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Économie - Dette

La Grèce se paralyse: 48 heures de grève générale la semaine prochaine

Une fois les mesures d’austérité appliquées, les salaires du personnel des sociétés publiques privatisables auront été réduits de 65 %.

À Athènes, des tonnes d’ordures sont entassées sur les trottoirs en raison d’une grève des éboueurs entamée il y a dix jours. Louisa Gouliamaki/AFP

Les deux principaux syndicats grecs, GSEE et Adedy, ont, hier, doublé à 48 heures leur appel à une grève générale la semaine prochaine, dans un pays peu à peu paralysé par une foule de grèves sectorielles contre les mesures d’austérité demandées par les créanciers du pays.
Rappelons que les nouvelles mesures comprennent l’instauration du chômage partiel dans les entreprises publiques, une grille unique de salaires pour les fonctionnaires instituant des coupes salariales pour certains d’entre eux, une réduction de certaines pensions de retraite (au-dessus de 1 200 euros par mois) et l’augmentation des impôts sur le revenu pour certaines catégories.
Une fois ces mesures appliquées, les salaires du personnel des sociétés publiques privatisables (électricité, pétrole, chemins de fer...) auront été réduits de 65 % par rapport à leur niveau moyen de 2009, a indiqué hier le ministre des Finances Evangélos Vénizélos devant une commission parlementaire sur le Budget.
Destinées à réduire les déficits du pays et à activer sa relance économique, elles sont demandées par les créanciers du pays qui ont également réclamé le gel des conventions collectives, au moins pendant deux ans, pour couvrir la période d’application du plan d’assainissement de l’économie grecque, en rendant le marché de l’emploi plus flexible, avec des salaires plus bas.
La « troïka » réunissant les bailleurs de fonds de la Grèce – Union européenne, Fonds monétaire et Banque centrale européenne – lui a accordé en 2010 un prêt de 110 milliards d’euros pour lui éviter un défaut de paiement, en échange d’efforts pour réduire ses dette et déficit. Mais l’adoption en rafale de ces mesures qui se traduisent notamment pour les fonctionnaires par des baisses de revenus et une précarisation au moment où leurs taxes et impôts augmentent, est mal vécue, même si beaucoup se résignent devant le danger de faillite qui menace le pays.
Dans ce contexte, aucun transport public urbain n’a circulé hier et plus d’un millier d’employés municipaux et de personnel des hôpitaux ont manifesté à Athènes, où sont entassées des tonnes d’ordures sur les trottoirs en raison d’une grève des éboueurs entamée il y a dix jours.
Le ministre de l’Intérieur Harris Kastanides qui devait tenir une conférence de presse hier à ce sujet a été contraint de la reporter sine die en raison de l’occupation de son ministère par les grévistes.
Aujourd’hui, les propriétaires de taxis seront en grève de 24 heures pour protester contre la dérégulation de leur métier tandis que les douaniers vont entamer une grève de dix jours.

           (Source : AFP)
Les deux principaux syndicats grecs, GSEE et Adedy, ont, hier, doublé à 48 heures leur appel à une grève générale la semaine prochaine, dans un pays peu à peu paralysé par une foule de grèves sectorielles contre les mesures d’austérité demandées par les créanciers du pays.Rappelons que les nouvelles mesures comprennent l’instauration du chômage partiel dans les entreprises...
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