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Liban - Diplomatie

L’ambassadeur de Syrie transmet au palais Bustros son ire contre Rifi

Ali Abdel Karim Ali a nié toute implication de Damas dans la disparition de Chebli el-Ayssami et réclamé plus de « coordination » entre Beyrouth et Damas.

Les manifestants à Tripoli scandant des slogans hostiles au régime syrien. Amro Ibrahim/Reuters

L’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a transmis hier au ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, son ire contre le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, à la suite de propos attribués à ce dernier, mettant en cause l’ambassade dans la disparition en mai dernier à Aley de l’opposant syrien Chebli el-Ayssami.
Le député Samy Gemayel s’était fait l’écho de ces propos tenus par le général Rifi lors d’une réunion au Parlement. Selon M. Gemayel, le directeur général soupçonne l’ambassade de Syrie d’être impliquée dans la disparition d’au moins quatre figures de l’opposition syrienne, parmi lesquelles Chebli el-Ayssami, 86 ans.
Après avoir conféré avec M. Mansour au palais Bustros, l’ambassadeur Ali s’est exprimé devant la presse, niant les accusations « infondées » du général Rifi et affirmant que de tels propos « nuisent considérablement à la coordination entre les deux pays ».
« Ces propos ont été tenus sans preuves. Nous souhaitons que, s’il dispose de preuves, le directeur général en fasse état », a-t-il ajouté.
Plus globalement, M. Ali s’en est pris à « des personnalités et des parlementaires » de l’opposition, affirmant que l’ambassade de Syrie et la Syrie elle-même « sont surprises par le travail d’incitation auquel ces gens-là se livrent par le biais des médias ».
« Cela nécessite une relecture des conventions et des accords conclus entre les deux pays », a-t-il dit, en allusion au fait que les incursions militaires sont prévues par les accords en question, lesquels, rappelons-le, avaient été signés à l’époque de la tutelle syrienne sur le Liban.
« Cette relecture devrait être responsable et minutieuse, car ce problème se répercute tant sur la sécurité du Liban que sur celle de la Syrie, et les deux sont liées », a-t-il ajouté.
Selon lui, « la coordination existe, mais son efficacité devrait être plus grande ».
Réitérant la théorie du « complot américano-sioniste » qui frappe la Syrie et « cherche à affaiblir nos deux pays », l’ambassadeur a assuré que la Syrie « est sortie plus forte de l’épreuve ».
Âgé aujourd’hui de 86 ans, Chebli el-Ayssami avait été l’un des fondateurs du Baas, mais il avait quitté la Syrie en 1966 après des divergences avec le régime en place, avant même l’arrivée du clan Assad au pouvoir. Il s’est exilé depuis en Irak, en Égypte puis aux États-Unis, et n’était plus un opposant actif depuis 1992.
Arrivé le 19 mai dernier des États-Unis pour rendre visite à sa fille, comme chaque année, à Aley, il a disparu cinq jours plus tard.

Réunion de la commission militaire conjointe
Alors même que l’ambassadeur de Syrie accomplissait sa démarche au palais Bustros, l’armée libanaise a publié un communiqué annonçant qu’une réunion de la commission militaire conjointe libano-syrienne s’était tenue la veille sur l’un des points de passage à la frontière entre les deux pays, à Dabboussiyé.
Des officiers des deux parties ont pris part à cette réunion au cours de laquelle « la situation à la frontière a été examinée sous tous ses angles », selon le communiqué qui n’évoque pas expressément les récentes incursions militaires syriennes en territoire libanais. « Il a été convenu d’activer la coordination conjointe et de prendre des mesures supplémentaires sur le terrain pour empêcher les trafics et les infiltrations dans les deux sens sur les points de passage non légaux », indique encore le texte.
Sur un autre plan, alors qu’un ressortissant syrien blessé dans son pays a été transféré au Akkar pour y être hospitalisé, une manifestation se déroulait à Tripoli en signe de solidarité avec le peuple syrien.
L’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a transmis hier au ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, son ire contre le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, à la suite de propos attribués à ce dernier, mettant en cause l’ambassade dans la disparition en mai dernier à Aley de l’opposant syrien Chebli el-Ayssami.Le député Samy Gemayel...
commentaires (9)

Mon cher Ali, je regrette pour ce que je viens de dire, car je viens de lire qu'il y a des trafics d'armes, de trafiquants personnels, qui se font. Je maintiens que le Liban ne doit pas s'immiscer et doit arrêter les trafiquants. Amitiés. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

13 h 54, le 16 octobre 2011

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Commentaires (9)

