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À La Une - Femme de la semaine

Une grand-mère chinoise emprisonnée après avoir demandé une hausse de sa retraite

Zhang Weimin a écopé de trois ans et demi de prison.

Le groupe de sexagénaires, présidé par Mme Zhang, se rassemble une fois par semaine, depuis presque 8 ans, pour réclamer une hausse des retraites.

Zhang Weimin, une grand-mère chinoise de 65 ans, qui a organisé une manifestation à Shanghai pour demander une revalorisation des pensions de retraite a écopé cette semaine d'une peine de trois ans et demi de prison. Elle a été condamnée mardi pour troubles à l'ordre public après avoir participé à l'organisation d’un rassemblement pacifique, en novembre dernier dans la capitale économique chinoise, a relaté à l'AFP un de ses proches.

 

Mme Zhang a pris la tête d'un groupe de Shanghaïens aujourd'hui retraités qui, dans les années 1960, ont fait partie des contingents d'intellectuels envoyés par les autorités maoïstes dans les campagnes. Près de 100.000 intellectuels ont ainsi été envoyés dans la région du Xinjiang (extrême ouest). Ces Shanghaïens ne sont rentrés à Shanghai que vers la fin des années 90.

L'âge de la retraite arrivé, ils ont constaté que leur pension était nettement inférieure à celle des résidents locaux, en raison de leurs années d'exil dans le Xinjiang.

Depuis presque 8 ans, ils se rassemblent une fois par semaine pour exiger une hausse de leur retraite.

Mme Zhang a participé à la plupart de ces rassemblements mais les charges retenues contre elle font référence à une seule manifestation, organisée l'an passé Place du peuple, devant la mairie de Shanghai située dans le centre-ville.

 

Un grand nombre des travailleurs rentrés du Xinjiang "n’ont pas été enregistrés à leur retour à Shanghai", a affirmé le fils de Mme Zhang, Xie Jun, âgé de 37 ans. "Ma mère les a défendu (…) et aidé près de 500 personnes", a-t-il ajouté, en précisant que son activité a dérangé les autorités. Il a également affirmé ne plus avoir vu sa mère depuis son arrestation.

 

La militante a été interpellée en avril dernier, alors que les autorités étaient engagées, depuis février, dans un vaste mouvement de répression contre les militants des droits de l'Homme. Un mouvement lancé parallèlement au printemps arabe.

"Elle a été ciblée car elle était le leader (du groupe)", a expliqué à l'AFP le proche de la sexagénaire, qui a souhaité rester anonyme par sécurité. Mme Zang avait en effet été élue à la tête d’un conseil de délégués représentants les différents groupes de travailleurs retraités.

 

Près de 300 personnes, surtout des grands-parents, sont venues la soutenir, pardi, devant le tribunal lors de son procès. La police a violemment repoussé ces personnes et a arrêté plusieurs d'entre elles.

 

 

 

Zhang Weimin, une grand-mère chinoise de 65 ans, qui a organisé une manifestation à Shanghai pour demander une revalorisation des pensions de retraite a écopé cette semaine d'une peine de trois ans et demi de prison. Elle a été condamnée mardi pour troubles à l'ordre public après avoir participé à l'organisation d’un rassemblement pacifique, en novembre dernier dans la capitale...
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