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À La Une - Egypte

C'est de nouveau le chaos, place Tahrir

Les forces de l'ordre et plusieurs milliers de manifestants s'affrontaent pour le contrôle de l'emblématique place : au moins 11 morts aujourd'hui.

L'emblématique place s'embrase comme du temps de la révolution anti-Moubarak. Mohammed HOSSAM/

Au moins onze personnes ont péri dimanche sur la place Tahrir au Caire, dans des affrontements entre la police et des manifestants réclamant la fin du pouvoir militaire, a constaté un correspondant de l'AFP.
Auparavant, Mohammed Fattouh, qui dirige un hôpital de campagne, avait affirmé à l'AFP avoir reçu trois nouveaux corps portant des traces de balles réelles, après que des médecins avaient rapporté la mort de quatre autres personnes, dont une par balle réelle et trois par asphyxie.


Dans la nuit, des affrontements violents se déroulaient toujours dans les rues menant au ministère de l'Intérieur, situé à proximité de Tahrir, a constaté un journaliste de l'AFP.


Des protestataires lançaient des pierres et des cocktails molotov en direction des policiers, qui répliquaient avec des tirs de fusils et de balles de caoutchouc, a rapporté le journaliste.


Les manifestants scandaient "Nous ne partirons pas" et "Le peuple veut la chute du maréchal" Hussein Tantaoui, dirigeant de fait de l'Egypte, alors que de nombreux protestataires, la plupart en sang, étaient régulièrement évacués pour recevoir des soins.

 


"Le Conseil des forces armées poursuit la politique de Moubarak, rien n'a changé après la révolution", a déclaré à l'AFP Khaled, 29 ans, alors qu'il installait une tente au centre de la place Tahrir. Dans l'après-midi, les forces de l'ordre ont détruit les campements au centre de la place.


"Le sang des Egyptiens ne sera pas versé en vain", scandaient des manifestants à l'adresse de ce militaire septuagénaire, ministre de la Défense de M. Moubarak pendant vingt ans et l'un de ses plus proches collaborateurs. Parmi eux, un homme brandissait une pancarte couverte de sang.


Des protestataires ont également défilé dans la ville d'Ismaïlia, sur le canal de Suez, selon une source des services de sécurité, tandis que des affrontements ont éclaté à l'issue des funérailles d'un jeune homme tué samedi à Alexandrie (nord), selon l'agence officielle Mena.


A Suez, des militaires tiraient en l'air pour disperser des manifestants, au lendemain d'affrontements dans cette ville située sur la mer Rouge, selon un correspondant de l'AFP.

Le gouvernement de transition du Premier ministre Essam Charaf a tenu une réunion de crise dans l'après-midi, avant de rencontrer le Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis plus de neuf mois.


Les heurts qui avaient commencé samedi matin se sont poursuivi dans la nuit avant de reprendre dimanche matin et de s'insensifier notamment aux abords du ministère de l'Intérieur, proche de Tahrir, rappelant les scènes de la révolte anti-régime du début de l'année, avec toutefois une moindre ampleur.
Quelque 55 personnes ont été arrêtées dimanche, selon un responsable de la sécurité.

 

 

 

 

Manifestants et police : le clash. Photo Reuters.

 

Ces troubles ont relancé les craintes que les législatives qui doivent débuter le 28 novembre et s'étaler sur plusieurs mois ne soient marquées par des violences.
Un membre du CSFA, le général Mohsen al-Fangari, a assuré que ces élections se tiendraient comme prévu.
"Nous n'allons pas céder aux appels pour reporter le scrutin. Les forces armées et le ministère de l'Intérieur sont capables d'assurer la sécurité des bureaux de vote", a-t-il déclaré.


Plusieurs personnalités politiques et des intellectuels, parmi lesquels l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei, ont publié un document demandant un délai supplémentaire pour ces élections, dans le cadre d'une révision du calendrier politique du pays.
Ils proposent d'avoir d'abord une assemblée constituante, puis une élection présidentielle et enfin des législatives.


Les militaires quant à eux ont décidé de mettre la présidentielle -à une date non encore décidée- à la fin de ce processus politique, et de ne rendre le pouvoir aux civils qu'une fois élu un nouveau chef de l'Etat.


A l'étranger, les ministres italien et allemand des Affaires étrangères, Giulio Terzi di Sant'Agata et Guido Westerwelle, ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à cette situation et "invité toutes les parties à mettre un terme immédiatement aux actes de violences".


Au moins onze personnes ont péri dimanche sur la place Tahrir au Caire, dans des affrontements entre la police et des manifestants réclamant la fin du pouvoir militaire, a constaté un correspondant de l'AFP.Auparavant, Mohammed Fattouh, qui dirige un hôpital de campagne, avait affirmé à l'AFP avoir reçu trois nouveaux corps portant des traces de balles réelles, après que des médecins...

commentaires (1)

- - Tiens tiens ! On vous l'a dit à plusieurs reprises ICI et ailleurs , que ces printemps arabes sont une catastrophe sans précédent pour la région et pour les arabes .. Croyez-vous que les islamistes vainqueurs ont dit leur dernier mot dans ces révolutions printanières !? Voyons si le très Charismatique Cheihk Hamad du Qatar , qui préside la ligue Arabe , va exclure l'Egypte de la ligue , comme il l'a fait avec la Syrie , pour avoir tué et blessé plus de 1200 manifestants " paisibles et innocents " en moins de deux jours SVP !! qui ne désiraient que foutre la merde et semer le chaos , tant que la Charia et leur émirat n'est pas officiellement déclaré !! En tout cas , on constate que les caméras et les médias ne sont plus braquées sur la Syrie et sur Bachar ..

JABBOUR André

12 h 28, le 20 novembre 2011

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Commentaires (1)

  • - - Tiens tiens ! On vous l'a dit à plusieurs reprises ICI et ailleurs , que ces printemps arabes sont une catastrophe sans précédent pour la région et pour les arabes .. Croyez-vous que les islamistes vainqueurs ont dit leur dernier mot dans ces révolutions printanières !? Voyons si le très Charismatique Cheihk Hamad du Qatar , qui préside la ligue Arabe , va exclure l'Egypte de la ligue , comme il l'a fait avec la Syrie , pour avoir tué et blessé plus de 1200 manifestants " paisibles et innocents " en moins de deux jours SVP !! qui ne désiraient que foutre la merde et semer le chaos , tant que la Charia et leur émirat n'est pas officiellement déclaré !! En tout cas , on constate que les caméras et les médias ne sont plus braquées sur la Syrie et sur Bachar ..

    JABBOUR André

    12 h 28, le 20 novembre 2011

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