  • Mon cher Ali, je regrette pour ce que je viens de dire, car je viens de lire qu'il y a des trafics d'armes, de trafiquants personnels, qui se font. Je maintiens que le Liban ne doit pas s'immiscer et doit arrêter les trafiquants. Amitiés. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    13 h 54, le 16 octobre 2011

  • Cher Ali, tu as raison que le Liban ne doit pas s'immiscer, surtout dans du trafic d'armes. Mais, ce ne sont que des présomptions à mon avis. Les moyens n'existent pas, crois-moi. Amitiés. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 15, le 16 octobre 2011

  • Mon cher Anastase, Je ne sais pas s'il panique, mon homonyme! moi, je n'ai pas cette impression! mais les Syriens ont des sérieuses raisons de s'inquiéter compte tenu des activités politiques et le trafic d'armes du Liban vers la Syrie! Le Liban, leur plus proche ami et je dirais frère doit les rassurer qu'il met tout en oeuvre pour ne pas accepter de servir de base arrière aux anti-régime. Ce n'est pas notre role et nous risquons de le payer très chèr quelque soit l'issue de la question... Je le répète, y a +eurs pays dans la combine pour jouer ce role!

    Ali Farhat

    11 h 51, le 16 octobre 2011

  • Mon ami Ali, pourquoi rassurer impérativement votre Homonyme ? Est-ce que, par hasard, il est paniqué ? Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 12, le 16 octobre 2011

  • Il est impératif de rassurer mon homonyme l'Ambassadeur de Syrie au Liban que les autorités Libanaises ne toléreront pas que les Syrien refugiés chez nous à titre humanitaire ne se livrent à une quelconque activité de type politique. Autrement, nous donnerons de Facto le droit aux Syriens d'agir chez nous et dans nos affaires internes! pour les activités politiques et armées, les activistes peuvent aller au qatar, en AS et en Turquie qui, eux, sont dans la combine. Leur presse les y attend les bras ouverts. PAS NOUS...du moins officiellement!

    Ali Farhat

    18 h 53, le 15 octobre 2011

  • "L'honorable" Haut-Commissaire est en colère ? Un inversement de rôles sans aucun doute. Que son régime rende à sa famille l'opposant syrien, Chebli el-Ayssami, dont il craignait à tort l'activité politique dont cet opposant avait désisté depuis longtemps, et tout sera fait pour apaiser sa colère. Ou va-t-il nous dire que son régime et ses fameux Services de renseignement ne connaîssent t pas le sort de Chebli el-Aissami, tout comme il veut nous faire croire au "complot américano-sioniste qui frappe la Syrie", par l'intermédiare de milliers et de milliers de jeunes, d'écoliers et même d'enfants syriens qui "complotent" avec la CIA et le Mossad ?

    Halim Abou Chacra

    07 h 08, le 15 octobre 2011

  • Et voilà certain excellentissime importunitissime, érigé Juge, par la grâce du partisanat aveugle, qui prend le parti d'étrangers, et prononce des verdicts contre ses concitoyens. La traîtrise à son pays dans toute son abjection. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    03 h 20, le 15 octobre 2011

  • Mr l'Ambassadeur Ali. Vous avez nié les assassinats de Kamal Joumblatt, Bechir Gemayel, René Mouawad, Rafic Hariri..... Normal que vous continuier à nier avoir enlevé des opposants syriens au Liban pour les émasculer et leur arracher les ongles et les éliminer pour qu'ils n'en ressentent aucune douleur. Nous sommes tous des mauvaises langues, au Liban. Et vous, tout le monde vous croit sur parole. Ce qui "nuit à la relation entre les deux pays", comme vous dites, ce n'est pas Mr Rifi, c'est l'existence en Syrie d'un régime inhumain fait de monstres dévorant leur peuple comme dans les mythologies, mais ce peuple est en train de faire un travail d'Hercule. Dans six mois vous direz : si j'avais su que Bachar faisait tirer sur les enfants, j'aurai démissionné. Pour l'instant vous ne savez pas encore.

    Saleh Issal

    02 h 22, le 15 octobre 2011

  • - - L'honorable ambassadeur de Syrie , Monsieur Ali Abdel Karim ALI a raison de s'offusquer et de se plaindre de telles fausses accusations " graves " , qui émanent d'un responsable sécuritaire Libanais à l'encontre de son ambassade et de son pays , qui nuisent aux relations et peuvent causer un Casus Belli ! Est-ce le but recherché par ce dernier qui continue à faire des déclarations politiques , malgré les ordres fermes que lui a donné publiquement son ministre de tutelle , lui interdisant de telles déclaration politiques qui ne ressortent pas de ses prérogatives , mais de celles du ministre lui-même ! Jusqu'où ira ce directeur protégé , sans qu'il ne soit sanctionné et remplacé ?

    JABBOUR André

    00 h 37, le 15 octobre 2011

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