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Liban - Universités - Liban

LAU : les clivages estudiantins éclatent plus tôt que prévu

Et ça recommence ! Hier encore, nous espérions une année universitaire à l’abri des violences et des brutalités. Hier, et après l’incident fâcheux de la NDU, c’était au tour de la LAU de Beyrouth d’être le théâtre d’agressions barbares, injustifiées et primitives, une vingtaine de jours avant les élections étudiantes.
Pour célébrer l’anniversaire de la naissance du martyr Rafic Hariri, les partisans du courant du Futur s’étaient rassemblés hier aux portes de la LAU, près de l’imposant palais de Koraytem. Tout allait pour le mieux. Entre foulards bleus, discours enregistrés et hymnes politiques, les partisans du Hezbollah observaient la scène en toute placidité, sans la moindre ironie, sans un soupçon de haine. On aurait même dit qu’ils étaient là pour célébrer l’évocatoire de Hariri. On se serait même demandé pourquoi les Forces de  sécurité intérieure faisaient le guet.
Mais les choses dans ce pays tiennent à un fil. Il a suffi d’une seconde, la seconde d’une insulte, pour faire éclater les tensions et les haines refoulées. Là, on ne reconnaît plus ses camarades de classe, ses amis de toujours. Ici, on déteste. On hait. On se lance des pierres. On s’ouvre le crâne. On fait couler le sang par dépendance, par ralliement politique. Il faut creuser l’écart entre jeunes, encore et toujours. Pour qui ? Pour quoi ? Bilan : une dizaine de blessés dont un membre du personnel de sécurité, une intervention des FSI et une suspension des cours pour le reste de la journée, annoncée par le doyen des étudiants, le Dr Raëd Mohsen.
De partout, les accusations fusent. Les partisans du 8 Mars accusent leurs opposants d’avoir usé des pierres en béton et les partisans du courant du Futur prétextent des insultes qui auraient déclenché le conflit. Mais au milieu de la pagaille, une seule voix s’élève, celle de la vraie majorité. Des étudiants lassés du degré de politisation au sein des campus, lassés de l’immaturité qui ronge une jeunesse qui va à sa propre perte. « Ils sont supposés être éduqués, affirme un étudiant de la LAU, mais ils sont juste stupides. Ce n’est peut-être pas leur faute. Le pays est très tendu et instable ; il faut éviter de tels événements au sein du campus. »
La LAU a annoncé hier soir que les classes reprendront normalement dès aujourd’hui, mercredi.
Et ça recommence ! Hier encore, nous espérions une année universitaire à l’abri des violences et des brutalités. Hier, et après l’incident fâcheux de la NDU, c’était au tour de la LAU de Beyrouth d’être le théâtre d’agressions barbares, injustifiées et primitives, une vingtaine de jours avant les élections étudiantes. Pour célébrer l’anniversaire de la naissance du...
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Nos jeunes étudiants devront probablement revoir hallak la wein de Nadine Labaki , pour sortir de ce conflit confessionnel qui ne cesse de faire des ravages et menace l’entité libanaise Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

05 h 39, le 02 novembre 2011

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Commentaires (1)

  • Nos jeunes étudiants devront probablement revoir hallak la wein de Nadine Labaki , pour sortir de ce conflit confessionnel qui ne cesse de faire des ravages et menace l’entité libanaise Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 39, le 02 novembre 2011

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