionne pas et quitte le pays ? Qui le maintiennent malgré lui ? Peut-il encore, en coopération avec la Ligue Arabe, trouver un moyen de sortir son pays du gouffre où il est engouffré, et garantir une passation en douce du régime vers la démocratie ? Le laisse-t-on faire ? et, qui sont les : ILS ? Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 04, le 07 décembre 2011

  • Si le président syrien Bachar al-Assad n 'est pas un fou qu’ il cesse de mettre des bâtons dans les roues à cette nouvelle société syrienne qui ne veut plus de lui et la rassurer qu’ il est prêt à ne plus faire la guerre civile et délaisser le pouvoir . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    06 h 53, le 07 décembre 2011

  • çi pas moi,msio,c'i lui....un peu short quand même...il y a sûrement un fond de vérité là-dedans en ce sens que les actions des chabbiha et des spéciales ne sont pas facilement contrôlables...mais quand même,le chef,c'est le chef....renoncements en vue à babord!

    GEDEON Christian

    06 h 30, le 07 décembre 2011

  • Bon!mon humour du jour ne convient pas...dommage,je trouvais çà drôle....mais OLJ daïman 3ala 3hak!

    GEDEON Christian

    06 h 27, le 07 décembre 2011

  • Mon décodage diverge: Il s'agit de propos tenus par un président aux abois qui essaye de sauver non pas son fauteuil ma sa tête.

    Paul-René Safa

    06 h 08, le 07 décembre 2011

  • Il se la joue "démocrate" maintenant?? Tout le pays lui appartient aussi bien qu'au parti. Des télécoms aux chaines TV, presse, industries lourdes, principales banques notamment officielles..Depuis 1970, ce parti possède les principales sources de revenus laissant à certains hommes d'affaires proches du Baas les autres entreprises et sources. Tout de même y a bachar, l'occident est dupe et crédule bass nous? Nous sommes du même coin et on vous connait ( 3éjninekone ) mieux que quiconque.

    Pierre AKL

    05 h 59, le 07 décembre 2011

  • C'est incoryable qu'il dise "ce ne sont pas mes forces" concernant les forces de sécurité et les "chabbiha" qui sèment la terreur et la mort au sein du peuple syrien. Il est difficile de croire qu'il ait employé ces termes mêmes. Ou alors c'est une confession qu'il est débordé aussi bien par les évènements que par ceux qui l'entourent et que ce sont ces derniers qui prennent les décisions. Il faut attendre que sorte dans le site de l'ABC le texte intégral de son interview.

    Halim Abou Chacra

    05 h 40, le 07 décembre 2011

  • Bon, si nous décodons: Même Bachar prend ses distances du parti Baas !!!! Hé bé... Nous savions que c'est le parti qui dirige. Mais en tant que président, s'il n'est pas d'accord avec les massacres qui sont effectués au quotidien par "ces forces militaires armées et chabihha " qui ne sont pas les siennes ?? mais ces agissements qui sont quotidiens et d'une ampleur inégalée ( ce ne sont pas des excès personnels de certains officiers mais un massacre organisé) ...Donc que ce Bachar démissionne au lieu de porter le chapeau. S'il n'est pas d'accord avec les agissements de ces officiers ? qu'ils soient punis. Donc 2 choix s'imposent et aucune autre: Soit il assume ce que fait le Baas , contrôle ce parti totalitaire et reste président Soit il démissionne et nous prouve que le Baas continuera à agir de la sorte même sans lui. Donc que les changements tant promis ne seront que lettre morte puisqu'il n'a aucune autorité sur le parti dirigeant. Si certains sont crétins pour le croire, nous libanais qui "avons subi" ce régime ne sommes pas dupes. Nous ne sommes pas issus de l'université de "Saasaa" comme le disait feu Président Chamoun à propos du régime BAAS syrien.

    Vicken GARABEDIAN

    05 h 35, le 07 décembre 2011

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