Celles-ci qui s’occupent également du vestiaire vérifient notre réservation et nous invitent à prendre l’ascenseur, le restaurant et le bar étant à l’étage. Après nous être trompés de niveau (nous découvrons que le dernier est dédié exclusivement aux toilettes), nous débouchons dans un couloir avec une large baie vitrée donnant de plain-pied sur la cuisine, très propre par ailleurs et où s’affaire une armée de cuistots.
Au fond, deux portes vitrées, l’une menant au restaurant et l’autre au bar. Nous attendons quelques secondes devant celle qui mène au restaurant mais qui reste résolument fermée devant nous jusqu’à ce qu’une hôtesse vienne à notre secours en nous expliquant d’un air évident « qu’il fallait simplement appuyer sur le bouton pour ouvrir la porte ».
Nous sommes rapidement installés à notre table dans la salle principale. L’intérieur hétéroclite mélange meubles « vintage » et modernes, tableaux et objets d’art. Une terrasse entoure la salle et comprend d’autres tables isolées du centre de l’action, mais certainement plus calmes, à l’abri de la musique assourdissante du bar qui vient par à-coups couvrir le brouhaha ambiant du restaurant au rythme des portes qui s’ouvrent et se referment.
La carte combine spécialités marocaines et françaises. La pastilla de pigeon (feuilleté sucré-salé de pigeon aux amandes parfumé à la cannelle) ainsi que les briouats, tajines et couscous côtoient les tartares de poisson et de bœuf et le magret de canard bien francais. Le menu s’adresse visiblement à des carnivores avec 12 plats à base de viande, et seulement cinq de poissons et un de légumes. Végétariens s’abstenir ! Une belle sélection de desserts est proposée avec notamment un sorbet pomme coriandre et une glace à la labné à essayer.
Une large sélection de digestifs et de cigares vient conclure la carte, que nous espérons voir changer prochainement avec l’application de la loi antitabac.
Les entrées arrivent et la pastilla est vraiment délicieuse. Les spécialités marocaines sont toutes excellentes avec une mention spéciale pour le couscous Momo. Le tartare de bœuf est bon mais la portion est trop réduite. Le saumon poêlé, bien que classique, est réussi.
Le gérant connaît la carte par cœur et nous la récite à la volée en nous expliquant chacun des plats avec précision. Son efficacité compense quelque peu le service inconsistant et le manque d’application des serveurs, agglutinés en meute au bar de service, qui nous ignorent malgré nos tentatives répétées d’attirer leur attention. Nous réclamons l’addition qui finit par arriver. Le rapport qualité/prix est bon.
À la sortie du restaurant, nous sommes happés par le bar, noir de monde. La soirée n’est visiblement pas terminée.
E-mail :
michelinezok@hotmail.com
Adresse Souks de Beyrouth, centre-ville
Capacité 180 personnes
Prix moyen par personne 140 000 LL
Qualité de la nourriture ****
Rapport qualité/prix ****
Ambiance ****
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